Rachel Zegler
La Tanière
Rainfall
Martyr
Trigger Warning
Accident de voiture, Mort, trahison Identité
ge: La jeunesse dans toute sa splendeur, tout juste 24 ans, la vie qui s’écroule devant elle alors que déjà, elle doit réapprendre à survivre. Gamine qui avait tant hâte de grandir, de découvrir la vie. Il va dire que celle-ci se rit d’elle.
Date de naissance: Souffle d’hiver, jeune femme unique, comme les flocons de neiges qui l’ont vue voir le jour. Enfant de tempête, reflet de son caractère indomptable. Vingt-quatre janvier. Le froid de l‘hiver qui se glisse sous sa peau.
Lieu de naissance: Bien que ses origines familiales remontent à plus loin, périphérie de l’Amérique du Sud, une Colombie qu’elle a toujours aimé visiter, la gamine est née sur le territoire de la nation qui s’autoproclame américaine. Malden - Massachussets
Statut civil: Coeur à prendre. Coeur fermé. L’amour est un luxe qu’elle se refuse, parce que la perte est d’autant plus difficile quand tu tiens à quelqu’un. Elle ne l’aime pas. Elle le méprise. Alors pourquoi n’arrive t elle pas à le faire disparaître de ses pensées ?
Orientation sexuelle: L’adolescence vient avec son lot de questionnement, mais il n’a pas fallu longtemps à la demoiselle pour affirmer qu’elle était Hétérosexuelle.
À Malden depuis: Le retour à la maison. Le retour aux racines. Elle a remis les pieds dans cet endroit il y a maintenant un peu plus d’un mois, quelque part en décembre 2033. Pour le meilleur et pour le pire.
Responsabilité: Aucune, elle est trop jeune pour vouloir un tel fardeau. Trop impliquée pour pouvoir le supporter. Mais elle ne se prive pas de dire ce qu’elle pense, qu’on lui demande ou non.
Métier: Anciennement ambulancier, secouriste d’urgence. Elle sait traiter les blessures et réagir sur le vif. Elle n’est pas médecin de formation, mais on lui a tout de même attribuer le poste de médecin d’urgences.
Caractère: Sa frêle apparence n’est qu’illusion. Si elle est forte physiquement, Violet l’est encorep lus mentalement. Loyale, courageuse, combattive. Elle se dévoue corps et âme à ce qu’elle croit être juste. Elle est déterminée. Elle ne selaisse pas marcher sur les pieds et n’a pas peur de dire ce qu’elle pense. Susceptible, elle déteste se faire reprocher son comportement. D’une franchise déconcertante, tel un cactus dont on effleure les aiguilles. Mais malgré cette ouverture à un mauvais caractère, elle est dévouée. Dévouée à ce qu’elle considère être bon. Et soyons honnête, elle ne trouve pas déplaisant un peu de saine compétition.
Que s'est-il passé pour toi le jour de la catastrophe? Triste journée que le 23 mai 2032. Triste journée que celle de ne pouvoir être à la hauteur de sa propre profession. Elle referme la porte de l’ambulance, Violet,terminant ainsi le remplissage du matériel alors que sa coéquipière finissait de remplir le rapport nécessaire à l’arrivée de leur dernier patient à l’Hôpital. Une vilaine chute dans les escaliers qu’avait faite une vieille dame. Souriant à sa coéquipière, elle monte sur le siège passager, laissant le soin à sa partenaire de les reconduire à la caserne. Perdue dans ses pensées, Violet se dit qu’elle devrait sans doute repasser après sa garde, le lendemain matin, pour prendre des nouvelles de la dame. La pluie commence à tomber doucement, alors que la jeune femme se dit que le reste des interventions allait être moins agréables sous cette pluie. Dernière seconde d’innocence. Il ne fallut pas longtemps pour que les gens se mettent à hurler dans les rues. Il n’y avait pas beaucoup de passant dans la rue qu’elles avaient empruntés, mais assez pour que les cris soient à glacer le sang alors que, maintenant que la pluie tombait depuis quelques minutes, la chair délabrée de ceux qui tentaient encore d’avancer ne soit qu’une vision d’horreur. Violet posa la main sur la poignée de la portière, prête à sortir aider les pauvres victimes d’un mal inconnu. Mais sa partenaire, plus rationnelle, verrouille les portières. Violet proteste, mais la décision est sans équivoque. Elles retourneront à la Caserne. Pour tenter de comprendre ce qui se passe.
Comment es-tu arrivé dans le camp choisi? Elle ouvre les yeux. Blanche lueur qui l’éblouis. Les cils battent, tentant de faire disparaître le brouillard qui se dessine toujours devant ses yeux noisettes. Elle ouvre les yeux. Son corps lui fait mal, mais malgré la douleur, elle se redresse pour constater qu’elle est dans un lit de fortune. Une âme charitable. Cette situation causera plus questionnement qu’autre chose, ce n’est pas la nature des gens qui sont ici. Mais elle choisit de rester.
Chapitre I - Her
Violet est l’aînée d’une famille de deux enfants. Elle a une petite soeur avec qui l’entente était chaotique en grandissant. Deux forts caractères qui avaient des objectifs opposés ne tardait jamais à s’envoyer promener sans ménagement. Il ne faut pas s’y méprendre, Violet aime sa soeur de tout son être. Et avec le temps, ces disputes ont fini par s'apaiser.
Violet est une très grande sportive. En grandissant, elle a participé à des compétitions de natation à titre personnel. Elle se débrouillait bien dans cette discipline, mais ce n’était pas non plus son sport de prédilection. Joueuse d’équipe malgré son caractère parfois désagréable, Violet a surtout fait l’équipe de volley-ball compétitive du lycée de Malden. Deux fois, l’équipe participa au championnats nationaux. La jeune femme n’hésitais jamais non plus à faire de slever de fonds et courir en soutien à toutes sortes d’oeuves caritatives.
Elle avait toujours su qu’elle travaillerait dans les premiers secours. Mais en grandissant, elle pensait qu’elle prendrait le chemin des pompiers, elle avait toujours eu cette fascination pour ces héros trop peu reconnus. On se moquait souvent d’elle, avec sa frêle apparence, en disant qu’elle ne réussirait jamais à mettre les pieds à l’académie. Oh, elle obtint sa lettre d’acceptation de l’académie - qu’elle déclina après coup - pour prouver leurs torts. La vie l’avait déjà menée ailleurs.
Ses objectifs changèrent alors qu’elle avait 16 ans. Voyage en voiture pour revenir de Boston. Son père était au volant, sa mère sur le siège passager et sa soeur, à côté d’elle sur la banquette arrière. Quelle chance avaient eu la famille que le tournoi de volley-ball de Violet et la compétition à laquelle participait sa sœur s’étaient trouvé à être le même weekend, dans la même ville. Les événements sont flous dans l’esprit de Violet. La pluie tombait en trombe. Les chaussées étaient glissantes. Un chauffard un peu trop alcoolisé qui arrivait en sens inverse. Un homme pressé qui les suivait de trop près. La collision fut inévitable. Se termine même en réel carambolage. Seule encore consciente. Ses parents ne répondent pas à ses questions. Mais ses jambes lui font trop mal pour qu’elle ne puisse bouger. L’adolescente tentait de réveiller sa soeur, qui ne disait pas un mot. La panique ? Non, le calme. Elle resta calme. Prisonnière, mais calme. Quand un secouriste passa sa tête pour savoir comment les gamines allaient, elle expliqua la situation. Dans le calme. Parents extraits de la voiture, mais il fallait déplacer d’autres véhicules pour pouvoir se rendre eux deux filles. Alors sans questionner, Violet répondit à toutes les questions qu’on lui posait et assista comme elle pouvait le paramédic qui avait prit place sur le siège passager pour tenter de les stabiliser. Aucune séquelle permanente. Un miracle que tous s’en soient sortis indemne. Elle sut. Le regard posé sur cet homme, qu’elle ne ferait pas partie du corps des pompiers, mais de celui des ambulanciers.
Chapitre II - Them
Violet quitta Malden peu de temps après le lycée. Elle avait obtenu sa lettre d’acceptation de l’académie des pompiers de Malden, mais avait aussi reçu l’acceptation de Boston pour le emergency medical technician program. Elle touchait du doigt son objectif. Le EMT devant aussi être suivi par les pompiers de Boston, c’est là qu’elle fit la connaissance de Victor. Victor qui s’engagea dans cette compétition entre eux. Et elle le défaisait à tous les coups, sur tous les exercices. Stupéfait, il la relançait sans cesse. Compétition amicale qu’elle poussait plus loin qu’avec les autres, qui laissait déjà transparaître l’idée de plus.
Elle commença son parcours dans une caserne de Boston. Une première année où elle apprit beaucoup plus sur le terrain qu’elle n’avait pu en apprendre dans les salles de cours. Violet suivit également des formations supplémentaires, afin d’être parée à toute éventualité. Après un an, elle fut transférée dans une autre caserne de la ville.
Nouvelle caserne. Nouvelle famille. Cet endroit était définitivement tout ce que Violet avait imaginé. Une équipe unie. Des défis constants. Une partenaire en or avec qui elle se lia rapidement d’amitié. Des soirées amusantes avec ce groupe qui, bien que plus âgé qu’elle, ne lui faisait pas ressentir qu’elle était de trop, ou qu’elle était trop jeune. Non, elle était accueillie. Elle était bien.
Un an plus tard, il revient dans sa vie. Victor. Récemment transféré à la caserne où elle était. Et la compétition reprit de plus belle. Petits défis. Entraînements. Joutes verbales. Mais jamais, oh non jamais ils n’apportaient cette réalité sur le terrain. Tensions qui se transposèrent dans leurs vies personnelles, alors qu’ils acceptaient finalement de faire un bout de chemin ensemble.
Nouvelle intervention. Elle dépose le patient à l’hôpital le plus près, fait un sourire à une infirmière qu’elle connaît bien - à force de déposer des patients dans ce même hôpital - et en profite pour demander des nouvelles de Locke, un jeune infirmier qu’elle considérait maintenant comme un ami. Journée de congé, la chance pour lui. Car quelques minutes plus tard, la pluie tombe. Cette pluie qui allait tout changer. Et les mains crispées, Violet proteste alors que sa collègue, rationnelle, les ramène à la Caserne.
Le périple commence alors. Ils restent à Boston. Ils restent en famille. Cette famille qu’elle s’est créer avec le temps. Ils tentent de monter un camp pour tenter d'abriter des gens, des survivants. Zone de quarantaine, infirmerie à part. La caserne se modifie. Mais malgré toute la bonne volonté du monde, leurs efforts semblent vains. Et finalement, un de ses collègue à des nouvelles de sa famille. Richmond, Virginie. Y aller seul semble dangereux. Elle échange un regard avec Victor, ni l’un ni l’autre n’ayant de nouvelles de leur propre famille, ils préfèrent se tourner vers l’espoir. Ils seront du voyage.
Elle n’est pas la seule à se porter volontaire. Des gens qu’elle appréciait. Des gens avec qui elle serait rassurée de voyager. Elle se sent mal, qu’ils quittent Boston pour elle, mais en réalité, ils avaient aussi entendu parler des camps de Malden, bien mieux organisés que le leur. Déjà, plusieurs des réfugiés qui s’étaient arrêtés à la caserne avaient repris la route vers la ville. Et sa sœur sera à la Tanière, Violet le sait.
Route difficile. Progression lente. Elle ne compte plus les jours. Malden ne fut pas leur première destination. Elle ne s’en préoccupe pas trop. Sa soeur est dans un camp, à l’abri (ou du moins, elle l’espère). Mais certains de ses compagnons de route ont des familles, des gens qu’ils doivent retrouver. Alors qu’ils marchent. Victor lui prend la main. Peu importe les détours, elle n’est pas seule et elle sait qu’elle arrivera à destination.
L’air est lourd. Ils cherchent un refuge. Leur petit groupe se résume maintenant à une dizaine de personnes. Un vieux bâtiment, clairement abandonné avant le début de cette catastrophe pour que certains pans de murs soient autant délabrés. Le tonnerre déchire le ciel. La pluie ne tardera pas et ils ne doivent pas être à découverts au moment où elle tombera. Alors Violet s’engouffre dans le bâtiment dans les premières, tentant de se frayer un chemin à travers les débris. Une secousse. Elle se retourne d’un air affolé alors qu’une section du mur s’effondre. S’effondre sur Victor… Elle s’élance, hurlant, ne pouvant y croire. Mais le temps de se frayer un chemin à travers les débris, un des homme lui fait signe de la tête. Non. C’est terminé. Des bras puissants la retiennent alors que la pluie commence à tomber. Il n’a pas survécu. Et le pauvre qui avait constaté les faits se trouve trempé, alors le regard résigné, il tourne les talons pour s’éloigner sous la pluie, acceptant son sort. Elle se débat, elle veut aller vers lui, vers eux. Elle veut que ce soit faux. Mais on la tire vers l’arrière, plus loin dans la partie sécuritaire du bâtiment. Loin de cette horreur et de la pluie.
Chapitre III - Him
Elle erre sans but, suivant les autres dans leurs quêtes personnelles plus parce qu’on l’oblige que parce qu’elle en ressent le besoin. Pendant des semaines, elle agit comme une automate, pour la survie du groupe. Elle fait sa part, déconnectée de ce monde horrible. Elle ne compte plus le temps qui passe. Elle a également abandonné l’idée d’aller à Malden. Et si c’était pour découvrir que sa sœur avait aussi succombé à cette apocalypse ? Elle ne pourrait pas le supporter. Elles ont leurs différents, mais elle ne peut imaginer qu’elle ne soit plus là. Après Richmond, ils avaient entrepris de reprendre la route vers Pittsburgh. Un autre de ses comparses avait - par on ne sait quel miracle - eu des nouvelles de sa fille. Nouvelle route. Une plus longue. Mais l’idée d’une bonne nouvelle la pousse dans cette direction. Ils remontent lentement. Autre périple hasardeux. Mais ils arrivent à destination sans trop de pertes cette fois. Retrouvent la gamine de 12 ans qu’ils étaient venus récupérer, ainsi que quelques survivants.
L’indécision. Ils ne savent plus quoi faire. Alors ils font la seule chose logique pour eux à cet instant : rentrer à la maison. Le chemin vers la caserne n’est pas de tout repos. Pas plus que leur arrivée, où les lieux ont été désertés. Ce n’est pas surprenant, après tout ce temps. Mais Violet aurait tellement aimé retrouver ses collègues.
C’est en octobre 2033 qu’ils croisent la route de cet autre groupe de survivants. Un jeune blond qui attise tout de suite la colère de Violet. Il est arrogant et elle ne le supporte pas. Alors elle le remballe. Le problème, c’est qu’il à l’air d’apprécier le truc… Les semaines passent, lentement, il est toujours aussi désagréable. Elle tente de l’éviter le plus possible, mais leur petit groupe ne permet pas de faire obstacle à toutes les conversations. Aigrie, elle lui répond avec cette même arrogance qu’elle ressent émaner de lui. Au moins, son ami est sympathique.
C’est alors que - par elle ne sait quel miracle - le vieux téléphone satellite que son père gardait de son séjour dans les marines, à la résidence familiale Alvarez, décroche. C’est elle. Elle est encore vivante. La décision est prise, elle doit se rendre à Malden. Elle doit rentrer à la maison.
Un membre du groupe tombe malade. Cet ami qui accompagnait le blondinet. Ils sont donc dans l’obligation de s’arrêter pour un moment. Elle fait de son mieux. Mais il est trop tard. La maladie à trop progresser. Et entre ses symptômes, il demande au groupe d’avoir pitié de lui. Elle sait que ce serait mieux ainsi. Moins de chances pour lui de se relever par la suite. Mais elle ne peut se résoudre à abandonner. Pas après Victor. Pas après tous ceux qui ont succombé. Elias qui la supplie de sauver cet ami. Elle ne l’avait jamais vu ainsi. Accablé ? Apeuré ? Ainsi, elle tente de le sauver, jusqu’à la dernière seconde. Et du coin de l'œil, son collègue qui est avec elle depuis le début, la surveille, esquissant un sourire en coin alors qu’il sait qu’elle le fait pour se prouver à elle-même qu’elle est capable de quelque chose. Qu’elle n’est pas un échec. Mais aussi parce qu’elle ne peut supporter une autre perte.
En vain…
La pluie était plus forte et le jeune homme se retrouve emporté.
Le blondinet devient encore plus désagréable qu’il ne l’était déjà. Il la blâme. Elle ne peut lui en vouloir, elle se blâme encore plus. Mais elle refuse de le laisser gagner, de lui montrer un moment de faiblesse. Alors elle relève la tête et le défi du regard. Elle ne se laissera pas marcher sur les pieds. Ils s’étaient remis en route peu de temps après. Malden ne devait plus être très loin.
Elle sait, Violet. Elle sait où elle se trouve, reconnaissant le paysage et estime qu’il lui reste une bonne journée de route avant d’arriver à Malden. Avant d’arriver à destination. Elle a discuté un peu des informations qu’ils avaient réussi à obtenir ici et là sur les différents camps de réfugiés de l’endroit et elle est convaincue que si sa soeur y est toujours, elle sera à la Tanière. C’est son objectif, bien que le reste du groupe - du moins ceux qui osent en parler - semble vouloir se tourner vers la Colline.
Décembre 2033. Le vent tourne. Elle qui avait été chanceuse depuis le début de cette expédition se retrouve dans une situation délicate. Coucher du soleil, ils avaient quitté le camp de fortune que le groupe s’était construit pour la nuit. Elle s’était proposée pour tenter de trouver de l’eau dans les alentours. Quelle horreur, il s’était proposé pour partir avec elle. Comme si sa présence physique en journée n’était pas suffisante, comme si son sourire narquois qui la suivait jusque dans son sommeil. Comme si le quotidien n’était pas assez, il avait fallu que ce soit lui qui l’accompagne dans cette recherche d’eau. Le vent tourne, elle qui avait été jusque là chanceuse, se retrouve avec une compagnie des plus désagréable pour faire face à… un groupe de rôdeurs. Un groupe de rôdeurs qui les avaient définitivement remarqués. On ne connait la valeur d’une personne que quand on la rencontre réellement. Et ce visage n’est visible que dans les derniers retranchements. Celui où le rôdeur est trop près d’elle, sorti de nulle part. Trop prêt pour qu’elle ne puisse sortir le pistolet qu’elle a à la ceinture. Trop prêt pour se défendre correctement. Alors elle esquive du mieux qu’elle peut, appelant à l’aide son compagnon de fortune. Une fois. Deux fois. Pas de réponse, mais elle sent son regard sur elle, alors que les rôdeurs sont de plus en plus près. Elle pivote et le voit, toujours là, dans un coin. Les yeux rivés sur elle, batte de baseball en main. Elle esquive les rôdeurs à nouveau, n’arrivant toujours pas à sortir son arme, mais finit par tomber au sol. Elle roula sur le côté pour éviter les griffes d’un rôdeur. Elle se débattit comme elle pu, tentant d’éviter les assauts. Elle ne sait pas quel miracle elle arriva à ramper sous un meuble, pour rouler plus loin et se relever. Par quel miracle elle arriva à fuir, alors que des coups de feu retentirent. Elle était maintenant seule avec les rôdeurs… et un inconnu. Lui, il avait disparu. Ne voulant pas s’attarder, elle s’enfuit le plus loin possible.
La colère. La peur. L’adrénaline. La survie. Elle fuit en direction de Malden, le plus rapidement possible. Les heures s'enchaînent. Elle ne sait pas trop par où elle est passée, mais elle s’est blessée dans sa tentative de survivre aux rôdeurs et la voilà maintenant à ramper sous des fils barbelés. Elle s’écorche, mais elle fait taire la douleur. L’aéroport. Elle doit se rendre à l’aéroport. Elle trouve un groupe d’inconnus. Épuisée, encore sous le choc de cette trahison, elle leur demande de l’aide. Mais elle n’arrive pas à les suivre longtemps avant que le sang qu’elle perdait en raison des coupures multiples qu’elle avait au dos et aux bras - notamment deux profondes, au bas du dos et à l’avant-bras - commençaient à se faire sentir. Elle tente de donner des instructions pour qu’on l’aide à réduire l'affût de sang. Dans ses mots, il est perceptible qu’elle sait ce qu’elle fait, qu’elle peut se montrer utile. Mais son corps était lourd. Et elle tombe de nouveau.
Elle ouvrit les yeux quelques heures plus tard. Ne reconnaissant pas la pièce. Elle se redresse. Une âme charitable l’a transportée jusqu’ici. Elle se relève rapidement et tente de faire elle-même l’état de ses blessures. Elle est vivante, elle va s’en remettre. Et du moment où elle est sur pieds, elle propose son aide. ELle ne peut pas rester couchée, elle ne ferait que ressasser les événements.
Voilà maintenant quelques semaines qu’elle est au camp. À la Tanière, son objectif. Mais sa sœur n’y est pas. Un lieu qui se voudrait sécuritaire, mais qui n’est que froideur à ses yeux. Elle se rend utile, soigne les blessés, se propose parfois pour partir en expédition également (même si on la préfère à aider à l’infirmerie). Elle arrive à se distraire le jour, mais le soir, quand elle ferme les yeux, elle revoit son visage.
Jusqu’au moment où elle resta figée face à ce sourire en coin. Ce n’était plus un rêve. Et pesta intérieurement. Joyeux anniversaire ?