Scaling the Heights (of irritation ?)

Bien sûr qu’elle avait été étonnée en voyant le nombre de participants à cette exploration s’agrandir de un. Même si elle ne connaissait pas encore tout le monde à la Tanière, elle était capable de reconnaitre ceux qui faisaient les sorties et lui, ce n’était pas le cas. Limite c’était marqué sur son être. Il semblait beaucoup trop désinvolte pour être assigné à l’extérieur. Cependant, elle savait que les apparences pouvaient être trompeuses. Son visage lui disait tout de même quelque chose et au bout de quelques minutes à le détailler sans vergogne, son esprit réussit à le mettre en rapport avec le marché. Son interrogation quant à sa présence avec eux resterait en suspens, il y avait d’autres priorités comme se reconcentrer sur leurs objectifs. Apparemment, il s’agissait du centre ville à et surtout de deux bâtiments. Seuls les rez-de-chaussée de ces derniers avaient pu être explorés.
Selon une source, un laboratoire de pharmaceutique occupait deux étages et qui dit surface importante dit nombreux employés et donc sûrement un espace de restauration. Non seulement il y aurait probablement du matériel médical, mais en plus, des denrées alimentaires. C’était win win. Le seul problème était l’accès à ces étages et c’était probablement pour cela que Kay était présente : il allait falloir grimper. De fait, ce fut avec le sourire qu’elle prit le départ. Sourire qui disparaitrait bien vite au vu de la compagnie…
Trop volubile pour elle, Kay était restée à distance d’Elias tout du long. Ce n’est pas pour autant que ses remarques n’arrivaient pas jusqu’à ses oreilles. Difficile d’agacer la brune et pourtant elle se surprit elle-même à lever les yeux au ciel lorsqu’il commenta la pauvre qualité des bottes d’un des explorateurs. On était à la fashion-week ou à une réunion tupperware spéciale bottes de randonneur ?

C’est ça quand on utilise ses pieds pour faire autre chose que rester sur place.

Un constat, rien de plus. Kay avait dit ça sans se retourner et sur le même ton qu’elle aurait pu employer pour parler du paysage. Elle n’avait pas pour habitude d’attaquer les gens et préférait rester factuelle. Parce que les faits étaient difficiles à contredire, non ?
Ils arrivèrent à proximité du premier immeuble et Kay nota directement qu’une ascension par l’extérieur pourrait se faire jusqu’au deuxième, mais pas plus loin. Néanmoins, ce n’était pas la solution à privilégier. L’extérieur n’était jamais la solution à privilégier. Les autres durent avoir la même idée puisqu’ils se dirigèrent vers l’intérieur sans que personne ne se concerte. Son regard se porta sur la porte des escaliers et en échangeant rapidement, elle sut qu’ils avaient été bloqués par des meubles. Un groupe avait tenté de se réfugier ici et de se barricader. Se barricader pour se protéger, mais de quoi… Peu importe. La cage d'ascenseur se dressait devant eux, les portes ouvertes. Voilà donc le chemin vers les autres étages. Avec précaution, elle attrapa les rebords de la porte éventrée de l'ascenseur et jeta un regard vers le haut, ce trou noir. Même avec la lampe torche, l'obscurité semblait avaler toute lumière, mais au moins les rebords semblaient suffisamment solides. Un frisson de plaisir parcourut Kay alors qu'elle imaginait l'ascension périlleuse qui les attendait. Ça faisait trop longtemps qu’elle n’avait pas eu l’occasion de mettre à profit son agilité en escalade et elle espérait que l’escalade se poursuivrait au-delà d’un ou deux étages. Kay indiqua de la main les renforts en métal, présents à chaque étage, qui devaient servir pour les maintenances.

Ca servira d’échelle, mais il faudra passer par les rebords lors d’un passage d’un étage à un autre.

Elle voyait déjà le chemin qu’elle emprunterait se dessiner et elle ne voyait pas de difficulté particulière pour un novice du moment qu’il savait serrer les poings et poser les pieds ailleurs que dans le vide.

Ca fera l’affaire si personne n’a peur du noir… ou du vide… ou des espaces clos… Bref ça fera l’affaire.

Elle haussa les épaules en se disant que ses propres réflexions étaient inutiles au vu des composantes de ce groupe. Ils avaient tous l’habitude… ou pas. Finalement, pas si inutile. Son attention se porta sur Elias pour analyser sa réaction.

Un conseil sur la meilleure marque de parachute ?

C’était facile, mais l’excitation de l’ascension faisait ressortir le meilleur de son humour (tout est relatif). Même avec un parachute, la chute serait trop courte et l’espace trop étroit pour pouvoir en utiliser un. Une fois au troisième étage, elle n’en resterait pas moins mortelle à coup sûr.