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i have died every day waiting for you

Orion Wade
Rainfall — la Tanière
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i have died every day waiting for you
Quatorze jours. Ça fait quatorze jours que je me tourne les pouces, à fixer ce putain de mur. Et je deviens fou. Je pensais naïvement qu’après deux longues années sans nouvelle, deux semaines de plus ne changeraient pas grand chose. J’ai failli défoncer la porte une bonne dizaine de fois pourtant. Ce serait stupide. Je sais. Je ne peux pas griller toutes mes chances et me faire foutre à la porte pour une raison aussi stupide. C’est pour ça que j’ai répondu à toutes leurs conneries. J’ai gardé mon calme et ça m’a demandé un effort surhumain. J’ai donné mes armes. Je me suis plié à leurs règles. Parce qu’elle est ici. Je n’ai jamais ressenti un tel soulagement de toute ma vie. Elle n’est pas morte. Sasha. Ce n’est que lorsque j’en ai eu la certitude que je me suis rendu compte à quel point j’avais peur. Ça faisait deux ans que je ne respirais pas complètement. Alors, c’est vrai quoi, deux semaines, ce n’est rien du tout. Et puis, la petite partie rationnelle de mon esprit était plutôt d’accord avec cette mesure de sécurité. Il faut une quarantaine, c’est logique.

La partie rationnelle de mon cerveau a fonctionné deux heures. Après deux heures, je suppliais à travers la porte qu’on me laisse lui parler. Ou au moins la voir. Je n’en peux plus d’attendre. Les secondes passent à une lenteur démesurée. Je n’arrête pas d’imaginer nos retrouvailles. Qu’est-ce que je vais dire ? Qu’est-ce que je vais ressentir ? A-t-elle changé en quatre ans ? Sûrement. On a quand même traversé l’apocalypse. Des milliers de questions m’empêchent de dormir. La patience n’a jamais été une de mes qualités. Les premiers jours, j’ai cru qu’elle débarquerait dans la pièce. Je sursautais au moindre bruit, je me réveillais le coeur gonflé d’espoir. Ensuite, j’ai compris que ce ne serait pas le cas et je suis devenu nettement moins aimable avec les personnes derrière la porte. Je veux sortir. JE VEUX SORTIR.

Rester enfermé me rappelle de mauvais souvenirs auxquels je ne peux pas échapper dans cette maudite prison. Mes pensées me ramènent sans cesse vers ma tante. J’ai pris soin de ne pas y penser. J’avais une mission. C’était clair et précis. Je n’avais pas le temps d’y penser. Maintenant je n’ai rien d’autre à faire que ressasser. Elle est morte. C’était ma famille. Ma seule famille. Je me sens coupable. Je me dis que si je ne l’avais pas forcée à traverser le pays pour poursuivre Sasha, son état serait peut-être rester plus stable. Il y avait sûrement des refuges plus près. Mais comment regretter maintenant que je sais qu’elle est ici ? En vie ? Que je suis proche d’elle. Et, est-ce que ça fait de moi le pire neveu du monde si au plus profond de mon coeur je sais que je recommencerai si c’était à refaire ? A chaque putain de fois. Sans réfléchir. Je deviens vraiment fou, ici.

La porte s’ouvre, me tirant de mes pensées. On me dit que je suis libre. Je cligne des yeux comme un imbécile, le coeur battant. C’est bon. Je me lève avec lenteur, le corps engourdi par l’immobilité. Pourquoi est-ce que je suis soudainement terrifié ? C’est encore le matin et il est tôt. Sasha doit être dans sa chambre. Je bafouille un remerciement pitoyable. « Vous savez où je peux trouver la chambre de Sasha ? » On me répond de mauvaise grâce. Je n’ai pas été l’hôte le plus agréable, ces derniers jours. A mesure que je m’enfonce dans l’ancien aéroport, j’accélère le pas. Je suis tellement pressé que je me perds plusieurs fois dans les méandres des couloirs. Le trajet me paraît interminable. C’est marrant, parce que j’ai mis un an pour faire les quatre cent kilomètres qui nous séparaient. Et encore un an pour la retrouver. Et là, j’arrive devant la porte. Putain. Mes mains tremblent. Je n’ai pas l’habitude. Avec Sasha d’habitude… ça va tout seul. C’est ma meilleure amie, peut-être la seule personne qui me connaisse entièrement. Alors je toque. Presque timidement. Putain. Sasha est derrière cette porte.

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L’apocalypse, ça vous change une femme. Avant, j’avais le sommeil lourd. Et puis la pluie était tombée, assourdissante sur le toit du van aménagé dans lequel je voyageais avec mon père, et tout avait changé. Si nous avions depuis un moment maintenant intégré la Tanière, nous avions vécu à l’extérieur assez longtemps pour que mon sommeil se fasse plus léger. Même avec mon père pour me protéger, il n’était pas facile d’avoir un sommeil totalement paisible quand de multiples menaces, mortes comme vivantes, erraient dans les parages. Alors même s’il était encore bien trop tôt pour moi, il avait suffi de quelques coups à la porte pour me tirer du sommeil - et me faire ronchonner, toujours à demi-assoupie. Si j’avais su qui se trouvait derrière la porte, j’aurais sauté du lit. En réalité, si j’avais su qui se trouvait à la Tanière depuis maintenant deux semaines, c’est sûrement moi qui me serais trouvée derrière sa porte, le cœur battant à attendre qu’on le libère de sa quarantaine. Mais on ne m’avait rien dit. Sage décision, probablement.

Mais comment aurais-je pu imaginer qu’après tout ce temps, il se trouvait juste là, à quelques mètres. Evidemment, je m’étais toujours raccrochée à l’espoir qu’il était toujours vivant, quelque part, ne pouvant me résoudre à imaginer un monde où il n’était plus. Même si nos chemins ne se croisaient jamais plus, je préférais me bercer d’illusion et me dire qu’il était là, quelque part. Vivant. Heureux, même, malgré tout ce merdier. Alors quand on avait cogné à ma porte, je ne m’étais pas pressée. J’avais grogné, imaginant déjà mon père, bien mieux réveillé que moi, prêt à me traîner à la salle d’entraînement pour une session matinale où je me rendrais en traînant des pieds. Flemme. Déjà décidée à y mettre la plus mauvaise volonté du monde, je m’étais étirée avant de sortir du lit, comptant bien le retrouver le plus vite possible. Un frisson m’avait parcouru l’échine lorsque mes pieds nus s’étaient posés sur le sol froid de ma chambre. Afin d’éviter toute catastrophe, j’avais allumé ma lampe de chevet avant de me diriger d’un pas traînant vers la porte de ma chambre en frottant mes yeux encore lourds de sommeil. Un pyjama tout sauf saillant, mes cheveux en désordre, j’étais loin d’être sous mon meilleur jour. Si j’avais su que ce n’était pas mon père derrière la porte, j’aurais peut-être fait un effort. Remis de l’ordre dans ma tignasse emmêlée. Passé un peu d’eau sur mon visage histoire d’avoir l’air à peu près réveillée. Mais dans le fond, cela avait-il la moindre importance ?

« Je sais que je t’ai dit que je ferais un effort mais… » commençai-je à ronchonner en ouvrant la porte, prête à énoncer à mon père toutes les raisons pour lesquelles il abusait, avant de m’interrompre brusquement lorsque mon regard se posa sur le visage de mon visiteur. Un visage que je ne pensais jamais revoir. Que je m’étais efforcée de graver dans ma mémoire, pour ne jamais l’oublier. Qui marquait les quelques photos que j’avais avec moi lorsque nous avions quitté la Californie pour Boston, et que je conservais précieusement depuis. Il avait changé, un peu. Ses cheveux un peu plus long, ses traits marqués par les années et les difficultés que nous avions tous traversées depuis la pluie. Mon cœur avait manqué un battement, ou plusieurs, alors que je l’observais, bouche bée. Quelques secondes ? Une minute ? Dix ? Qui sait ? Je n’osais pas y croire. C’était un rêve, comme j’en avais tant fait, mon imagination trop fertile me jouant un énième tour. Pour sûr, j’allais me réveiller, et la journée qui viendrait serait empreinte de nostalgie. Mon journal allait en entendre parler… Mais si vraiment ça n’avait été qu’un énième songe, ma première réaction n’aurait certainement pas été de presser mon index contre son torse pour m’assurer qu’il n’était pas un mirage. Ce genre de bêtise n’était digne que d’une Sasha parfaitement (ou en l’occurrence, à moitié) réveillée.

Et l’illusion ne se dissipa pas. Se pouvait-il que… « Orion… C’est… » Balbutiai-je, des larmes commençant à s’inviter dans mes yeux bleus, alors qu’enfin, je réalisais que c’était bien lui. Qu’il était bien là. Deux ans de cette putain d’apocalypse, et il était là, devant moi… « T’es vraiment là… » Me défaisant enfin de mon hébétude, je retrouvais l’usage de mes membres et effaçait la distance qui nous séparait pour aller me nicher contre son torse, passant mes bras autour de lui, retrouvant cette place si familière au creux de ses bras. Les larmes qui s’étaient accumulées vinrent finalement baigner mes joues. Le temps des questions viendrait, mais pour l’instant, je voulais juste savourer ce moment, ce cadeau du destin inespéré. Il était là. A la Tanière. Orion…






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Les secondes défilent. J’entends du bruit derrière la porte et mon coeur bat la chamade. Et quand elle s’ouvre enfin, j’ai l’impression de prendre un uppercut dans la poitrine. Elle est là devant moi. Et cette fois ce n’est pas un rêve. Les larmes me montent au yeux et je dois me retenir pour ne pas pleurer pour de bon. Elle n’a pas beaucoup changé. Son regard est plus grave, peut-être, comme s’il gardait les traces des épreuves endurées. Elle est toujours aussi belle. J’essaye de parler mais les mots sont bloqués quelque part dans ma gorge étranglée. J’ai mille fois rêvé nos retrouvailles. Et là, je ne sais vraiment pas quoi lui dire. Un instant s’écoule. Ou peut-être l’éternité, je n’en sais rien. Tout ce que je sais, c’est que je ne veux plus jamais la lâcher des yeux. J’en crèverai. Alors, elle fait la chose la plus étrange que j’aurai pu imaginé.. Elle enfonce son doigt dans mon torse. J’aurais ri, si j’en avais eu la force.

« T’es vraiment là… » Et quand elle se love dans mes bras, je la serre contre moi, en me promettant de ne plus jamais la lâcher. Je perds mon combat contre mes larmes en sentant son odeur si familière. J’ai du mal à le croire. Mon coeur veut s’échapper de ma poitrine et j’ai peur de me réveiller. Je veux lui dire à quel point je l’aime, à quel point elle m’a manqué. Ça n’a jamais été tout rose entre nous. Il faut dire que je l’ai rencontré au pire moment de ma vie. J’ai bien souvent failli tout gâcher, plongé dans le tourbillon de violence qui hantait mes journées lorsque j’étais adolescent. Elle m’a sauvé et je ne sais pas si elle s’en rend compte. « Désolé de t’avoir fait attendre si longtemps… » je plaisante d’une voix tremblotante.

La vérité, c’est que Sasha a toujours été une évidence pour moi. Dès la première seconde où on a parlé, j’ai su la place qu’elle occuperait dans ma vie. Je n’ai jamais douté une seconde. Mes « amis » de l’époque me charriaient beaucoup. Ils me disaient que je me gâchais la vie à courir derrière cette fille, que je devrais plus m’amuser. Et je reconnais avoir été influençable, ça a d’ailleurs failli gâché mon existence. J’ai fait pas mal de conneries avec eux. Pourtant, s’il y a bien une chose dont ils n’auraient jamais pu me convaincre, c’est que je perdais mon temps avec cette fille. Et puis quand j’ai essayé de m’en sortir, c’est Sasha qui était à mes côtés. Pas eux. Je ne pourrais jamais la remercier assez. Je pourrais jamais assez m’excuser. Mais à cet instant précis, rien d’autre ne compte que son étreinte. Sentir ses bras autour de moi, c’est tout ce dont j’ai toujours eu besoin. « Je ne veux plus jamais te lâcher. »

Au bout d’un long moment, je me détache (parce qu'il le faut) et j’essuie doucement les larmes qui baignent ses joues et qui font écho au miennes. Pour une fois, ce ne sont pas des larmes de tristesse. Un de mes plus gros regrets resteront celles que j’ai faites coulées par mes conneries. Je l’aime tellement que ça me fait trembler. « C’est dingue… Je suis enfermé depuis deux semaines, j’ai eu le temps de me préparer mais… Je sais pas quoi dire, putain. Tu m’as vraiment manqué, Sasha. Tu n’imagines pas… »


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J’avais tant de fois rêvé de ces retrouvailles. Mon imagination débordante en avait imaginé mille versions. Avant même la pluie, c’est la cruauté de la vie qui nous avait séparés, entraînant Orion à l’autre bout de pays. Quatre mille cinq cent trente six kilomètres. Malgré tout, j'avais gardé espoir qu’un jour, nous puissions nous retrouver. Que la santé de sa tante s’améliorerait. Que mon père sortirait de prison, et que je trouverais la force de quitter Sacramento, maintenant que ma relation avec lui ne tiendrait plus qu’à des visites régulières au parloir. Et croyez-moi, j’avais essayé de passer à autre chose - sans succès. Il manquait toujours quelque chose. Et puis la station avait quitté son orbite, entraînant avec elle la fin du monde tel qu’on le connaissait, et mes derniers espoirs pour un happy-ending dans les bras de l’homme que j'aimais. Je n’avais même pas pu lui dire adieu. Mon dernier appel était tombé sur son répondeur, et je n’avais aucun moyen de savoir s’il avait eu la chance de l’écouter avant que les communications ne soient coupées. Ou s’il était déjà…

Non. Je m’étais refusée à y songer. Il était vivant, quelque part.

Deux années depuis la pluie. Deux autres, depuis son départ pour New York… Et il était là. Sur le pas de ma porte. Je n’avais pas pu retenir mes larmes, ni m’empêcher de me blottir contre lui. Pendant toutes ces années, j’avais essayé de laisser le poids de cette incertitude de côté, rangée dans un coin pour n’être ressortie que de temps en temps, un peu comme toutes ces lettres entassées dans une boîte sous mon lit. Ce poids s’était envolé dès l’instant où il avait refermé ses bras autour de moi. « Désolé de t’avoir fait attendre si longtemps… » plaisanta-t-il, et un son à mi-chemin entre le rire et les sanglots m’échappa. Il était là. Même lovée dans ses bras, j’avais encore du mal à le croire, et craignait de me réveiller pour découvrir que mon esprit m’avait joué un vilain tour. J’aurais pu rester ainsi blottie contre lui pendant une éternité, ne serait-ce que pour m’assurer qu’il n’allait pas disparaître, et ses mots faisaient écho à ce sentiment. « Tant mieux, parce que je ne compte pas te laisser disparaître à nouveau… » approuvai-je. Ainsi nichée contre lui je pouvais entendre son coeur battre, et constatais qu’il battait aussi vite que le mien

Tout n’avait pas toujours été simple entre nous, mais cela n’avait jamais rien changé à l’amour que j’éprouvais pour lui. Que nous nous retrouvions un jour ou pas, notre relation restait de celles qu’on ne pouvait oublier. Des hauts et des bas qui n’avaient jamais pu entacher cette affection profonde que j’avais pour lui. Nous avions vécu tant de choses, tous les deux. Deux gamins que la vie n’avait pas épargnés, même si nous n’avions pas réagi à nos tragédies respectives de la même manière. La romantique en moi avait toujours pensé que le destin nous avait mis sur le chemin l’un de l’autre pour une raison, et il faut croire qu’il n’en avait pas encore terminé avec nous.

Lorsqu’il rompit finalement notre étreinte, je levai la tête vers lui, les yeux toujours emplis de larmes mais un sourire rayonnant plaqué sur le visage, qui ne fit que s’élargir face à ses paroles. « Crois-moi, j’imagine très bien... » Il était toujours aussi beau que dans mes souvenirs. Plus encore, peut-être. Après qu’il eut essuyé les larmes qui roulaient sur mes joues - et qui furent bien vite remplacées par de nouvelles, toutes fraîches - je pris ses mains dans les miennes et l’attirai à l’intérieur de ma chambre, refermant soigneusement la porte derrière lui. Malgré le bonheur de cet instant, je ne pouvais oublier le fait que mon père dormait dans la chambre juste à côté. Il était du genre matinal, et il était hors de question que je laisse son côté surprotecteur venir gâcher ce moment. J’imaginais déjà sa tête, s’il sortait de sa chambre pour découvrir sa fille en train de pleurer dans les bras d’un parfait inconnu. L’interrogatoire pouvait attendre.

Ma chambre faisait également office d’atelier, et entre mes effets personnels et tout mon matériel de couture, il y en avait partout. Il n’était pas rare que je trébuche sur mon propre bordel, d’ailleurs, maladroite que j’étais. « Fais pas attention au désordre, » l’avertis-je, l’emmenant s’asseoir près de moi sur mon lit. Je ne relâchai sa main qu’une fois assise, pour aller la glisser sur sa joue. « J’arrive pas à croire que tu sois là… » murmurai-je, caressant son visage, presque émerveillée par sa simple présence. Mon cœur ne s’en était toujours pas remis d’ailleurs. « J’ai toujours refusé de croire que tu puisses être… » Je baissai la tête un instant. Le mot ne voulait même pas sortir, le simple fait d’y songer me brisait le cœur.

« Deux semaines et ils ne m’ont rien dit… » Deux semaines de perdues. Ce n’était pas grand chose après quatre années, et pourtant l’idée qu’il ait été si proche sans que je ne le sache me rendait dingue.. Si j’avais su… Bon, si j’avais su, j’aurais sûrement été très chiante, et c’est sûrement pour ça qu’on ne m’avait pas informée de sa présence. Mais quand même. « Je suis désolée, j’ai l’impression de ne pas réussir à finir une phrase, c’est tellement fou… » admis-je, un léger rire dans la voix, réalisant que mon discours était un peu décousu. Un comble, pour une pipelette telle que moi. Il avait eu quinze jours pour se préparer à ces retrouvailles, et reconnaissait lui-même ne pas savoir quoi dire. Je n’avais même pas eu quinze secondes. « J’ai tellement de questions, je ne sais même pas par où commencer… Comment tu vas ? » C’était la plus importante de toutes, après tout. Le pourquoi du comment il était arrivé jusqu’ici, nos deux années de survie respectives pouvaient attendre. Il semblait en un seul morceau, et avait effectué sa quarantaine, ce qui était un bon signe, mais j’avais besoin de l’entendre de sa bouche, car toutes les blessures n’étaient pas visibles à l'œil nu.






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Je crois qu’elle n’imagine pas, malgré ce qu’elle dit. J’ai toujours eu l’impression qu’elle ne se rendait pas compte d’à quel point je l’aimais. Mais c’est ma faute. Je n’ai jamais su le lui dire. Encore maintenant, j’aurai du mal à mettre des mots dessus. Ça m’a toujours dépassé, à vrai dire. Les paroles et moi, ça fait plutôt deux. Je n’ai jamais été du genre à faire de grands discours, je suis plutôt maladroit. Et puis de toutes façons, il n’existe pas de mots assez forts. Le fait est que je suis là en face d’elle, sans pouvoir la lâcher des yeux. Et ça, ça se passe de tout commentaire. Son sourire éclatant me suffit. Elle m’attire à l’intérieur de sa chambre. C’est un véritable bordel. J’enjambe une machine à coudre, incroyablement heureux. Il y a un mois, je ne faisais qu’imaginer où elle pouvait bien vivre, à quoi ressemblait sa nouvelle maison et je suis vraiment ravi que ce soit si… si Sasha. Je prends place sur son lit, comme si rien n’avait beaucoup changé depuis quatre ans. A cette époque, je passais des heures dans son lit sans me rendre compte de ma chance. « Et pourtant, je suis vraiment là… Et je ne vais plus jamais partir loin de toi, donc tu es condamnée à me supporter. » Je la capture dans mes bras, parce que moi aussi j’ai toujours refusé cette possibilité. Un monde sans Sasha m’est intolérable. « Ce n’est pas quelques mort-vivants qui allaient m’empêcher de te retrouver… »

« C’était deux très longues semaines… Je pense qu’ils ont bien failli m’assommer pour me faire taire. Ils n’en pouvaient plus d’entendre ton prénom. » je dis avec un petit rire. Voir Sasha ne pas savoir quoi dire était plutôt déroutant. D’habitude, je n’avais qu’à lancer la conversation et elle pouvait parler des heures. C’est quelque chose que j’ai toujours adoré chez elle. Elle a toujours été pleine de vie. Une véritable bouffée d’air frais dans la mienne. « Ouais fou, je crois que c’est le mot pour décrire tout ça… »

Moi aussi j’ai des milliers de questions bien sûr. Des questions qui m’ont hantées deux années entières. Mais maintenant que je suis face à elle, plus rien n’a vraiment d’importance. Tous mes problèmes, toute cette merde avec la station, la pluie, la fin du monde. Tout ça, à ce moment-là, je n’en ai plus rien à faire. Ça ma paraît vraiment dérisoire. « Je vais bien… » Et c’est vrai que ça fait deux ans… non quatre ans que ça n’a jamais été aussi bien. C’est débile que mon bonheur ne dépende que de Sasha. Et je sais que ce n’est pas vraiment sain, j’ai fait assez de thérapies pour en être conscient. Naïvement, j’ai pensé qu’avec mon départ de Sacramento, je passerais à autre chose et que mes sentiments s’estomperaient. Et pourtant, ça n’a jamais été le cas. Chaque appel de sa part me rappelait que c’était vain et si malsain soit-il, tant pis.

Je laisse mon regard parcourir la pièce. « Toi aussi, ça a l’air d’aller… Pas vrai ? Et ton père, il va bien ? J’ai appris qu’il était ici, avec toi. » Ce père que je n’ai jamais rencontré mais qui, je le sais pertinemment, est la personne la plus importante de sa vie. C’est pour ça que la deuxième chose que j’ai demandé, en sachant que Sasha était bien à la Tanière, c’était si lui aussi était là. Sinon, comment pourrait-elle être heureuse ?


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Depuis le temps que j’étais à la Tanière, j’avais eu le temps de modeler ma chambre à mon image : un vrai bazar organisé. C’était une pièce froide et sans personnalité, quand j’étais arrivée. Un lit, une armoire, un confort sommaire, mais c’était toujours mieux que de vivre dehors. Au moins, nous étions en sécurité ici. Peu à peu, ce local sans vie était devenu mon chez moi. J’avais décoré les lieux avec des babioles que j’avais trouvées ou fabriquées moi-même, Le principal souci avec ma chambre, c’est qu’elle était destinée à ne recevoir qu’une seule personne, pour y dormir. Pas pour faire une chambre et un atelier de couture. D’où le bordel général. J’aurais pu être embarrassée, mais d’une part, Orion n’était sûrement pas étonné et d’autre part…. j’avais bien d’autres choses en tête. Comme le retour inespéré de celui que l’apocalypse n’avait pas réussi à me faire oublier.

Depuis le début de tout ce merdier, j’étais déterminée à ne pas laisser la fin du monde me changer en quelqu’un d’amer et cynique. Ce n’était pas moi. Si j’avais su garder le sourire malgré tout, il n’avait sûrement jamais été aussi rayonnant qu’en cet instant. Je n’aurais pu rêver plus belle surprise et quand il m’attira à nouveau dans ses bras, je ne me fis pas prier. « Condamnée, carrément ? » répétai-je en riant légèrement. « Je ne comptais pas te laisser disparaître à nouveau, de toute façon, donc tu n’as pas vraiment le choix. » Je l’avais laissé filer il y a quatre ans. Cette fois, il m’avait brisé le cœur pour les meilleures raisons. Comment aurais-je pu lui reprocher de vouloir aller prendre soin de la femme qui s’était occupée de lui depuis la mort de ses parents ? D’être là pour celle qui n’avait jamais baissé les bras, même dans les moments les plus difficiles ? Il devait partir. Je devais rester à Sacramento. Mais le destin avait choisi de nous réunir, et il était hors de question que je le perde à nouveau.

De toutes les questions qui me traversaient l’esprit, j’avais d’abord opté pour la plus importante. Est-ce qu’il allait bien ? Physiquement. Mentalement. Une question banale, en soi, mais je savais pertinemment qu’Orion n’avait pas toujours été la personne la plus stable de l’univers, et j’ignorais l’influence que ce monde de cinglé et les épreuves qu’il avait sans nul doute traversées pourraient avoir eues sur lui. Il ne s’épancha pas sur la question, se contentant de m’affirmer qu’il allait bien. Par habitude, je scrutais son regard, l’expression de son visage, cherchant à savoir s’il était honnête, ou tentait de me protéger d’une vérité que je préfèrerais connaître. Difficile à dire, cela dit. A une époque, j’avais appris à lire en lui comme dans un livre ouvert, mais le monde entier en avait bavé ces deux dernières années. Lui, moi, tout le monde. Sans plus de détail, il me retourna la question, même si visiblement, il s’était déjà renseigné.

« Je vais bien. Mieux que bien, maintenant que tu es là... Tu me connais, je m’adapte à tout, ce ne sont pas quelques zombies qui vont me faire peur,  » assurai-je d’un air malicieux avec un haussement d’épaules. Evidemment, ce n’était pas entièrement vrai. Les premières semaines, les premiers mois avaient été compliquées. Hormis quelques survivalistes qui avaient passé leur vie à se préparer à cinquante différentes versions de l’apocalypse, personne n’était prêt pour la fin du monde. Les zombies, ce n’était pas mon truc, ni en film, ni dans la vraie vie. « En vrai… si mon père n’avait pas été là, je serais morte à peu près cinq cent fois. » Mon expérience en survie se limitait à quelques sorties camping avec mon père. Derrière mes allures de poupée, je n’étais pas si délicate que j’en avais l’air, mais je n’étais clairement pas faite pour survivre à l’apocalypse. « Donc oui, il est bien ici avec moi. Juste là, d’ailleurs. » d’un geste de la main, je désignai le mur qui séparait ma chambre de celle de mon père. « Ce qui me fait penser… On devrait bouger. Il est lève-tôt, et il aime bien venir me sortir du lit pour aller m’entraîner avant ses cours. J’aimerais autant qu’il ne te trouve pas ici avant que j’ai eu le temps de lui parler… » L’interrogatoire pouvait attendre. Et puis, je n’avais pas vraiment envie que mon père vienne interrompre nos retrouvailles. « Laisse-moi le temps de m’habiller et si ça te va, on ira chercher un truc à manger et on se trouvera un endroit tranquille. » Autrement dit, un endroit où mon père n’allait pas nous tomber dessus. J’aimais profondément mon père, mais il était beaucoup trop tôt pour ce genre de drama.







Any fool can die.
Living takes imagination

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