Une excursion de plus. [Oliver & Jenna]

Le virus sur lequel vous avez été prise avec Hanaë a pris un peu d'ampleur, le stock de médicament descend à vue d'œil et il est grand temps d'en trouver. Vous avez fouiné partout autour du refuge, mais cette fois-ci il faudra aller plus loin, prendre plus de risque, mais c'est nécessaire, c'est pour cela que l'on ne part qu'en groupe de deux. Oliver et toi, vous allez partir à l'aube, c'est pour cela que la nuit est encore présente quand tu quittes la chaleur de ton lit. Ton sac déjà prêt de la veille, tu remplis ton thermos de café bien chaud, on ne sait jamais cela peut servir, surtout si la pluie débarque ou que vous croisez des infectés, s'il faut se planquer, ça serait bien d'être équipé, tu as d'ailleurs pris de la viande séchée et quelques trucs à manger au cas où. Tu ajoutes quelques vêtements et tu prends un second sac vide pour transporter tout ce que tu vas trouver. Tu enfiles un pantalon confortable au cas où tu devras être amené à courir, un haut simple, une veste et une paire de chaussures de marches assez solides que tu as trouvé à ta dernière excursion. Tu attrapes ta tasse de café et tu commences à la boire tandis que tu attaches ta chevelure en queue de cheval. Tu as souvent hésité à te faire couper les cheveux, plus pratique quand tu vas à l'extérieur, mais tu n'as pas encore eu le temps de trouver quelqu'un qui sache couper les cheveux. Tu termines ta tasse, attrape tes sacs et tu quittes ta chambre le plus silencieusement possible afin d'éviter de réveiller tout le monde. Tu traverses tout le refuge pour rejoindre Oliver qui t'attend déjà devant le portail. Le soleil commence tout juste à pointer le bout de son nez. "Salut"

Tu lui fais un signe de la main." On y va?" Le portail s'ouvre et tu le franchis rapidement, plus vite vous partez plus vite vous arrivez à destination et tu ne tiens pas à ce que le soleil se couche avant de rentrer, la nuit c'est dangereux de se balader, ayant vécu toute seule pendant un bout de temps à l'extérieur tu sais de quoi tu parles, tu as bien faillit te faire avoir à plusieurs reprises. " On devrait repérer des endroits où se planquer si jamais." Tu proposes tout en marchant. Le centre commercial, l'objectif d'aujourd'hui. Un endroit non occupé, du moins pas par les vivants, tu ignores combien d'infectés il peut y avoir là-bas, tu as ta machette avec toi au cas-où, cependant, les infectés sont rapides, certainement plus que toi d'ailleurs, vous en croisez rarement et heureusement, mais tu gardes toujours en tête qu'ils sont bel et bien présents. Tu observes le ciel, il est assez clair pour le moment, donc de ce côté-là rien à craindre. Il vous faut deux bonnes heures pour arriver à destination, la bâtisse du centre commercial imposante se déroule devant vos yeux. " Nous y voilà." Tu soupires, sachant déjà que ça sera compliqué. Tu attrapes une paire de jumelle de ton sac pour surveiller les alentours, rien d'anormal pour le moment. Tu les donnes à Oliver qu'il puisse inspecter à son tour. " On commence par les médocs ou l'alimentaire?" Tu t'approches doucement de ce qui peut être une porte d'entrée, tu tentes de la pousser, mais elle semble coincer. " Je n'ai jamais mis les pieds ici et toi?" Tu espères qu'il connait une entrée, vous gagneriez du temps.

Un éternel recommencement!
Mais le matériel manquant était essentiel et il fallait à tout prix en dénicher. Mais avec les semaines qui s’envolent -et même chaque jour qui s’écoule- tout devient plus ardu à trouver. Les magasins sont déjà pillés. Les demeures trop à la vue de la ville également. Il faut redoubler d’imagination, se montrer plus futé pour découvrir les restes laissés en plan. Ces cachettes parfois invisibles. Les Américains savaient comment se montrer ingénieux lorsque la paranoïa pouvait pointer le bout de son nez. Un sous-sol camouflé, un grenier dont l’accès passe inaperçu. Mais ce n’était pas ce qui était le plus commun.
Il restait encore des options. Et l’une d’elles était hors de question qu’Oliver y mette les pieds. Ça sera la mort assurée. Si au départ il avait su y trouver sa place, maintenant avec les mois d’écart, on le balancerait au bûcher sur le champ. Il avait fait ce choix. Il se devait de se tenir à l’écart. Mais s’ils reviennent les mains vides, le militaire devra songer à une alternative. Néanmoins, avant de se plonger dans ces réflexions, il allait d’abord partir en exploration.

Son binôme cette fois est Jenna. Cette blonde qu’il avait trouvée, livrée à elle-même au sein de la ville morte à lutter pour sa vie. Il lui avait tendu la main et l’avait accepté. Il s’est porté garant en la ramenant -et si elle semble avoir de la difficulté à s’y intégrer, les autres l’ont accepté-. Oliver l’a remarqué qu’elle se tenait à l’écart, mais n’étant pas lui-même un modèle de sociabilité, il s’est tut.
Avant de s’aventurer, le responsable passe par l’entrepôt des armes. Il s’équipe tout en prenant soin d’examiner l’état des revolvers et aussi des fusils semi-automatiques. Son expérience dans l’armée est notamment grandement appréciée puisqu’il peut s’assurer que l’équipement pour se défendre reste en bon état et fonctionnelle. Une fois le tout récupérer, il ne tarde à errer près de l’entrée principale du stade -patientant que son coéquipier d’expédition daigne faire acte de présence-.

Plus tôt ils partaient et plus tôt ils reviendraient. C’était la raison pourquoi les rayons du soleil peinaient à transpercer le ciel.
Elle arrive, le saluant au passage. Pour sa part, il lui fait signe de la tête pour lui renvoyer son « salut ».

— Oui, on y va, lui répondit-il en balançant son sac à dos au-dessus de son épaule. On en a pour un moment.

La destination; le centre commercial qui orne le centre-ville. Un endroit de choix -et même si tous y pensent, reste que cet antre à trésors est éloigné de tous les camps. Dur de tout raser en une seule fois. Plusieurs aller-retour doivent être entamés. Ils ont peut-être une chance de tomber sur ce qu’ils cherchent.
Seulement, Jenna pointe un aspect primordial. À force d’avoir fouillé tous les recoins de la ville, Oliver en connaît déjà quelques-unes dont ils partagent l’existence avec son binôme. Certains sont des refuges qu’il utilise fréquemment, d’autres où il a juste croisé la route sans avoir mis les pieds à l’intérieur -et s’ils adviennent à utiliser, il faudra s’assurer de la sécurité des lieux-. Ils sont dispersés, mais il doit l’avouer; le sud de la ville est l’endroit dont il connaît le moins puisqu’il tente par tous les moyens de l’éviter. Rôder autour de la Colline serait synonyme de suicide pour sa personne.

Le chemin se passe sans embrouille réelle, étonnement! Vaut mieux s’en réjouir, mais encore, nos deux explorateurs n’avaient pas encore mis les pieds au sein du bâtiment délabré. Oliver scrute les alentours lorsque la blonde lui passe les jumelles. Les entrées primaires semblent être dégagées, mais ce qui l’inquiète davantage c’est ce qui se trouve à l’intérieur.

— Les médocs. C’est ce qui a le plus baissé drastiquement. L’alimentaire sera qu’un luxe supplémentaire.

Ils avaient la chance d’être les piliers de l’agriculture et de l’élevage -même si le nombre de bouches à nourrir augmentait-.
Il se redresse, le militaire et commence son ascension vers le centre commercial. Sa coéquipière tombe sur une impasse néanmoins.

— On peut passer par une fenêtre cassée de l’autre côté.

Il l’avait déjà utilisé pour sortir en catastrophe de l’immeuble puisqu’un rôdeur le poursuivait et que son arme n’avait plus de balles.
Oliver guide Jenna à cette fameuse entrée douteuse dans un sens. Il y pénètre en premier, aidant ensuite la blonde à passer à travers sans qu’elle se blesse par les morceaux tranchants perchant.

— Si je ne me trompe pas, la pharmacie est au deuxième étage. Mais avant, faisons un tour pour être sûr que rien ne peut nous suivre jusque là.

Un voyage qui pour le moment se passe bien, pas d'infectés en vue, à croire que ses derniers ne soient pas d'humeurs à vous attaquer, mais vous venez tout juste d'arriver à destination, vous n'avez pas encore mis les pieds dans le bâtiment et le retour n'est pas encore fait. Il vaut mieux rester prudent et ne pas crier victoire trop vite. Tu hoches la tête, il est vrai que niveau alimentaire vous auriez besoin de deux ou trois choses pour aider à mieux vivre, mais de ce côté-là, vous vous en sortez plutôt bien. Il est donc plus important de trouver des médicaments, surtout avec ce virus qui se promène. Tu te demandes si les autres camps ont le droit a la même chose où si ce dernier s'est contenté de s'installer au refuge et seulement là. Tu as fais ton maximum avec Hanaë pour trouver l'origine, mais sans les résultats des analyses vous êtes encore dans le noir. Par chance Oliver connait une autre entrée. " On passera par là alors." Tu le suis, il passe en premier et il t'aide à passer à ton tour. Tu évites les débris de verre encore collés sur les côtés, vaux mieux éviter d'attirer des rôdeurs par l'odeur du sang.

Oliver propose de faire un tour avant d'aller faire le plein, c'est plus sur effectivement. " Ouais on va éviter de se faire surprendre." tu avances prudemment dans le couloir ton arme à la main, un bruit attire ton attention, tu te tournes vers Oliver et tu lui fais signe vers la pièce à côté. Une porte entrouverte, un rôdeur a pu y entrer, tu entends quelque chose qui remue doucement à l'intérieur, tu te postes a droit de la porte, tentant de regarder, mais tu ne vois rien. Tu ne peux pas entrer sans pousser la porte et tu ne sais pas ce qui est à l'intérieur. Quand tu vivais seule à l'extérieur, tu les évitais au maximum, mais aujourd'hui tu es avec des gens et quand tu as décidé de faire des explorations c'était pour aider au maximum, alors tu ne reculeras pas devant ses cadavres ambulants. Tu prends une bonne respiration et tu avances prudemment dans la pièce alors que la porte émet un grincement, léger certes, mais assez pour attirer un rôdeur à toi, tu t'attends à te faire attaquer, mais finalement ce bruit ne provient que d'un rat. Tu scrutes la pièce, rien à signaler. " C'était un rat." Tu informes ton compagnon de fortune.

Le bâtiment est immense et il vous faudra énormément de temps avant d'arriver au deuxième étage, mais ce temps il faut le prendre et si le soleil tombe avant votre retour au refuge, vous connaissez pas mal d'endroit où vous mettre à l'abri. Des bruits parvient à tes oreilles, des rat encore? Où des rôdeurs? Pas tellement facile de le deviner, peut-être des vitres brisées qui laissent passer le vent. Quoi qu'il en soit, il faut rester prudent. " Tu as déjà croisé des rôdeurs ici." Oliver est déjà venu en ses lieux, mais toi tu n'as jamais été jusque-là.

L’entrée principale impossible à franchir, c’est par un second passage que nos deux protagonistes parviennent à s’immiscer dans cet immeuble à plusieurs étages. Ce n’est jamais une partie de plaisir que de déambuler dans des bâtiments dont il est incertain qu’il ne s’écroule pas sous votre crâne. Néanmoins, ces lieux regorgent encore des éléments qui peuvent aider à survivre un mois de plus. C’est aussi dans ces lieux que les rôdeurs aiment flâner puisqu’il y a plusieurs aller-retour.
Un premier coup d’œil dans les alentours s’avère toujours plus prudent. Et comme le souligne sa binôme, mieux vaut être préparé que de se faire contraindre dans un recoin hors issue. Revolver dans une main, son couteau de chasse repose dans la seconde. Une arme à feu retentit. Un couteau, il n’y a lorsque la lame tranche la chair qu’il y a un bruit.

Du coin de l’œil, il aperçoit Jenna lui signaler quelque chose. Il s’approche avant qu’elle franchisse la porte qui refuse d’être silencieuse. Ses sens alarmés, il retient son souffle, prêt à réagir au moindre mouvement suspect.
Jusqu’à ce qu’on lui somme que la présence inquiétante soit un rat. Un putain de rat.
Ses yeux se lèvent au ciel et il relâche la pression.

— La bonne nouvelle c’est que si des rats rôdent, c’est qu’il a sûrement de la nourriture.

Dommage que ça soit leur second objectif. Surtout que les denrées -ceux encore potables- doivent surtout se réfugier dans les étages supérieurs. Ces étages où il est difficile d’échapper au danger. Où on court le plus grand risque. Cependant, le militaire préfère se contenter du deuxième niveau en espérant tomber sur des étalages non pillés complètement.

— On continue.

La compagnie rongeuse ne l’enchante pas -surtout que ces bêtes poilues portent de nombreuses maladies et ils en avaient déjà bien assez avec celle présente au Refuge-.
Ils longent les murs. Tranquillement, mais sûrement. À l’affût du moindre signe hostile à leur égard. Oliver fait un geste à la blonde de s’immobiliser.

— Ces infectés sont partout. Ne t’étonne pas si on tombe sur quelques-uns. Il y en a une tonne ici.

Loin de lui l’intention de la désespère, mais leur chance d’en croiser remonte à plus de quatre-vingt-dix pour-cent.
Il tourne le coin et sursaute. Un cri menace de franchir le seuil de ses lèvres, mais Oliver le ravale de justesse. Il recule d’un pas, bouscule par la même occasion sa compatriote. Sans prendre la peine de s’excuser, il opte pour éloigner en premier lieu le rôdeur qui a souhaité le saluer d’un peu trop près. Son pied s’enfonce dans l’abdomen à moitié découvert. L’infecté régresse dans sa marche certes, mais le militaire perd pied et se retrouve les fesses au sol. Son couteau de chasse glisse plus loin.

— Dixon! Récupère mon couteau et vise la tête!

Surtout, ne pas utilise le fusil de précision qu’elle tient dans les mains. Pour l’instant le rôdeur est seul. Évitons de rameuter toute une horde.