(Javia) You found me, finally

You found me, finally

Miria Brown

Un juron silencieux passa ses lèvres alors qu’elle retombait sur le même panneau. Avait-elle réussit à se perdre aux abords de Malden ? Bien évidemment. La rousse avait beau connaître la forêt à force de partie de chasse avec son père, elle n’avait pas anticipé le fait que le temps dégraderait autant la situation. Un soupir passa ses lèvres avant qu’elle ne s’assoit sur un tronc tombé au milieu de la route. Miria n’était pas une guerrière ou une combattante, la seule chose qu’elle faisait dehors, c’était chassé. Enfin, chassé et cherché l’homme qui semblait s’être emparé de son cœur sans qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit. La rousse l’avait sauvé, puis soigné et nourri mais il était parti du jour au lendemain, comme ça. Voulait le retrouver pour lui faire des reproches ou le prendre dans ses bras ? Miria n’en avait aucune idée, tous ces sentiments l’amenaient à se poser trop de questions. Comme si cette rencontre avait ouvert une boîte de Pandore dont les conséquences s’avéraient désastreuses. Enfin, elle n’était pas en péril mais son esprit ne se concentrait plus sur grand-chose malheureusement. La seule chose qu’elle savait était qu’elle avait besoin de le savoir en vie. Le pourquoi, elle y réfléchirait plus tard.

Alors qu’elle avait reprit la route pour rentrer à la Coline, priant pour qu’elle ne se perde pas en route, la jeune femme avançait prudemment, la peur de se faire surprendre par des infectés la prenant un peu plus à chaque nouveau pas Quelques minutes suffirent pour qu’elle entende un craquement de branche. Retenant son souffle, elle s’avança doucement pour trouver un abri, se souvenant qu’il y avait une cabane de chasseur abandonnée à quelques pas de là. Mais la rousse n’eut pas le temps d’aller plus loin qu’elle se retrouva face à quatre infectés. Elle en tua un à l’aide de sa carabine puis se mit à courir avant d’entendre l’orage grondé dans le ciel. Il ne manquait plus que ça. Pourquoi était-elle sortie déjà ? Elle trébucha et laissa un cri s’échapper de ses lèvres alors de resserrer son k-way pour se protéger au maximum si la pluie venait à tomber. Elle se releva mais se retrouva acculée de nouveau, essayant de tenir à distance les trois infectés, priant pour qu’une bonne étoile lui vienne en aide bien que l’espoir la quittait peu à peu, s’imaginant ses frères et sœurs seuls dans leur chambre de la colline alors qu’on viendrait lui annoncer qu’elle était morte, comme à chaque fois qu’une personne ne revenait pas de son exploration.

L'ancien braqueur était sorti seul, pas besoin d'un pot de colle, il avait dit qu'il n'irait pas loin. Ce n'était pas une sortie officielle d'exploration, alors ça allait. Et puis, il était libre, personne n'était interdit d'aller prendre l'air si ça lui chantait. Après, si jamais sa vie venait à passer au trépas, c'était son problème, pas celui des autres. Comme toujours, il sortait armée, un couteau de combat sur lui et surtout son arme, un véritable fusil d'assaut, un M4 qu'il utilisait lors des braquages. C'est marrant, personne ne lui avait posé de question sur son arme, alors que clairement, c'est pas le genre de matos que vous trouvez à chaque coin de rue. Mais bon... c'est les états-unis, ici tout pouvait se trouver, alors à quoi bon l'interroger.

Il se dirigea un peu au hasard, sans trop savoir où aller, s'approchant des bois, plutôt loin du camp. Peut-être qu'avec un peu de chance, il tombera sur l'un de ses amis ? Danny ? Cooper ? Même voir Spoon pourrait lui faire plaisir. Faut croire qu'il est désespéré pour avoir envie de revoir ce crétin. Alors qu'il n'était plus très loin, il entendit du bruit, on aurait dit un cri. Que faire ? Aller voir ou juste se barrer en mode ni vu, ni connu ? De manière générale, il serait parti sans demander son reste, mais son instinct lui hurlait d'aller voir. Est-ce à cause de la voix qui lui disait quelque chose ? Ce n'était pourtant qu'un cri, mais il devait voir. Alors, il s'élança pour voir ce qu'il se passait. En plus, on dirait bien que la pluie n'allait pas tarder, le tonnerre gronda n'annonçant rien de bon. Manquait plus que ça, vraiment ! Le jeune homme accéléra, fallait vraiment pas trainer.

Enfin, il arriva là ou se trouvait la potentielle victime. Cette chevelure rousse, il la reconnu directement. Il ne connaissait qu'une femme avec ces si beaux cheveux, qu'une ayant grandement marqué son esprit, trop d'ailleurs pour qu'il en soit indifférent. Sans réfléchir, il fonça sur les infectés, sur le premier qui était proche de venir la croquer. Avec la cible, il roula sur le sol, les dents du monstre claquèrent dans le vent et lui attrapa son couteau pour l'enfoncer dans le crâne de cette chose. Deux. Il en restait deux. Un nouveau coup de tonnerre, ça sentait vraiment mauvais cette histoire. "Lève toi et fuit !" Lui cri t'il alors qu'il repousse d'un coup de pied l'un des zombies. C'était plus le moment de trainer. Au possible, il aimerait éviter d'utiliser son arme pour que le bruit n'en attire pas d'autres. Sa crosse vient re-cogner la chose plutôt coriace et il recule, attrape la jeune femme par le poignet pour la tirer dans une direction. Où ? Il n'en sait rien, ce coin est inconnu, mais vu la pluie qui ne va pas tarder, les des morts vivants n'étaient plus la priorité. "Faut s'abriter et vite !" dit-il dans l'urgence, sans trop savoir où trouver un abri pour éviter la pluie. Pas le temps pour les retrouvailles, cette étape se fera après et clairement, il n'était pas pressé que ça arrive.

@Miria Brown

In the deep

Les règles morales sont, chez l'être doué de raison, l'équivalent pratique des règles de l'instinct. Seules elles permettent la survie.
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You found me, finally

Miria Brown

@Javik Lawson

Elle ne se retenait plus, ses cris lui arrachaient la gorge, priant pour que quelqu’un puisse l’entendre et venir la sauver. La rousse ne voulait pas mourir, c’était impossible, pas avec ses frères et sœurs qui l’attendaient au camp. Des larmes se mirent à couler, la panique la gagnant alors que les claquements de mâchoire se rapprochaient dangereusement d’elle. Puis sans qu’elle n’ait le temps de comprendre, le cadavre ambulant avait disparu. Se redressant sur les coudes, elle eut à peine le temps de reconnaître l’homme qui venait de la sauver qu’un coup de tonnerre résonna. La voix de l’homme était claire et nette, elle devait partir si elle ne voulait pas mourir, entre les zombies et la pluie, il y avait peu de chance qu’ils survivent s’ils trainaient ici. Se redressant ses jambes, elle n’a pas le temps d’équilibrer ses pieds, que la main de l’homme s’empare de son poignet pour la tirer de là. « Il y a un abri à quelques mètres par ici. » Le tirant vers elle, Miria se mit à courir vers la cabane en question. Celle-ci était faite de bois et de tôle, cela lui permettrait de survivre à la pluie sans aucune problème. Se servant de ses connaissances de chasse, la chirurgienne, ne laissa pas le temps au brun de réfléchir avant qu’ils n’arrivent à la porte.

Ouvrant la porte de bois sans faire attention, elle avança au fond pour le laisser entrer se protéger, entendant les premières gouttes taper contre le toit. Retirant sa capuche, fermant la porte, la femme se tourna vers le brun, le dévisageant, regardant s’il n’avait pas été touché par la pluie. « Tu vas bien ? As-tu été touché par la pluie ? Tu n’as pas été mordu ? » Ses questions sortaient à un rythme effréné, incapable de se retenir alors que l’inquiétude la gagnait. Son regard se posait sur chaque endroit qu'elle pouvait observer, s'assurant par elle-même qu'il allait bien, comme si elle anticipait le fait qu'il lui cacherait s'il avait été blessé. Il semblait aller bien en apparence, aucun signe de pluie sur la peau ou de morsures. « On devrait enlever nos manteaux, par sécurité si jamais une goutte est tombée dessus. » Miria joignit le geste à la parole, enlevant son anorak en faisant attention à ne pas toucher les parties extérieures. La dernière chose qu’elle souhaitait, c’était de tomber malade. Ils venaient d'échapper à des décharnés, ce n'était pas pour tomber malade à cause d'une simple goutte de pluie. Puis, elle réalisa ce qui s'était passé. Il l'avait sauvé. Il était là. À quelques pas d’elle, bien en vie. Un soupir de soulagement passa ses lèvres avant qu’elle ne porte sa main à son front. « Je… Je te croyais mort… » Sa voix était moins assurée tout à coup, presque tremblante, renouant avec cette timidité handicapante. Resserrant ses bras autour d’elle, la rousse esquissa un sourire, se demandant comment il avait survécu, mais n’osant pas poser la question de suite.

Les choses se sont très vite passé. Le cri et Javik qui allait par instinct. Peut-être qu’il avait inconsciemment reconnu la voix de Miria à travers ce cri ? Difficile à dire pour le moment, mais il ne regrettait pas du tout d’y être allé. Sans ça, il y aurait de forte chance pour que la jeune femme n’y ait pas survécu. Ainsi, il avait agi en sauveur, un peu comme elle l’avait fait avec lui la première fois qu’ils se sont rencontrés. Sauf qu’à la place des décharnés, c’était de vrai humain bel et bien réel qui l’avait attaqué voulant sûrement le piller ou juste s’amuser. Quoi que dans son cas, ces types voulaient surtout lui casser la gueule pour affirmer que c’était eux les plus forts. Ici, pas le temps de tuer les monstres ambulants, le tonnerre annonçait la pluie d’un moment à l’autre. Sincèrement, il ne savait pas quoi choisir entre les zombies et la pluie. Alors la fuite semblait être la meilleure option pour trouver un endroit ou se mettre en sécurité et éviter les futures trombes d’eau. Disons que la perspective d’être malade ne l’enchantait pas. Certes, la pluie n’avait plus le même effet. Mais est-ce qu’un jour, le virus ne pourrait pas revenir de manière aussi violente que la première fois à cause d’une averse ? Dans le doute, fuir ce mauvais temps était toujours une très bonne idée.

Le braqueur embarqua la rouquine avec lui, sans trop savoir ou aller. Elle indiqua un endroit et se dirigea vers ce dernier, ne la lâchant pas, tenant toujours fermement son poignet. Ce n’est qu’une fois la porte poussée et s’être assuré visuellement que tout était ok, il lâcha sa prise et souffla un peu. Les cadavres ambulants ne les avaient pas suivi, en même temps, ils ont clairement fait leur meilleur sprint. A présent, il était temps de réaliser les choses. Devant lui se trouvait bien Miria, il venait de la sauver, c’était bel et bien réel. Tout de suite, elle s’inquiéta pour lui, savoir si la pluie l’avait touché ou si un infecté été parvenu à le mordre. Rapidement, il regarda ses mains et ses bras, pas de morsure et il ne lui semblait pas que de l’eau lui soit tombé dessus. Disons qu’ils sont passés entre les goutes, juste au bon moment. Le son dehors le leur indiqua cinq secondes après, des trombes d’eau étaient en train de tomber. ‘‘On l’a échappé belle,’’ remarque t’il en jetant un coup d’œil à la fenêtre. ‘‘Ca va, j’ai pas été mouillé. Je crois qu’on a échappé de peu à la pluie. T’as pas été mordu ?’’ s’inquiète t’il ensuite en s’approchant d’elle pour reprendre son poignet et observer se dernier à la trace d’une morsure, puis l’autre pour faire de même. Rien à signalement, le voilà soulager. Se rendant compte de son attitude, il recula un peu sans rien dire. A l’idée de retirer son manteau, il acquiesça et fit au mieux pour ne pas toucher l’extérieur de celui ci, il le posa dans un coin pour le moment.

Forcément, le moment de penser au passé arrivait avec un « je te croyais mort. Que doit-il répondre. Le jeune homme haussa simplement les épaules. ‘‘On m’élimine pas aussi facilement,’’ répond t’il simplement pour le moment. ‘‘Je suis content de voir que toi aussi t’es vivante. Tes frères et sœurs ?’’ Elle avait une jolie fratrie, même si dans le lot, tous ne l’aimait pas trop, il se demandait si la petite bande avait survécu. ‘‘Qu’est ce que tu fais ici ? C’est plutôt loin de ta cabane ?’’ se rappelle t’il.

@Miria Brown

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