¤Flashback¤ moment of panic ft. Ethan

On ne peut jamais prévoir l’imprévisible, alors que chaque instant nous paraît plus sain. Un moment d’espoir surgit et on peut enfin respirer l’air frais du matin comme autrefois. Ne serait-ce que se rappeler un peu du temps d’avant par nostalgie ou juste pour essayer d’oublier enfin ou plutôt en vain. Je n’avais pas grand-chose à me remémorer pour ma part, entre les nombreux foyers que j’ai visité, m’attachant à une nouvelle famille dans l’espoir d’y vivre enfin des jours meilleurs. Je finissais toujours par être détruite intérieurement alors que l’on me renvoyait encore et que l’on se débarrassais de moi tel une vieille paire de chaussette usée. J’aurais compris si j’aurais été ne serait-ce qu’un peu turbulente, mais il n’en était absolument pas le cas ce qui mettait encore d’avantages de questionnement à ces abandons nombreux.

Je me souvins cependant qu’une fois mon adolescence acquise, la recherche d’identité et l’entourage médiocre que je m’étais faite fût un défi de taille à relevé pour ne pas sombrer dans la drogue et l’alcool. La bourse pour mes études qui me permis de réaliser mon rêve de devenir médecin m’aida à ne pas succomber aux plaisirs obscènes de la vie. Je me consacrai corps et âmes à la réussite de mes études, oubliant le reste et les copains de ses temps-là. Sauf Kai-lee bien sûr, qui aujourd’hui côtoie encore ma vie à ce jour. Quoiqu’il en soit j’avais surmonté tout cela, non pas sans difficulté car me retrouver seule est une crainte qui me ronge les sangs depuis ce temps et tous les jours de ma vie.

Quand je suis arrivé avec Kai-lee au refuge, il était hors de question que je me sépare d’elle. On fût accueillis par un jeune homme du nom d’Ethan qui est encore là aujourd’hui. De quoi me rappeler que je peux compter sur une sécurité stable malgré les intempéries de la vie. J’avais une plus grande confiance en lui depuis ce jour et aujourd’hui plus que jamais j’avais besoin de lui.

Occupée comme toujours à l’infirmerie, j’avais quelques patients qui venait pour différentes urgences. Rien de majeur dans l’immédiat, de quoi pouvoir soufflée un peu et prendre une gorgée de café chaude entre chacun d’eux. Aider de l’équipe d’infirmier que nous avions heureusement. Rien n’aurait pu me préparer à cela cependant, les infectés communément appeler, quand je les croisais ils étaient souvent bien avancés dans leurs décompositions, offrant un spectacle amèrement dégueulasse, entres lambeaux de peaux et chairs putréfiés. Que dire de leurs odeurs... Un nouvel affamé en éveil, se fût la toute première fois de ma vie que j’en voyais un et le temps qu’il a mis entre mourir et se transformés fût catastrophiquement rapide, de quoi mettre l’infirmerie sans dessus dessous en moins de deux minutes.

Je n'avais pas fait attention aux patients présents, ni mon équipe d'ailleurs sinon nous aurions sans doute remarquer bien avant l'état catastrophique d'un homme mi quarantaine, son souffle sifflant sa difficulté respiratoire et le teint livide. Le désastre débuta.

Les civières complètements renversés, le chaos et les cris d’effrois émane de la salle d’attente, faisant fuir la majeure partie des patients. La propagation est un phénomène beaucoup trop rapide à mes yeux et puisque tout cela se passe devant moi, j’en comprend tout son sens maintenant, bien que le virus prenne un certain temps avant de se propager dans le corps, entre la mort et le nouvel éveil il n'y a pas beaucoup de temps.

Oh putain de merde… Le son de ma voix résonne et attire le regard livide et sans vie de la créature qui se retourne prestement vers moi. L'homme a perdu ses traits humains, offrant déjà un aspect cadavériques. Son râle me donne la chair de poule et je dégaine la seule chose que je possède dans l’heure actuel, un plateau d'inox pour les instruments chirurgicaux. Ses os craques en se redressant, ses mains noircis par la nécrose qu'il avait déjà sans doute, se lève vers moi et il court dans ma direction la bouche béante et dégoulinante de salive et de sang rappelant le goudron.

APPEL LA SÉCURITÉ Lançais-je à l’infirmier près du relais pour qu’il envoie un message d’urgence aux gens de la sécurité dans le camp.

Me protégeant tant bien que mal du rôdeur qui était accourût vers moi, j’avais pris un plateau de métal cette fois en guise de bouclier, frappant la tête du macchabée dans un écho métallique à quelques reprises, sans succès. Je me contentais de le frapper du pied dans l’abdomen pour le faire reculer un t'en soit peu. Je savais que mon temps était compté et je ne pourrais pas faire cela éternellement, je sentais déjà la fatigue retentirent dans mes jambes et dans mon souffle, j'espérais que l'aide arrive plus que rapidement.

Donner un coup de main. Voilà ce que l’ancien policier de formation propose à chaque individu qu’il croise. Incapable de rester dans rien faire -et surtout devant occuper son esprit sans cesse-. Il est conscient que d’autres vivent cette même situation. Cette angoisse qui vous grignote chaque parcelle de votre corps. Cette voix -soit empli d’espoir qui vous répète qu’ils sont toujours en vie ou bien étreinte de démon qui vous jette dans un gouffre de désespoir en vous chuchotant au creux de l’oreille qu’ils ne sont déjà plus de ce monde- dont Ethan escomptait impudemment pouvoir trouver l’interrupteur pour le mettre hors fonction. À défaut de le repérer, il déjoue son esprit en l’accaparant sans cesse avec un devoir ou une mission à accomplir.
N’importe quoi tant qu’il pense à autre chose -à ne pas se laisser engouffrer par des « si »-. Il se convainc qu’ils sont toujours là, en plein contrôle de leurs moyens. Et questionne systématiquement les explorateurs lors de leur retour, le cœur battant sous le suspense d’une réponse qu’il redoute au fond. Mais les retours se répètent; le laisse planer dans le néant.

Un message retentit.
Ethan n’est pas le seul à le capter, mais ses jambes s’activent à la seconde que les éclats de voix décrivant en boucle la situation à l’infirmerie. Le brun ne se repose aucunement sur le fait qu’un autre membre ira gérer la crise -et soyons honnête, quelques paires de bras ne seront jamais de trop-.
Il arpente à une vitesse folle les couloirs du stade pour atterrir où la panique s’était déjà installée confortablement. Le personnel médical réagit tous et chacun à leur propre manière. Certains tentent désespérément de diriger, d’autres n’osaient plus bouger alors que quelques-uns prenaient leurs jambes à leur cou. Mais il se fraie un chemin, Ethan, à travers le chaos ambiant et accroche un infirmier qui semble en possession de ses moyens au passage pour récupérer quelques informations. Hochant la tête, il traverse le cadre de porte, son arme en joute. Cependant, sa cible se trouvait entraver par la silhouette d’une jeune femme blonde.
Impossible de tenter le moindre tire sans risquer une blessure non désirée à celle qui combattait le rôdeur avide -les deux bougeant machinalement pour atteindre leur objectif respectif-. Se jeter sur le contaminer relevait du suicide.
Sous un coup de tête, Ethan s’empare d’un chariot métallique et fonce sur la créature pour le coincer contre le mur. Il enracine ses pieds au sol et peine à réellement maintenir son piège en place.

— Lâche tout! hurle-t-il à Hana suivit d’une légère plainte.

Cette foutue wannabe poignée du carrosse qui lui entre dans les cotes sous les poussées du rôdeur. Malgré tout, il agrippe la blonde et la tire vers l’arrière pour enfin dégager la vue.
Il abandonne son emprise du chariot qui se fait rejeter jusqu’à l’autre bout de la pièce -probablement suite à la rage que Ethan a engendrée au cœur de la créature ambulante-. Il recule de quelques pas et vise la tête avant qu’une balle ne la transperce.

Le corps tombe sur le plancher, inerte. Il sait qu’il a visé juste, mais cette peur d’apercevoir l’infecté se relever le guette toujours à chaque fois qu’il en abat un. Après quelques secondes d’observation, il se penche vers Hanaë et l’aide à se remettre sur pied.
Il maintient constamment dans son champ de vision le rôdeur. Mine de rien, cette maladie commence à dater, mais il est forcé de constater à quel point qu’on n’y connait encore quasi rien à tout ça.

— Désolé pour le bordel…

Il s’excuse platement en tournant la tête vers le mur qui devra être purifié de ce liquide noir qui y dégouline. Sans compter le chariot que la créature a envoyé valser ainsi l’endroit où il repose. Le patrouilleur déglutit difficilement.

— Oh fait, qu’est-ce qu’il faisait là? Je veux dire, en plein milieu du camp et surtout sans rien pour le retenir?

Loin l’idée de lui d’émettre le moindre reproche, mais sa curiosité mélangée à l’inquiétude avait eu raison de ses paroles.

— Aussi, tu n’as rien?

Entre la panique, les sueurs froides qui perlaient sur ma tempe, mon cœur palpitant la chamaille. Je ne pouvais me défendre au risque de me mettre moi-même en danger. La seule option restait de me dégager de cet être putride dans l’espoir d’avoir du renfort. Je le repoussais tant bien que mal avec les moyens du bord. Ce que j’avais sous la main; un plateau de chirurgie médical en métal et un coup de pied qui se voulait fort et endurant mais qui perdait de sa puissance au fil du temps. Le message d’urgence avait été lancé et j’espérait dont que quelqu’un l’aille entendu… Je ne voulais pas que sa ce termine ainsi, je n’avais pas pu offrir mon aide au survivant comme il se devait, je me sentais inachevée, comme si ce monde ne m’avait pas encore offert son plein potentiel et je me savais capable de plus, de bien plus.

La panique se ressent dans l’infirmerie, les quelques gens présents cours vers les sorties, l’équipe d’infirmier les guidant au mieux pour sortir, certains son figé devant la scène, d'autres caché dans des coins. Certains surveille le combat entre moi et la... chose avec intérêt sans toutefois pouvoir s’y interposer. Je devais au moins avouer que d’être l’appât dans l’immédiat aura eu un effet escompté et permis aux membres du refuge de sortir sain et sauf hors de l’infirmerie.

je sursaute quand un chariot métallique percute le rôdeur avec force. Ethan apparaît dans ma vision et je peu enfin respirer un peu. Je lâche tout quand il me le signale, comme une chorégraphie que nous aurions préparer en avance. Ethan prend les choses en main et j’en profite pour saisir sa main pour reculer, toujours sur le derrière. Je fixe avec stupeur la scène devant moi. Une balle percute le crâne de la créature alors qu’il s’effondre au sol bredouille, enfin. Je me redresse alors qu’il m’aide à me relever et je reprends au mieux mon souffle, le corps tremblant d’avoir vécu un tel événement.  La voix d’Éthan me sort de mes rêveries ou plutôt de mon cauchemar.

Oh ça va…. Je me fou un peu du bordel putain tu m’as sauvé la vie Ethan… Merci ! Lui dis-je en le remerciant le fixant un moment encore sous le choc. Sa question suivante reste en suspens un bref instant, comme si j’analysais la situation et me remémorait ce qui c’était passé.

hmm.. Il attendait dans la salle d’attente pour une évaluation médicale. Je crois que c’est un survivant trouver lors de la dernière exploration… Je ne sais pas quand il est arrivé ni dans quel état… Je n’ai pas eu l’information.

Décidément on n’avait pas fait le boulot comme il se devait mais le groupe des explorateurs non plus semblait-il... Qui l’avais pris en charge cet homme ? Pourquoi n’était-il pas venu à l’infirmerie à la minute qu’il est entré dans le camp. J’aurais pu déceler de la fièvre et des symptômes avant une totale transformation… Quoiqu’il en soit, personne n’avait été blessé heureusement.

On devrait peut-être revoir le protocole… Visiblement y’a eu un manque de notre équipe et celle de L’exploration sur ce coup… Je pourrais peut-être faire une autopsie pour en savoir plus... Mais va me falloir de l’équipement pour ça…

Je prends un moment pour réfléchir à une nouvelle méthode de travail puis quand il me demande si je vais bien je fige. C’est vrai ça? Vais-je bien? Je n’ai même pas pris le temps de me poser la question. Je réfléchis à la façon dont s’est passé les choses et regarde rapidement mes avants bras.

Je crois que tout va bien, je prendrai du temps avec un infirmier pour me faire ausculter avec plus de précautions, question d’être certaine que tout est ok.
Je souffle à nouveau comme si l’adrénaline des dernières minutes venaient de baisser.

Merci sincèrement Ethan… Je te dois beaucoup! Toi ça va ?

Le palpitant affolé par le déroulement de la situation, Ethan préfèrerait néanmoins que son organe battant s’emballe pour d’autres raisons. L’arme toujours à la main, il observe le cadavre du rôdeur inerte. Sa respiration finit par calmer son rythme cardiaque qui régularise tout acceptant que l’infecté ne se remette pas à désirer croquer un morceau de chair fraîche.
Il détourne le regard, se pose sur la silhouette de la blonde. Les questions fusent tandis qu’il présente des excuses pour le bordel qui sera délicat à ramasser. Le sang noirci de ce monstre qui peut bouleverser une vie à jamais. Mais une interrogation revient sans cesse percuter son esprit; qu’est-ce qu’il foutait là? Aussi profondément ancrer au sein du stade. Alors il sème Hanaë d’éclairer sa lanterne.
Un sourire timide se dessine sur ses lippes. Sauver était un bien grand mot. Il n’a fait que débarrasser d’une gêne ambulante. Cependant, ça renfonce son inquiétude. Ses yeux font la navette entre le cadavre et l’infirmière en chef.

— Dans tous les cas, si on ramène des gens, il faudra désigner une zone sécuritaire avant de les faire passer ici. Les inspecter minutieusement avant de les faire rentrer.

Car ils en ont eu de la chance. Le rôdeur n’a pas eu le luxe de faire trop de dégâts.

— La Colline a mis en place un système pour les nouveaux arrivants pour s’assurer qu’il n’y a pas de débordement comme celui-ci. Peut-être que ça serait judicieux d’en faire autant. Pour la sécurité de tous.

Son timbre de voix laissait sous-entendre qu’il attendait l’avis de sa comparse. Ses iris chocolatés l’interrogeaient également -bien qu’il se doute qu’elle ne posera aucune opposition-. L’idée était d’assurer la protection de tous. Sans pour autant aller dans l’absolu et la rigidité que la Colline affirmait avec une fermeté de fer. Aucune dérogation possible. Nous t’ordonnons de tourner à gauche, tu tournes à gauche. Point.
Il acquiesce au sujet du protocole.

— Après, ce n’est peut-être qu’un manque de communication.

Il ne cherche pas à blâmer qui que ce soit. Juste une information qui s’est perdue et dont le malheureux s’est retrouvé entre deux chaises. Dans le monde où ils vivent, leur esprit est préoccupé à 99% de leur temps. Pleins de détails à réfléchir en permanence. Ça ne surprenait pas le patrouilleur que certains trucs échappent à tous.

— Pour l’autopsie, je ne te serai d’aucune utilité, je risque plutôt de charcuter davantage le corps.

Il emploie le ton de la blague. Avec son ancien métier de policier, il a certes des bases de secourisme, mais pour des opérations ou quoique ce soit d’autres au niveau médical, le néant s’installe dans son esprit.
Mais avant de se mettre en pleine réflexion, Ethan souhaite s’assurer qu’elle va bien. Qu’elle n’a pas été blessée dans sa confrontation avec le rôdeur. Il acquiesce.

— Ça serait bien, oui. Juste pour être certain.

Vaut mieux prévenir que guérir comme on dit!
Mais on lui renvoie la question.

— Tu ne me dois rien, voyons.

Il lui adresse un sourire sincère. Il aurait agi exactement de la même façon peu importe la personne qui se serait retrouvée dans cette situation -puis il s’agissait aussi de son devoir au sein du camp-.

— Il y a juste le chariot qui me soit rentré dans les cotes, mais rien de briser, ne t’inquiète pas.

Sa main vient tâter la zone en question. Il émet une force. Une douleur se réveil, mais rien qui ne l’empêche de poursuivre sa journée. Ses muscles sont endoloris, sans plus.

— Tu devrais te faire ausculter tout de suite par contre.

Il s’engage dans le couloir, rassure les individus encore présents, même si le bruit de son arme à feu a dû déjà mettre la puce à l’oreille que la cible hostile a été abattue. Dans la foulée, il demande si un autre membre du corps médical pouvait bien s’occuper de Hanaë.

On observe en silence le cadavre du vieil homme gisant au sol, le sang ayant éclabousser une partie du mur adjacent. Ethan s’excuse pour cela, mais en vrai, il vient de me sortir d’un mauvais pas et je n’ai que faire du nettoyage à effectuer. Nos souffles reprennent peu à peu de leurs rythmes réguliers puis le regard d’Ethan se pose sur moi. Il parle de faire une inspection approfondie avant d’entrer entre les murs du refuge.

Il a raison, on devrait faire une zone de décontamination, je pourrais y poster des infirmiers mais aussi des gardes. De quoi faire l’ébauche d’une première vérification avant de permettre aux gens de venir tranquillement, vivre leurs vies. Mes pensées fusaient à toutes allures, bien qu’une minutieuse inspection avant d’entrer était à effectuer... Il n’en restait pas moins que certains pouvaient passer sous le radar. J’écoutais ce que la colline avait mis en place et hocha doucement de la tête au information donner.

En effet on va devoir remédier rapidement à cela, je vais voir ce que je peux faire de mon côté. On pourrait monter un camp à l’entrée du refuge pour vérification approfondie de chaque nouveaux arrivants, prise de température, ouverture de dossier médical, Bref… Y’a quelques choses à investiguer pour ne pas que ça se reproduise, cela va de soi! Dis-je en hochant comme pour me convaincre également. Le problème étant le manque d’effectif, on allait surement devoir se relayer à tour de rôle pour ce poste mais bon cela était un autre problème que je devrais gérer en temps et lieux.

Ouais non ça ira pour l’autopsie je vais m’arranger avec ça! Offrant un sourire un brin amusé en imaginant la scène. Alors que je lui mentionne le besoin sans doute de vérifier mon état auprès d’un autre personnel médical il acquiesce et adhère à cette idée.

Oh je t’en prie Ethan, ne soit pas si modeste, je te dois bien plus que tu ne le pense! Sans toi, qui sais ce qu’il aurait pu faire de moi et quel chaos il y aurait pu avoir par la suite…  
Je lui avais également demander comment il était et se sentais parce que je m’inquiétais aussi de son état après tout. Il me confirma une légère douleur aux côtes sans plus et je fus soulager qu’il ne soit pas plus blessé que cela. Ethan demanda immédiatement qu’une personne me prenne en charge prestement et avança dans le couloir pour quémander du personnel à ce propos.

Pas de temps à perdre après tout. Je lui souris pour le remercier puis me dirigea avec un infirmier dans une pièce close afin de me faire ausculter en entier, vérifier que je n’ai pas été contaminé d’une quelconque façon. Un bon dix minutes de vérification puis je ressortis prête à reprendre du service.

Tout est beau de mon coté par chance! Tu crois que tu peu demander à une équipe de retirer le corps de l’infirmerie? Demandais-je au Patrouilleur qui finalisais sa tourner auprès des gens présents. Je vais m’occuper de la désinfection et de rendre ça salubre!

Il se sentait impliquer dans le processus, Ethan. Peut-être moins que la médecin devant lui, mais la sécurité du camp reposait néanmoins que ses épaules en partie. Et avoir vu ce que le manque de vigilance a failli coûter au sein du camp, ils ne pouvaient se permettre de s’abstenir de mettre une procédure. Il faudra que le tout passe au conseil préalablement, mais rien ne les empêchait de s’activer les méninges pour déjà trouver quelques pistes de solutions.
L’ancien policier avait cette qualité qu’on lui avait souvent soulevée d’être proactif. D’aller de l’avant avant que les dirigeants lui en ordonnent -ça lui a aussi valu quelques remontrances de ses supérieurs immédiats qui n’appréciaient pas toujours ce trait chez sa personne-.

— Ce n’est pas une mauvaise idée. Au moins pour faire un tri avant que quelqu’un rentre. Et on pourrait étaler ça à chaque aller-retour au sein du camp. Par simple précaution.

Loin de lui l’idée de créer de la frustration parmi les habitués du camp, mais malheureusement, Ethan doute fortement qu’un membre -malgré qu’il soit présent depuis la fondation du Refuge- se dénonce qu’il a été touché par la maladie que non seulement la pluie s’abat sur leur tête, mais aussi tous les rôdeurs et les brûlés peuvent engendré. Tous -pour préserver sa survie le plus longtemps possible- mettraient sous silence les blessures potentiellement douteuses.
Même si dans les faits, ceux qui y succombent et qui se transforment en créatures abominables affamées de chair fraîche sont rares. Mais pas non plus inexistante par ce qui vient tout juste de se passer.
Le brun bifurque ses pralines chocolatés vers la scène qui pourrait susciter des nausées chez certains, mais son passif de policier lui en a fait voir de toutes les couleurs et il est parvenu à se dissocier des visions d’horreur que l’humanité crée de toutes pièces.

— M’enfin, on peut mettre en place une tente pour ausculter chaque entrée au camp. Le temps de soulever l’idée au conseil de voir ce qu’ils en pensent.

Il accorde un sourire amusé à la blonde lorsqu’elle se rend compte qu’il vaut mieux qu’elle s’affaire elle-même à l’analyse du corps inerte. Ethan hausse les épaules dans un signe de résiliation. Ses talents sont ailleurs.
Sa tête se secoue brièvement. Les paroles de la jeune femme le touchent, néanmoins il ne peut les accepter tel quel. Il a reçu le message, il a accouru et éliminer la menace. Comme n’importe quel patrouilleur aurait fait. Il était seulement celui le plus près de l’infirmerie.

— L’important c’est qu’on a pu minimiser les dégâts et que rien de grave s’est produit.

Mais si tout allait en surface, il fallait aussi s’en assurer outre cette première approche. Hanaë est la première à le sonder avant qu’il ne lui retourne l’ascenseur.
Heureusement, ce n’était pas tous qui avait eu la brillante idée de déserter les lieux. La médecin retrouve un collègue et Ethan lui sourit avant de la perdre de vue. Il patiente, de son côté. Pour s’assurer que tout va bien. Et elle revient pour tranquilliser son esprit.

S’il pensait que ses services se termineraient à ce stade, la membre du corps médical lui demande une dernière faveur. Il jette un coup d’œil dans la salle en question. Deux personnes devraient être suffisant, mais il sait pertinemment que ce n’est pas tous qui sont à l’aise d’approcher un cadavre d’un infecté. Il utilise sa radio pour sonder ses collègues et un répond à l’appel.

— Ça ne sera pas bien long, dès qu’il arrive, on s’en chargera. Dans quelle pièce tu veux qu’on te l’emmène?

À part pour se faire soigner, Ethan ne connait pas très bien les lieux. Pour être honnête, il fuit comme la peste l’infirmerie en temps normal. Sa phobie des seringues ne l’aide pas à apprécier un tel endroit. Il y a bien quelques détails qui ne changent pas avec la vie d’avant!

Après m’être fais ausculter, cherchant la moindre parcelle d'infection possible. Je revins auprès d’Ethan, je lui avais signifier que tout était correcte de mon côté et que j’avais eu de la chance. J’avais également profité de sa présence pour demander une équipe pour déplacer le corps bredouille de l’infirmerie. Je préférais demander de l’aide que de devoir faire cette base besogne seule et risqué de m’infecter bêtement.

Nous avions également discuté sur le fait de l’importance de mettre en place un système de surveillance plus approfondis sur les nouveaux arrivants du camp. Question qu’aucun autre n’entre dans l’enceinte du stade et passe sous le radar une nouvelle fois.

Bien on feras avec la tente pour le moment, dis-moi?  Ça fonctionne comment le conseil ? Tu en glisseras mot ou est ce moi qui dois soumettre le projet ? Je veux dire ça ne fais pas si longtemps que je suis là mais si je peu aider en faisant bouger les choses. J'aimerais bien pouvoir contribuer à ma manière au bon fonctionnement du système au refuge.

Il avait raison sur le fait que nous avions été chanceux et rapide et que les dégâts étaient minime, que personne n’avait été blessé heureusement. On pouvait remercier le ciel de cette heureuse finale. Bien qu’il ne semblât pas trop aimer que je le remercie, je tenais quand même à lui en devoir une, c’était la moindre des choses pour avoir répondu si vite à l’appel en détresse que nous avions émis. Le personnel soignant pouvait compter sur l’équipe de patrouille dans tous les cas.

Oh hmm on va pouvoir le mettre dans la deuxième salle, je ferai l’autopsie à cet endroit. Je te remercie! Dis-je en désignant la porte en question un peu plus loin dans le couloir.

Est-ce la première fois qu’un infecté réussis à entrer dans le stade ? Demandais-je curieuse alors que nous attendions le reste de l’équipe pour déplacer le corps. J’en profita pour ma part pour préparer le matériel de désinfections, chaudières, serpillière , savons, guenilles, gants et tout le tralala afin de nettoyer la zone contaminée de fond en comble.

Je ne pouvais me permettre de bâclée cette partie, je prenais du javellisant pour brosser le carrelage et m’attaquer aux tâches d’hémoglobines imprégnés dans le plancher. J’avais enfilé un masque afin de redoubler de précaution, bref l’arsenal complet me servant de vêtements afin que l’infirmerie retrouve sa blancheur d’autrefois. Mes yeux passants d'Ethan au sol a récuré, alors que nous poursuivions notre discussions.