Locke Rosenwald - Be quiet, be a ghost

La famille Rosenwald compte parmi eux deux enfants; Locke et sa grande sœur. Si on va plus loin, il y a bien sûr quelques tantes, oncles, cousins et cousines, mais le jeune garçon n’a jamais été très sociable -même envers sa propre famille-. Souvent ses les autres membres qui prennent des nouvelles de lui pour s’assurer qu’il soit toujours en vie. Il les aime et ferait inévitablement tout pour eux, mais il n’a pas ce réflexe d’aller vers les autres. Préférant la solitude et se perdre parmi les innombrables histoires qui parsèment son esprit.
Son père est américain et sa mère canadienne. C’est lors d’un voyage d’affaire que son père fait la rencontre de la charmante dame qui réussit à capturer son cœur instantanément suite à un coup de foudre. Il accepte sans sourciller de vivre dans ce pays ampli d’érables.

C’est à Montréal, dans cette métropole du Québec que Locke pousse ses premiers cris de son existence, augmentant la famille au nombre de quatre. Il y vit toute sa jeunesse et son adolescence jusqu’à ce que sa mère soit au mauvais endroit au mauvais moment. Sa maternel qui avait transmis cette valeur d’aider son prochain. Cette idée folle d’avoir répondu au téléphone à l’une de ses amies en totale détresse. Elle avait aussitôt afflué dans ce quartier peu fréquentable de Montréal-Nord. Une balle dans la tête, gisante inerte sur le sol.
Les nouvelles font le tour de la famille. Il faut attendre la fin de l’enquête pour pouvoir s’offrir des funérailles en bon et du forme.

La famille déménage à Boston, aux États-Unis. Après le décès, impossible pour leur père de rester, les souvenirs sont synonymes de coup de couteau lui tranchant l’épiderme. Les taillades invisibles le détruisent dans tous les sens du terme. C’est la grande sœur qui pousse pour quitter le Canada en voyant son père dans cet état. Revenir au bercail pour leur paternel lui a littéralement sauvé la vie.
Pour les enfants, cela équivaut à découvrir un nouveau pays. S’adapter à de nouvelles coutumes -puisque les voyages, Locke restait toujours à l’écart et ne c’est jamais imprégné de cette culture pourtant ressemblante-.

Bon élève, Locke débarque sur le sol américain avec un timing parfait pour démarrer ses études supérieures. Pour lui, il était d’une évidence même d’emprunter le cursus médical à cette université qu’est Harvard.
Cependant il n’a pas l’ambition de devenir médecin. Il se contente d’être infirmier. Cette branche lui convenait plus. Lui permettait d’être constamment près des patients et non enfermé dans un bureau à passer à la chaîne les individus.

Après ses études, il intègre sans problème Massachusetts General Hospital. Ses collègues l’apprécient, et lui demandent souvent la faveur d’annoncer aux familles le décès des patients qui ne parviennent pas à passer à travers.
Tous ignorent pourquoi, mais le jeune homme a un don pour faire mieux passer la pilule. Le chagrin reste, certes, mais il parvient à atténuer la douleur du choc.

Si à son travail, il arrive à créer une barrière entre les patients et sa propre personne, ça relève de l’impossible dans sa vie personnelle. Il s’attache facilement. Trop même. Et les déceptions s’enchaînent à tous les niveaux -amitié, crush-. Il s’habitue. Faussement.

Si au Canada, il n’a jamais caché son attirance pour les hommes. Dès qu’il s’est installé aux États-Unis, Locke restait discret sur son orientation. L’acceptation était différente. Bien que son regard qui suit un garçon qui lui plaît bien le trahit la grande majorité du temps.

Si cette pluie qui a fait basculer l’humanité a changé une grande partie de la population qui a su survivre, pour Locke, il refuse catégoriquement de s’y plonger dans les ténèbres de la nature humaine. Il souhaite survivre, certes, mais pas dans des conditions d’actes dépourvus de sentiments. S’il est pour crever, autant que ça soit avec sa part d’humanité.

Locke a failli devenir un cobaye pour les expériences de la Colline. Dès qu’il a mis les pieds à Malden dans l’espoir d’y retrouver une partie de sa famille de son père pour les ramener à Boston, il atterrit dans ce camp militaire après un assaut inattendu sur sa personne.
Il doit d’ailleurs sa survie à ses cartes d’identité lorsqu’un des soldats -d’armée, s’il se fit à l’uniforme porté par l’homme?-. Ce dernier sourit. Il conclut un marché avec Locke. Il se porte garant pour lui, met en avant ses compétences d’infirmier et se tait sur son prénom. En échange, le jeune homme devra se livrer à chacune de ses demandes. Traiter la moindre de ses blessures puisque le membre de la Colline ne fait pas tout à fait confiance à l’organisation et encore moins aux médicaments qu’on lui donne. Même si Locke fait valoir qu’il n’est pas pharmacien pour ce dernier aspect ni même médecin, le soldat lui cloue le bec et lui rappel qu’il peut sinon devenir le premier cobaye de choix dès qu’ils mettront le pied à la Colline.

Il suit les ordres sans rouspéter. Il n’a pas l’âme d’un leader, mais plutôt du bon petit soldat qui s’exécute dès qu’on lui demande de lever la patte. On le menace de ne rien dire de ce qui se passe dans les locaux, sous peine de voir sa personne basculée de l’autre côté et tant pis s’ils ont à sacrifier un membre de leur corps médical.
Alors il se tait. Assiste les médecins et les scientifiques. Ses valeurs vacillent. D’un côté, si l’on veut espérer s’en sortir et contrer le virus qui gruge l’humanité… mais n’est pas peu humain ce que l’on impose à ces individus qui n’ont rien demandé?

Il s’y plaît, mine de rien, à la Colline. La sécurité le rassure. Il se dit que rien ne peut arriver avec toutes les défenses que ce camp possède. Et avec les différents médicaments, dès qu’une infection connue déjà des humains se manifeste, il peut vite être pris en charge pour éviter la transmission exponentielle et peut y être traité sans des délais exorbitants -bien que cette faveur est réservée qu’à une poignée de personnes-.

Locke aime passer inaperçu. Être un fantôme aux yeux de tous. Il est visible que lorsqu’on a besoin de lui.

Il est parfaitement bilingue entre le français et l'anglais. Avoir vécu presque la moitié de sa vie au Québec, la province francophone du Canada ainsi qu'aux États-Unis.
Lorsqu'il est énervé ou pris de panique, il a le réflexe de s'exprimer dans la langue de Molière. Autrement, il emploi la langue de Shakespeare.

Il sait chanter ainsi que jouer de la guitare. Si l'un il peut encore l'exercer lorsqu'il s'écarte et qu'il est loin des regards, le deuxième semble être une chose dont il ne pourra plus jamais s'octroyer ce plaisir. À moins qu'il reste encore des instruments en état, mais il en doute.

La zoothérapie, il y croit énormément. En fait, dans le monde d'antan, il utilisait souvent le chien d'un de ses amis à son boulot. Ça faisait de vrais miracles. Être en compagnie d'une présence sans avoir la peur d'être juger une seule seconde.
Il adorerait posséder un chien dans ces moments où la vie ne tienne à un fil. Où il pourrait se libérer sans crainte de représailles. Ou simplement se perdre dans la tendresse et l'amour canine.

Personne ne connaît son véritable prénom. En fait, il y a sa famille. Et ce soldat qui lui a forcé de lui serrer la main et dont il est le pantin. Autrement, il se présente toujours comme Locke -l’ironie puisqu’il a les mains liées-.