LOTERIE DU RP - Allies or Ennemies ?

Eddison pressait le pas dans les rues étroites et sinueuses de la vieille ville, ses bottes martelant le pavé mouillé. Le crépuscule enveloppait les façades décrépites des bâtiments environnants, et il sentait le poids croissant de l'obscurité qui s'abattait sur eux. Chaque pas le rapprochait un peu plus de l'abri qu'il cherchait désespérément, mais il ne pouvait s'empêcher de jeter des regards furtifs par-dessus son épaule pour s'assurer que sa binôme, Eliana, le suivait de près. En tant que soldat aguerri, il avait intégré depuis longtemps la règle sacrée de ne jamais abandonner un camarade en mission.

Le ciel, autrefois d'un bleu azur, se transformait rapidement en un amas de nuages sombres et menaçants. Bien que les premières gouttes ne fussent pas encore tombées, Eddison savait que le déluge n'était que question de temps. Il accéléra le pas, conscient de l'urgence de trouver un refuge avant que la tempête n'éclate.

Enfin, il repéra un bâtiment qui semblait offrir un répit momentané. L'architecture, bien que délabrée, évoquait un certain charme ancien. Une ruelle adjacente offrait une voie d'évasion potentielle, tandis qu'un escalier de secours en métal grimpait le long de la façade, menant aux étages supérieurs. Des balcons délabrés semblaient communiquer avec les structures voisines, offrant une voie alternative en cas de nécessité.

Eddison prit une fraction de seconde pour évaluer les possibilités que cet endroit leur offrait en cas de confrontation avec d'éventuels rôdeurs. Puis, sans perdre un instant de plus, il franchit le seuil du bâtiment.

En pénétrant dans l'obscurité de l'intérieur, seuls des bruits indistincts et des mouvements sinistres troublèrent le silence pesant. Eddison avança avec précaution, ses sens en alerte, la main instinctivement posée sur la poignée de son couteau. Les murmures lointains de la ville semblaient s'effacer devant le danger palpable qui régnait ici.

Une femme était étendue par terre, luttant désespérément contre un assaillant affamé, avide de sa chair et de son sang. D'un geste rapide et précis, il saisit le rôdeur par le col, le soulevant sans effort apparent, avant de planter sa lame dans le crâne de l'assaillant d'un mouvement fluide. Le corps inerte s'effondra au sol dans un silence abrupt, libérant la demoiselle de son étau mortel.

Après avoir libéré la femme, Eddison maintint la pointe de son couteau tendue vers elle, son expression demeurant sérieuse et vigilante. "Relève-toi doucement," ordonna-t-il d'une voix calme mais ferme, "pas de geste brusque. Tes mains bien en évidence."

Lorsque je suis partie ce matin, il faisait beau. Il était 5 heures du matin, et rien ne prédisait que cette journée tournerait au cauchemar. J’adore me balader dans les ruines de la ville, à imaginer ce qui a pu se passer dans les appartements avant la catastrophe, à imaginer les gens à une terrasse de café, à entendre les bruits de voiture, les klaxons. Tout ce qui pourrait dire que cette ville n’est pas morte, et que le monde ne l’est pas aussi. Pourtant rien y fait. Tout me rappelle à la catastrophe. La première pluie, le chaos de l’hôpital, mon frère, et mon regard à travers le pare brise arrière d’un véhicule qui s’éloigne de lui, et des charognes qui l’attaquent sur le trottoir. Nous étions censés veiller l’un sur l’autre et je l’ai abandonné et c’est quelque chose dont je peine à me remettre.

Je me redresse vivement en sortant de mes pensées, le cœur brisé une nouvelle fois par ses images dont je n’ai jamais parlé. Je frotte mon visage avant de voir que le temps se couvre. Il est temps que je me mette en route. La pluie arrive, cela peut se sentir, à l’humidité qui emplit l’air et le rend lourd. Je descends de mon perchoir, et je me mets en route. Je n’ai pas vraiment chassé aujourd’hui, j’ai préféré prendre le temps de me balader ici, d’explorer, de trouver des petites choses. J’ai pu mettre la main sur une nouvelle veste un peu plus épaisse que celle que j’ai, et des petits trucs, qui pourraient être utiles ou pas d’ailleurs. Mais j’ai beaucoup de mal à supporter d’être entourée ces derniers temps. Je surveille les alentours, et également le ciel qui se noircit de plus en plus. Il faut que je m’abrite, maintenant.

Je me retrouve devant un bâtiment, qui semble en bon état. Le bâtiment semble ancien, c’est peut être ce qui explique qu’il soit en bien meilleur état que ceux autour, malgré qu’il fasse délabré. La vie s’est arrêtée brutalement et les vestiges laissés le montrent. Il y a des issues de secours, ce qui permettra de partir précipitamment s’il le faut. Je souffle avant d’entrer à l’intérieur.

J’avance prudemment dans la bâtisse en respirant aussi silencieusement que possible. Je monte alors les escaliers, pour accéder aux appartements et ne pas rester à la merci dans le hall du bâtiment. J’entre alors dans le premier appartement, mais je ne m’attendais pas à ce qu’un rôdeur s’y trouve. Il se jette sur moi, et je m’écrase au sol. Je ne peux pas atteindre mon couteau, car il est prêt à me déchiqueter le cou. Je peux lutter mais je sais pas combien de temps j’y parviendrai.  « Sal*operie de charogne… tu vas me laisser oui.. » Je la tiens à distance.

Tout se passe en un éclair le poids sur moi se soulève , et je recule alors aussi vite qu’un ver de terre qui creuse. Je lève mon regard vers l’homme face à moi. Il pointe un couteau vers moi. Je me relève doucement en bougeant les bras comme pour les lever, mais rapidement je passe les mains dans mon dos et j’en sors, d’une dextérité aisée, mon pistolet de mon dos. Il est prêt à tirer.  « Sinon quoi ? » Je n’ai pas peur de mourir. J’ai peur de la mort, celle qui viendrait tuer mes proches, celle qui me rendrait solitaire. Je perçois alors une tête blonde qui apparaît derrière le grand et je fronce les sourcils avant d’être soulagée en reconnaissant la personne.  « Eliana ? C’est toi ? » Malgré ça, le couteau est toujours pointé sur moi alors je garde mon arme en joue. Je suis en alerte.