Murphy Bowman - Find the answer

Murphy est née et a grandit entourée des montagnes et cayons du Colorado. Une enfance parsemée d'embuches qu'elle ne sait toujours pas si elle se les est imposées elle même. Sa mère était une grande sportive et aurait voulu que Murphy suive ses traces dans la gymnastique. Mais Murphy avait autre chose en tête : elle souhaitait, depuis toute petite, suivre les traces de son père pour découvrir le monde. La rouquine n'a pas grandit dans des circonstances que l'on pourrait qualifier de difficiles, mais elle a tout de même l'impression de ne pas avoir eu cette enfance heureuse dont tout le monde parle.

Murphy a toujours eu un fort caractère ainsi qu'une curiosité qui dépassait les limites du raisonnable. Son père était chimiste dans un laboratoire de Denver, mais tous deux partageaient une passion pour l'inconnu, l'expérience, la découverte. Murphy, depuis toute petite, arrivait à convaincre son père de la traîner de temps à autre au laboratoire, où elle tentait de comprendre les réactions chimiques qu'il y pratiquait. Et quelques fois par année, il l'apportait avec lui voir le Grand Canyon, c'était leur petite tradition, leur façon à eux de se souvenir qu'ils étaient tout petits dans l'immensité de se monde. Dans l'immensité de l'inconnu.

Murphy a grandit sans manquer de rien. Ils ne roulaient pas sur l'or, mais ses deux parents travaillaient et son père avait un bon salaire en raison de son poste haut placé au laboratoire. Murphy aurait pu être une grande sportive, une musicienne, une artiste, sa famille n'était pas riche, mais elle était suffisamment aisée pour que la gamine puisse poursuivre sa passion. Et au grand désespoir de sa mère, c'était les sciences. Murphy était donc, en grandissant, une enfant assez solitaire. Elle préférait passer ses temps libre à lire, questionner les gens ou observer le monde du vivant. Elle n'était pas très douée à l'école dans les matières telles que l'anglais ou encore les sports, mais se démarquait par son esprit vif dans les sciences et les mathématiques. Mais Murphy n'avait pas beaucoup d'amis. Elle n'était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds et son côté acharné, additionné au fait qu'elle était extrêmement curieuse et vive d'esprit, ne l'aidait pas à se faire des amis.

Vient alors l'adolescence. Murphy était de plus en plus motivée à se tailler une place dans le monde de la recherche. Sa curiosité et sa passion ne faisait que s'accentuer avec le temps. Et ayant elle même choisi cette voie, elle savait que le monde attendait beaucoup d'elle. Elle ne pouvait se permettre de décevoir ses parents, ses professeurs, les collègues de travail de son père qui l'avait vu grandir et avait vu son intérêt croître. Murphy passait donc la majorité de son temps libre dans les révisions et dans la recherche, envoyant sauvagement balader tous ceux qui se moquaient d'elle.

Elle avait quinze ans quand quelque chose vint changer sa vie. Un garçon. Un jeune qui la détourna, pour un moment, de son objectif. Au grand désespoir de sa mère qui avait toujours juré par la performance. Son père, pour sa part, était plus compréhensif, Murphy était une adolescente après tout. Une jeune femme qui devait éventuellement découvrir que le monde n'était pas que livre et données. Ce n'était pas que calculs et recherche. Il y avait des gens. Il y avait le contact humain. Mais la rouquine savait, au fond d'elle, qu'il était déçue de la voir se détourner de cette passion commune. Cela dura un an, un an où elle vit la déception dans le visage de son entourage. Elle se fit cependant quelques amis (vrais ou non, c'est discutable, mais des amis tout de même) et l'avait lui. Un jeune délinquant qui lui montrait que le monde n'était pas ce qu'elle avait toujours connu. Leur chemin se séparèrent un an plus tard, quand le jeune homme fit une grosse bévue qui l'envoya passer six mois en détention juvénile. Murphy réalisa alors qu'il l'avait détourné de sa vocation et pour quoi ? Uniquement des ennuis ? Elle lui en voulu, de l'avoir entrainée dans ses histoires, de lui avoir pratiquement couté son entrée dans les grandes universités en la détournant de ses objectifs de recherche. Elle se remis donc à bosser pour se sécurisé une entrée à l'université.

Murphy terminait sa première année de majeure en biologie, ayant un peu déviée du chemin suivi par son père au moment de son entrée à l'Université. Plus spécifiquement au Massachussets Institute of Technology (MIT), soit la deuxième au classement des universités américaines en biologie et biochimie. Elle en était fière. Bien loin de chez elle, mais fière de ses progrès. Elle s'était d'ailleurs engagée dans divers projets de recherche avec une chaire de recherche de l'université. Elle ne s'attendait cependant pas à ce qui allait suivre.

Son père tomba gravement malade. Un virus que l'hôpital où il était dans le Colorado n'arrivait pas à identifier. Son état se dégrada rapidement, le virus causant du dommage à son système immunitaire. Et Murphy n'eut que le temps de renter lui dire adieu avant qu'une infection n'ait raison du plus grand chimiste qu'elle ait pu connaitre. Alors Murphy sombra. Elle rentra, bredouille, à l'Université et modifia ses cours pour se spécialiser en virologie et immunologie. Un double programme qu'elle se savait en mesure de réussir. Si elle avait eu les connaissance, si elle avait été plus expérimentée, peut-être aura-t-elle pu trouver une solution. Peut-être aurait-elle pu le sauver ?

Elle sombra alors complètement dans ses études, dans la recherche et dès qu'elle obtint son diplôme, dans son travail. Acharnée, dévouée. Elle déménagea au Texas quand on le lui demanda, mais n'hésitait pas à se déplacer pour entrer en contact avec d'autres chercheurs, analyser leurs données et se déplacer pour voir leurs expériences. Murphy Bowman se tailla rapidement un nom par sa détermination, mais aussi par son ingéniosité dans le domaine. Elle travaillait sur le développement des virus, mais surtout sur le potentiel antiviral. Le système immunitaire humain avait des failles et en comprenant comment ces agents infectieux ce propageaient, il était alors beaucoup plus facile de trouver un moyen de les arrêter, de palier à ce que le corps ne pouvait faire de lui-même.

En mai 2032, elle fut invitée à une conférence internationale donnée par l'Université où elle avait étudiée. Elle avait d'ailleurs été invitée à présenter ses données de recherches dans le cadre d'un panel sur l'immunologie et la santé humaine face à la propagation des virus. Assis aux côtés de deux chercheurs britanniques de renommée internationale. Elle n'était pas peu fière du chemin parcouru, même si sa présence sous le feu des caméras la rendait inconfortable. Elle préférait de loin l'ambiance du laboratoire. Mais la conférence se déroula pour le mieux. À cette conférence, elle croisa la route de son cousin, qu'elle n'avait pas revu depuis plusieurs années. Depuis la mort de son père, Murphy s'était un peu coupée de ce côté de la famille, n'entretenant plus que des plus que des liens avec sa propre mère (avec qui elle ne discutait pas de sa carrière, car la matriarche voyait cet acharnement et cette dévotion comme un triste rappel de son mari). Murphy voulait à tout prit être à la hauteur de la carrière de son père et n'avait donc que peu de vie sociale en dehors du travail, au grand désespoir de sa mère. Retrouver ce cousin, qui lui annonça alors être chimiste dans le centre de recherches de l'armée. Cela fit sourire Murphy, qui voyait un peu dans cette présence familiale des traces de son père. Elle s'intéressa donc aux recherches de l'homme, qui fini par l'inviter (avec la permission de ses supérieurs) à venir jeter un coup d'oeil sur la nouvelle installation montée sur la base où il avait été affecté, à Malden, non loin d'où se tenait la conférence. Il voulait également lui demander son avis sur une donnée étrange d'un corps cellulaire dans sa dernière expérience. Murphy accepta donc avec curiosité. Elle avait déjà fait quelques travaux avec l'armée, mais était toujours curieuse d'en savoir plus.

Murphy était dans le complexe militaire quand la première pluie est tombée. Une pluie comme les autres, à ce moment. Elle ne s'en était pas préoccupée et avait poursuivi son travail, tentant de dissoudre avec un procédé étrange cette organisme dont son cousin de pouvait venir à bout. Plongée dans cette expérience, elle n'en releva pas les yeux avant que l'alarme ne sonne quelques temps plus tard. Quelque chose n'allait pas. Elle avait suivi l'histoire du satellite s'étant écrasé quelques jours plutôt avec appréhension, mais elle ne s'attendait pas à ce que le résultat soit aussi rapide. Aussi dévastateur. Rapidement, la base se mit sous protocole d'urgence. Murphy sut alors que tout venait de changer. Elle n'allait pas rentrer. Elle n'allait pas pouvoir poursuivre ses recherches. Maintenant, on lui demanderait d'aider ici. Et il ne fallu pas longtemps pour qu'on le lui demande. La liste des malades ne ait que s'allonger à chaque minute. Ce virus est encore plus dévastateur qu'il n'avait été cru au départ. Et l'esprit de Murphy roule à toute allure. Elle peut y faire quelque chose. Elle doit y faire quelque chose. Si elle avait cru au destin, elle se serait dit qu'elle était née spécifiquement pour cela.

Le camp se monte rapidement. Les gens y meurent, l'aile médicale de l'endroit se ferme par moment, incapables de contenir la maladie. L'ordre y règne. Murphy, pour sa part, reste dans les laboratoires. Elle étudie les échantillons récoltés par les médecins du camp sur les malades. Elle tente de comprendre comment, pourquoi, la maladie se propage. Qu'est-ce qui rend ce virus si destructeur ? Comment notre système immunitaire pourrait-il y faire face ? Tant de question, si peu de réponses.

Avec de l'aide, ils mettent quelques mois à établir des données cohérentes entre le moment où les infectés trépassent et ceux où ils se relèvent, plus totalement humains. De là, Murphy se lance dans l'expérimentation concrète. Elle n'est jamais seule, mais ils tentent un peu tous de faire ce qu'ils considèrent une possible solution. Parfois, certains pensent avoir la solution. Mais chaque expérimentation sur un des malade du camp les ramène à la case départ. Elle n'est pas celle qui administre directement ces tentatives de remèdes aux gens, elle ne sait pas non plus comment ou pourquoi ces personnes ont été désignées et elle n'en a que faire. L'analyse passe avant tout. N'étant pas médecin, la rouquine est généralement assistée lorsqu'elle a besoin de prélèvements, c'est généralement son seul contact avec les patients. Elle n'est pas dans la santé. Elle est scientifique, elle reste le plus possible dans son laboratoire. Mais parfois, elle doit voir par elle-même les évolutions concrète des micro-organismes qu'elle étudie. Cette vue d'ensemble est ce qui lui permet de ne pas perdre le contact avec cette réalité atroce qui les entoure. Une série d'échecs. Mais Murphy ne perd pas espoir. Elle va trouver cette solution. Quoi qu'il en coute.