Loterie du RP - Horde d'infectés

L’alarme sonne, résonne à travers tout le bâtiment. Il n’est pas rare qu’elle retentisse, mais Locke sursaute à chaque fois. Un stresse empare son corps et il projète son regard partout autour de lui. Il sait que le laboratoire n’est pas le seul endroit que l’on peut capter ce son répétitif. Tout le camp en est victime et c’est souvent synonyme de panique; un danger imminent menace cette base militaire.
Les pas s’activent. Des soldats parcourent les couloirs et l’infirmier laisse en plan sa tache en cours lorsqu’un d’eux le somme de se rendre dans l’entrée de l’immeuble. Il n’ose poser la moindre question, il sait pertinemment qu’on lui dira de la boucler ainsi que d’obéir tel un bon cabot dressé. Il sécurise néanmoins la fiole entre ses mains avant de laisser son bureau derrière lui.

Dès que ses pas le mènent à destination, il y découvre des visages inconnus. Certains individus dont il n’a jamais vu le visage. Pari risqué pour l’autorité qui régit la Colline. Mais plusieurs soldats étaient postés pour les contenir dans cette enceinte commune. Interdiction d’aller se promener même si cet endroit n’a plus de secrets pour vous. Locke ne sera pas celui qui ira contester les directives.
Néanmoins, il voit cette tête rousse. Un faible sourire se dessine sur ses lippes et il se rapproche vers la rouquine dont il fait un signe de main timide.

— Tu as des infos sur la situation?

Il ose l’interroger pour assouvir malgré tout la curiosité qui le pique. M’enfin, surtout pour éclaircir la raison pourquoi on a admis des parfaits inconnus en ces lieux malgré la zone de sécurité établie. Il se doute qu’il s’agit d’une urgence extrême. Mais les hauts dirigeants se tuent à étouffer tout ce qui s’y passe -même si les rumeurs courent toujours au sujet des activités discutables-.

Elle se dégagea vivement de la prise de l’homme qui l’avait escorté jusqu’à l’entrée de l’immeuble. Murphy n’était pas d’humeur à se déplacer, à laisser de côté les recherches pour attendre. La patience était une qualité qu’elle possédait, vu son travail, mais pas dans les situations comme ça. Elle avait bien tenté de leur faire comprendre qu’elle était en sécurité dans le laboratoire, que les portes solides de cette zone étaient suffisantes pour empêcher l’intrus de s’en prendre à elle. D’autant plus que la présence d’un infecté était le moment parfait de bien faire avancer les recherches. Mais on le lui avait refusé. Alors elle avait demandé à voir  @Eddison J. Clark , il comprendrait, il serait définitivement de son côté, elle en était certaine. Il comprendrait que c’était pour le bien de la communauté, et qui sait, il pourrait également lui ramener des échantillons pour faire efficacement avancer les recherches. Elle avait demandé à parler à Clark, on le lui avait refusé.

Et comme si ce n’était pas assez, on lui avait reproché son manque de réactivité à l’alarme qui s’était mise à sonner. Son manque de prudence. Son entêtement, alors que le militaire la laisse dans l’entrée du bâtiment, Murphy se retourne d’un bloc.

« Je veux parler à Clark dès que possible ! » insiste-t’elle de nouveau. L’homme grommelle quelque chose d’incompréhensible et disparaît dans les couloirs de la base militaire. Murphy soupira et retira son élastique à cheveux, laissant les mèches rousses qui étaient en queue-de-cheval retomber sur ses épaules. L’attente… Encore l’attente…

Une voix s’élève derrière elle et Murphy se calme un peu. Elle reconnaît tout de suite le jeune infirmier qui se tient près d’elle. La rousse en profite d’ailleurs pour jeter un oeil à ceux qui sont rassemblés dans cette zone “sécurisée”.

« Locke ! » Elle s’approche de lui et jette un regard discret par-dessus son épaule. Elle se doute qu’elle a le droit d’en parler, mais préfère ne pas prendre de chances, que ce soit pour éviter de s’attirer les foudres des militaires ou pour éviter de déclencher une panique générale. « Ils parlent d’un infecté entre les murs… Mais je n’en sais pas plus. » Elle hausse les épaules. C’est alors qu’une silhouette qu’elle ne connait vraiment pas qui se dessine parmi les quelques personnes rassemblées. Elle désigne la jeune femme plus loin. « Tu sais qui c’est ? » La présence de nouvelles têtes attire toujours son lot de questionnements également.

Elle s’enflammait aux couleurs de sa chevelure la gente demoiselle à laquelle Locke s’approchait. Clamant haut et fort qu’elle requérait s’adresser au chef adjoint de la Colline. Or, cette demande se retrouva dans les fonds marins. Après tout, si l’alarme sonne dans ces lieux, ce dernier devait déjà ramer à contre-courant afin de garder un contrôle sur la situation débordante.
Il capte l’attention de la scientifique qui retrouve un simili havre de paix -ou du moins, elle le feint devant lui-. Même lorsqu’elle perd de sa patience, l’infirmier avait ce don de toujours garder son calme et de palier déjà avec des pistes de solutions. Il ne possède pas la science infuse, mais tente au mieux de ses capacités d’assister Murphy et de creuser dans la bonne direction.
Une naïveté que l’on pourrait lui reprocher -mais dont il se convainc que l’humanité n’est pas forcément au bord du gouffre-.

Ses traits faciaux lorsqu’elle mentionne la raison de ces mesures démesurées. Seulement, il se doute qu’il doit avoir anguille sous roche -ou du moins, que la situation doit être bien plus grande de ce qu’on veuille nous faire croire-. Si un infecté se promène au sein du camp, la Colline est amplement bien équipée pour exterminer cette vermine ambulante.
Ses iris sombres vagabondent d’homme armé en homme armé. L’équipement, ce n’est pas ce qui leur manque. Mais il n’aura jamais le courage d’aller évoquer ses questionnements.
Il pourrait partager ses inquiétudes avec sa collègue. Un secret de plus ou de moins entre eux, leur relation n’en ait plus qu’à ça de près. Par contre, la rouquine la devance. Locke tourne aussitôt la tête en la direction de l’inconnu. Inconsciemment, ses pralines chocolatées scannent sous toutes les coutures celle qui se présente ensuite à eux. Une gêne monte en lui -non sans teinté ses pommettes au passage-.

— Enchanté Priya, s’enquit Locke en intimant un faible sourire tout en souhaitant qu’elle n’ait pas entendu les dires de la scientifique sur la situation. Ce n’est pas clair, même pour nous.

Inutile d’alarmer qui que ce soit pour une information vague.

— Ils ne vous ont rien dit lorsqu’ils vous ont emmené ici?

Il tâte le terrain -du moins afin d’adapter ses futurs échanges sans risquer de gaffer-. Puis, si cette demoiselle lui était inconnue et que Murphy ne la replaçait pas non plus, c’est qu’ils devront prendre des précautions dans leurs dires.

Elle observait le jeune infirmier avec un sourire. Elle était plus calme, certes, mais sa colère ne s’était pas complètement estompée. Comment pouvaient-ils ne pas comprendre qu’il s'agissait d’une chance incroyable de trouver une solution à toute cette histoire ? Comment ne pouvaient-ils pas voir que c’était une occasion rêvée qui ne se représenterait peut-être jamais ? Voilà maintenant des mois, bientôt des années, qu’elle tournait en rond dans ces recherches. Elle n’y arrivait pas. Elle ne comprenait pas. Et chaque avancée finissait toujours pas la ramener à la case départ. Mais elle fixe Locke. Locke va lui offrir un nouveau point de vue, une idée qu’elle aurait totalement ignorée s’il n’avait pas été là, tellement elle était concentrée sur une possibilité. Murphy en était certaine. Il avait toujours été comme ça, Locke.

Elle remarque cette lueur dans les yeux de Locke. La réflexion. Il a une théorie, ou du moins une idée… Quelque chose qui s’est allumé lorsqu’elle a mentionné l’infecté. Mais le regard de la rouquine avait été attiré vers un visage inconnu. Elle ne prétendait pas connaître tout le monde à la Colline - trop solitaire pour ça - mais ce visage lui semblait différent. Un regard échangé. L’inconnue avance vers eux et se présente.

Elle serre la main de la feme qui se présente devant eux. « Murphy Bowman » répond-t’elle par politesse, alors que Locke reprend le contrôle de la situation. Murphy baisse les yeux vers le sol avec un sourire moqueur. Il ne dit pas tout, mais elle suit le mouvement et offre à Priya un sourire désolé.

« Vous n’êtes pas d’ici ? C’est bien ça ? » Aucune malice, une simple curiosité. Elle ne voulait pas non plus ensevelir la nouvelle venue sous une montagne de questions, mais s’ils avaient une piste différente sur ce virus ailleurs ? Ça pourrait tout changer. « Vous en faites pas, on devrait en savoir plus bientôt ! » mentionne-t'elle à ses deux interlocuteurs, voyant les gardes échanger quelques mots. Eddi devrait lui répondre sous peu.