Bad timing, or not? // Javik

Le rôle de Javik était de sortir pour explorer et ramener des choses utiles quand il en trouvait. Par là, on parle le plus souvent de nourriture. Les boites de conserves c'est plutôt pratique, pas de date de péremption immédiate. Mais ça pouvait être d'autres aliments qu'on pourrait dire "non périssable". Ça commençait à devenir difficile de trouver de quoi manger. Une bonne partie du secteur le plus proche de l'aéroport avait été fouillé, magasin, maison, bureau... tout ! Les explorations demandaient toujours d'aller plus loin. Un jour, il faudra même quitter la ville. Javik tuerait pour du chocolat ou quelque chose de sucré dans ce genre là. Bien sûr, difficile de trouver des douceurs de ce genre. Franchement, il pourrait même se contenter de chocolat noir, on évitera celui qui est trop fort, genre 80%, c'est trop amer, pas assez sucré et au final immangeable. Un petit 45 ou 50%, il ne dit pas non. A croire que les survivants ont tous prit ce genre de chose, comme si c'était ultra nourrissant. Certes, ça donne un petit coup de boost, mais ça ne vaut pas des choses plus riches en protéine par exemple. Ça lui donnerait presque l'impression d'être Tallahassee dans "Bienvenue à Zombiland" et sa quête de Twinkies. Merde, c'est qu'il ne serait pas contre une connerie du genre alors qu'il n'a jamais trouvé ça fameux ! La fin du monde lui ferait presque aimer des trucs qui n'était pas à son goût, merde alors !

Jav' n'était pas parti seul mais en compagnie de deux autres personnes. Franchement, il aurait préféré ne pas se trainer les deux boulets. Entre l'un qui se plaignait tout le temps et l'autre qui passait son temps à raconter des blagues pas drôle... Si ça continue, il va finir par en tuer un avant de retourner à l'aéroport. En tête du groupe, comme bien souvent, l'ancien braqueur avançait sans leur parler, ni même s'occuper d'eux. Ceci avait l'air de convenir aux deux qui se la coulait un peu douce pour le coup. Non loin d'eux se trouvait l'université. Sur sa carte, le secteur avait à peine été visité. Ceci vaut le coup d'aller voir. Avec un peu de chance, il y a des distributeurs et encore de quoi manger dedans. Il fera en sorte de perdre les deux autres un moment pour visiter seul et se garder quelques trucs qu'il pourrait éventuellement trouver. C'est horrible et salaud ? Qui va le savoir ? Personne ne le verra et personne n'ira dire quoi que ce soit à la tanière.

La destination atteinte, Lawson abandonna volontairement les deux autres. Il avait trouvé refuge dans ce qui était autre fois une salle de classe basique pour passer la nuit là bas. Prétextant vouloir faire un tour pour s'assurer qu'il n'y avait pas de danger, il les avait donc laissé. Autant dire que ça n'avait ni dérangé l'un, ni dérangé l'autre. A présent, le braqueur comptait bien trouver les distributeurs et pourquoi pas les chambres des étudiants, ces derniers devaient bien avoir des gâteaux ou des choses comme ça. Dans le plus grand silence, il marche dans le couloir, aux aguets du moindre bruit, prêt à se défendre. Son arme est prête, en bandoulière, mais sa main traine plus du côté de son couteau. Un tir pourrait attirer des "créatures", autant l'éviter et être prudent, une lame à l'avantage d'être silencieux. S'il doit croiser un ennemi, reste à espérer qu'il sera seul.

Après cinq minutes à déambuler, il trouva un hall et tient que voilà... des distributeurs. Bingo ! Des boissons et même des petites douceurs. "Hehehe ! Jackpot !" dit-il à voix basse pour lui même. Reste à voir comment ouvrir ce truc sans faire trop de bruit. La porte était fermée par une serrure, la crocheter sera le plus simple, car péter la vitre fera trop de bruit. Le crochetage de serrure n'est pas son fort et sans les outils adéquates c'est plus compliqué. L'avantage des braquages, c'est qu'ils entraient armés, menaçaient tout le monde et qu'on leurs ouvraient les coffres et compagnies pour pas crever. Là... menacer le distributeur ne changera rien. A l'aide de son couteau, il essayait de voir comment ouvrir ça. Un léger petit bruit se fit entendre, il allait devoir être prudent, mais ça n'avait attiré personne, alors, tant mieux.

Sa petite sortie n'aura donc pas été infructueuse puisqu'il vient de trouver possiblement quelques petites choses à manger. On est loin du plein de course fait au supermarché pour tenir plusieurs semaines. Sans oublier qu'on est ici sur de la nourriture pas du tout équilibré du genre barre chocolaté, bonbon, biscuit bien sucré ou même des chips. Mais vu le monde actuel, s’empiffrer de tout ça ne risquera pas de vous ruiner votre régime qui est déjà plutôt réduit. Il en gardera pour lui, faut pas imaginer Javik comme Mère Térésa, mais il en rapportera surement au camp pour les quelques personnes qu'il apprécie. Mais c'était sans compter l'arriver d'un trouble fête ! Bon sang, fallait que ça tombe à ce moment là. Par chance, ce n'était pas un pseudo zombie qui venait pour le croquer. Mais est-ce que croiser un humain était mieux ? Ils sont presque plus vicieux que les "contaminés" qui eux agissent comme de simple animaux à présent. L'humain peut-être fourbe et manipulateur, Javik le sait très bien pour être ce type de personne, capable de tout s'il le faut. Ainsi, il se tourne légèrement pour observer ce type qui vient de débarquer. Il est armé, pas spécialement menaçant pour le moment, mais ça pourrait le devenir. Jav' n'a que son couteau en main, son fusil d'assaut pendant grâce à la bandoulière. Les rôdeurs ne faisaient pas peur au braqueur, bien que ça le ferait chier de devoir en affronter plusieurs et gâcher des munitions aussi bêtement. "Le plus bruyant de nous deux ici, c'est toi..." fit remarquer Javik à l'autre homme en s'adressant à lui à demi-voix. Comme pour menacer ou prévenir d'une certaine manière le braqueur, il lui indiquait qu'il n'hésiterait pas à le laisser. "Tu manques pas de courage..." rétorque t'il l'air moqueur alors que l'autre pourrait s'énerver. Mais il est comme ça, pas du genre à se laisser faire ou impressionner par un autre.

Le gars voit donc le distributeur qui semblait aussi l'intéresser. Ben voyons ! Monsieur veut partager peut-être ? "Merci monsieur le technicien, mais je me passerais de ton aide. C'est mon distributeur, vas t'en trouver un autre !" Oui, ce n'était pas très sympathique dit comme ça, mais qui dit qu'il ne va pas l'aider pour tout rafler après ? Personnellement, c'est ce que ferait Lawson... "T'imagines quoi ? Que tu vas pouvoir me voler ?" demande t'il comme s'il posait une simple question. Pourtant, il restait sur ses gardes, prêt à agir si besoin, son couteau toujours en main. Bon d'un autre côté, ouvrir le distributeur n'allait pas être une mince affaire. Avec son couteau, rien n'avait bougé. La meilleure solution serait de péter la vitre et de tout prendre. On oublie la monnaie, car même avec ça, sans électricité, ça ne marchera pas. Soit il collabore avec cet homme au risque de se faire avoir, soit il refuse catégoriquement. Hum, difficile de faire un choix. "Tu proposes quoi ? T'as peut-être la clef de la machine ?" imagine t'il cyniquement, sachant très bien qu'il ne risquait pas d'avoir le passe partout qui ouvrira la "vitrine". Est-ce que ça va être le début d'une collaboration ? Finalement, s'il peut se servir de lui, c'est pas plus mal. L'ancien braqueur devrait pouvoir le gérer si jamais ça dégénère, un homme seul c'est gérable.

Autan dire que ce type, il ne le sentait pas. Faut dire qu'il avait l'air de se la péter et de péter plus haut que son cul. C'est quoi qui fait ça ? Le pouvoir du treilli qui faisait ça ? Parce que monsieur est ou était militaire ou juste parce qu'il choppé les fringues d'un ancien militaire. Ouais, ben c'est pas ça qui va impressionner notre braqueur qui lors de certains braquages a déjà eu affaire à la police (mais bon la police ça reste banal et on est loin d'avoir des mecs tout le temps hyper entrainés) ou encore au SWAT et ça c'était plus compliqué à gérer. Heureusement que dans leur groupe Ash et Rico, anciens militaires, les avait lourdement entrainé pour être au top et justement parer à ce genre d'éventualité. Heureusement, le SWAT, ce n'était arrivée qu'une seule fois. Car leur braquage était toujours très bien préparé, réglé comme du papier à musique pour éviter les problèmes. Le groupe n'était pas des tueurs de tueur de flic, mais si fallait se défendre et tirer pour rester libre, aucun d'eux n'hésitaient. Eux aussi avaient un "métier" dangereux. Javik ne regrette pas son passé de criminel, au moins, il avait eu une belle vie, réussit à avoir ce qu'il voulait, ça changeait de son enfance horrible enfance...

Le militaire n'avait pas l'intention d'aller chercher un autre distributeur, il faisait tout pour lui casser les couilles celui-là. Mais d'un autre côté, s'il peut lui ouvrir la machine, ceci lui ferait gagner pas mal de temps il faut le reconnaitre. Il passe outre les piques que l'autre lui envoie, des fois ça sert à rien de riposter et puis ça fait perdre du temps. Qui sait, à tout moment, un zombie pourrait surgir ou un énième survivant venant faire l’aumône. Pas de clef, il aurait dû s'en douter et il ne faudra pas compter sur lui pour aller chercher les cadavres et les cadavres ambulants pour trouver le fameux sésame de ce distributeur. "Dans ce cas, je vais passer de clef !" Au mieux, il défoncera la vitre, tant pis ça fera du bruit, mais ça lui laissera surement un peu de temps pour prendre pas mal de choses avant que les morts vivants ne débarquent.

Le bidas sort alors l'outil préféré de McGyver, une sorte de couteau Suisse pour utiliser un ustensile de ce dernier, une sorte de petite scie. Il compte faire quoi avec ça ? "Tu crois que tu vas réussir à ouvrir la machine avec ce truc ?" demande t'il plutôt dubitatif. Jav' n'y croyait pas trop, mais alors pas du tout. Quant à sa demande, il le regarde légèrement moqueur. Est-ce qu'il le prendrait pas pour un con ? "Tu crois que je suis ta boniche ?" lui lance t'il avec sarcasme. "Penses pas que tu vas me la faire à l'envers, si je bouge, tu bouges ! Je te laisse pas seul en tête à tête avec la machine !" Lawson était comme une bête sauvage protégeant sa nourriture. Hors de question de le laisser là sans surveillance. De plus, la petite expédition comme ça, gratuite, représentait un plus grand danger que de rester là. "Si tu veux tes draps, tu bouges ton cul et tu viens avec moi," indique le braqueur qui n'avait pas la moindre intention de bouger son cul d'ici pour le moment.

Si ce type croyait pouvoir berner Javik, c'était mal parti pour lui ! Comme s'il allait s'absenter pour aller chercher de quoi l'aider et revenir et ne rien retrouver. On ne la lui fait pas à lui. Disons que lui même aurait pu faire ça pour essayer de l'avoir. Alors, c'est à deux qu'ils partiront chercher des draps et compagnie pour les aider à récupérer tout ça.

Tarder ici n'avait donc plus le moindre intérêt, le duo assez improbable se dirigea vers les escaliers. La porte ouverte en douceur, histoire de voir si un mordeur ne trainait pas derrière la porte ou le coin d'un mur. R.A.S. Javik ouvrit et passa le premier, son arme devant lui pour se défendre rapidement au cas où. Rien dans la cage d'escalier du dessous, ni du dessus. Un signe de tête et il fait signe à Oliver qu'il peut monter, ça sera à lui de vérifier en avançant qu'il n'y a rien. Les choses auraient pu bien se passer, mais faut toujours qu'une couille arrive. Pour une raison inconnue, l'un des escaliers craqua en faisant un bruit de tout les diable. Le genre qui fait bien écho dans une cage d'escalier et raisonne un petit moment. Les deux hommes s'étaient stoppés immédiatement, la respiration retenue, ne bougeant plus le moindre orteils. L'attente, celle de savoir si ça allait partir en cacahuète comme dans le Seigneur des Anneaux dans les mines de la Moria. Un petit caillou qui avait réveillé toute la mine et fait venir une armée d'Orc en tout genre. Sauf que là ce n'était pas des orcs mais une armée de zombie qui se faisait entendre. Le bruit gutturale de leur gorge se faisait entendre, leur pas trainassant raisonnait. Impossible de déterminer le nombre d'ennemi mais rester ici était tout simplement du suicide. Pour sa part, Javik n'avait pas envie de finir en sandwich.

Quand Oliver lui indiqua un chemin, il n'eut d'autre choix que de suivre ce qu'il avait dit, en haut, à droite, troisième porte à gauche. La discrétion n'était plus de mise, alors qu'il pressa la pas. Cependant, la porte fut ouverte en douceur encore, car il se pouvait que rien à cet étage n'ait entendu le bruit de l'escalier. Là encore rien, ce qui est plutôt positif. Devant la porte des escaliers, il bloque un banc. C'est une sécurité, bien qu'il ne pense pas voir les zombies débarquer ici pour le moment. Puis il trouve la fameuse chance et c'est Oliver juste derrière lui qui ferme la porte. Se retrouver coincé ici avec un type inconnu, ça ne plaisait pas des masses à Lawson, mais pas le choix. "Et maintenant ?" demande t'il au petit génie. "On s'installe ici, on coule des jours heureux jusqu'à ce que mort s'en suive ?" demande t'il avec sarcasme. Des zombies, il y en aura toujours dans la cage d'escalier, cet accès là était donc mort. Même s'il y a d'autres escaliers dans une autre aile de l’hôpital, ça sera pareil. Être coincé ici, franchement, il se serait passé de ça.

S'il y a bien une chose que Javik n'aime pas trop, c'est de devoir se terrer comme un rat et attendre. Faut croire que la patience c'est pas trop son truc, à moins que ce soit juste le fait d'être enfermé. Disons que ça lui rappelle de mauvais souvenir de son enfance. Le genre de chose dont il préférait ne pas se souvenir et oublier à tout jamais. Sauf qu'on oublie pas son passé comme ça et à moins de prendre un sérieux coup sur la tête, capable de le rendre amnésique sur toute la partie de son enfance, ceci n'arrivera jamais. Au moins, faut voir le côté positif des choses, il n'est pas enfermé ici avec son putain de connard de paternel. Si ceci serait le cas, il y aurait fort à parier qu'un seul homme sortirait vivant des lieux et ça ne serait surement pas Javik.

Oliver peste contre le commentaire du braqueur, hélas, il n'a pas de meilleure idée. Il pourrait bien dire, on sort et on dégomme tout, mais n'ayant pas une idée du nombre exacte d'ennemi ceci serait purement et simplement un suicide. Alors, il va éviter ça. Ne répondant rien, il s'approchait de la fenêtre pour observer dehors et observer. D'ici que les zombies se soient tirés, s'ils se tirent vraiment, la nuit sera tombée et il sera plus risqué de retourner au camp. Sacré journée de merde !

Alors que l'autre prend ce qu'il voulait à la base, Javik alla s’asseoir sur l'autre lit. Par acquis de conscience, il vérifia son chargeur avant de le remettre dans son arme. Au moins, il a de quoi se défendre si ces choses parviennent à défoncer la porte. "C'est pas comme si on avait d'autre chose à faire de toute manière. Tu sais quand même que ces trucs peuvent rester des jours dans ce couloir... Franchement, je préférais passer ce temps en plus charmante compagnie," lance t'il en s'allongeant sur le lit. Dans le fond, il n'avait pas tort, à moins qu'un bruit ou qu'une odeur de sang ne fasse son apparition les morts vont rester à zoner dans le coin. Peut-être pas directement devant leur porte, mais dans l'étage. Admettons qu'il n'y ait plus personne devant la porte, ils ne seront loin. Quoi qu'il arrive, leur marge de manœuvre sera réduite. "Si on doit rester là, essayons de passer le temps. Parles de toi Mr Parfait ?!" dit Javik qui commençait déjà à s'ennuyer.

Condamné à rester ici avec ce type le temps qu'un jour où l'autre les zombies se tirent. Ceci risquait d'être long, très long. Mais il n'avait pas le choix, les choses sont ainsi. Plutôt que de se faire chier, il voulu tenter d'entamer la discussion, une sorte de geste pour le connaitre et sembler plus sympa. Javik eut juste le droit de se faire envoyer chier par monsieur le relou casse bonbon. Super. "Moi qui essayait d'être sympa. Comme quoi ça sert à rien. Tant pis, t'auras le droit à la version connard," conclut-il sans plus de sympathie. Il a refusé le calumet de la paix, il n'y aura pas de deuxième proposition, il fallait saisir l'opportunité au bon moment.

Bref, pas de bavardage inutile, l'autre s'imaginait que Javik allait se moquer de lui ou quelque chose dans le genre. Non, c'était pas le but, mais le silence lui ira très bien et ça excitera peut-être moins les mangeurs de chair se trouvant à l’extérieur dans le couloir. Parler de lui ne l'enchantait pas plus que ça. Il ne va tout de même pas faire un monologue pour monsieur, ça serait comme parler à un mur. "C'est bon, je préfère garder le silence."

A présent, le but est d'attendre jusqu'au lendemain. Ceci allait être une longue fin de journée et une longue nuit. L'ancien braqueur soupira et alla se poser dans un coin de la chambre, loin de l'autre histoire d'être tranquille. Autant profiter de ce temps perdu pour se reposer. Bien que peu en confiance, il finit par s'endormir, mais avec un sommeil assez léger, le moindre bruit bizarre pouvant le faire émerger.

C'est donc au petit matin qu'il ouvre les yeux alors que le soleil commence doucement à percer la nuit. L’hôpital semble calme et il n'entend plus les râles des zombies. Soit ils se sont calmés, soit ils sont ailleurs dans le bâtiment. Debout, il rejoint Oliver pour le réveiller "Hey la belle au bois dormant, c'est l'heure d'ouvrir les yeux, c'est l'heure de se tirer d'ici." Oui, il avait mérité ce petit surnom, c'était trop évident pour ne pas le dire. Il avait chuchoté pour ne pas trop faire de bruit. Puis, il s'approcha de la porte pour l'entre ouvrir légèrement et regarder, la voie semblait libre. "On dirait qu'ils ne sont plus là. On saisit notre chance ?" propose t'il en ouvrant un peu plus grand, mais prêt à se servir de son couteau au cas où.

La nuit avait assez durée. Les rôdeurs ne semblaient plus être derrière la porte. Aucun signe d'eux niveau son, ce qui était potentiellement un bon signe. Une fois son comparse d'infortune réveillé et prêt à y aller, plus de temps à perdre. C'est pas que l'endroit est désagréable, mais quand même, il aimerait se trouver ailleurs que dans cet hosto infesté de zombie cannibale.

La suite est simple, ouvrir la porte, marcher jusqu'à la sortie, soit la porte des escaliers, descendre, retrouver le distributeur, le dévaliser et se tirer. Ouais, c'est simple comme bonjour, ça devrait se passer comme sur des roulettes.

La porte de la chambre est ouverte dans le plus grand des silences, une chance qu'elle ne grince pas. Cette dernière est même retenue pour éviter qu'elle ne claque. La voie semblait libre, pas l'ombre d'un zombie dans le coin. Javik tenait se couteau de combat dans sa main droite, il préférait ne pas se risquer d'avoir son arme et de tirer pour rameuter toute une compagnie de bouffeur de chair. Chaque pas est fait dans le calme et le silence, le regard observant le sol pour ne pas écraser quelque chose qui pourrait faire un boucan d'Enfer. Si tout se passait si bien, cela ne pouvait pas durer. Alors que le duo était quasi arrivé à la porte des escaliers et cette dernière légèrement poussé, c'est un screamer qui leur pop à la gueule en la présence de Roger le zombie pas content. En premier ligne, le premier réflexe de Javik est de lever son couteau pour le planter dans le crâne de la chose. Le corps lourd et inerte de la chose s'effondre et il prend le risque de le rattraper pour éviter que le bruit ne soit trop présent. Une grimace sur le visage, c'est en douceur qu'il pose le cadavre au sol en travers de la porte. "C'est pas passé loin," chuchote t'il en retira sa lame qu'il essuie sur les vêtements de la chose morte. "On continue. Baisse ça, prend une arme blanche, si tu tires, on va être repéré direct," fait remarquer à voix basse en montrant l'arme que tenait Oliver.

La descente des escaliers se fit plutôt tranquillement, toujours en doucement pour éviter le moindre bruit qui pourrait alerter les zombies. Quelques marches plus bas, les voilà devant la porte menant au distributeur. La petite fenêtre de la double porte permettait de voir le couloir, il ne voyait rien d'alarmant. "On y va ? On devrait pas prévoir vite fait si notre sortie est dégagé ?" demande Javik toujours à mi-voix en pensant que des créatures auraient très bien pu bouger et se mettre sur leur chemin pour la suite, ce qui serait très gênant. Mieux vaut prévenir que guérir, si ça peut leur assurer la survie, ce n'est pas une si mauvaise idée.