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Hunting ground ─ ft. River & Kai

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Rainfall — With some courage, you could reach the stars
Kai J. Moon
Kai J. Moon


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Hunting ground
Il fallait être fou, désespéré ou bien inconscient pour rôder aux abords de la Colline une fois la nuit tombée. Quand bien même on argumenterait que la base n'était pas impénétrable, ses défenses n'étaient tout de même pas des moindres. De leurs hauteurs, les tireurs avaient une vue dégagée particulièrement aventageuse, mais ce n'était pas tout ; car qui se contenterait des mêmes tours lorsque la topographie des alentours offrait plus de diversité ?
C'était comme ça qu'ils repéraient plus aisément les cibles faciles. Les égarés, perdus, ceux qui s'aventuraient sur un territoire qui n'était pas le leur et se présentaient dans le viseur des soldats comme Kai, qui faisaient ensuite remonter l'info sur la présence d'un individu suspect à tel ou tel emplacement. C'était comme ça qu'ils pouvaient se préparer en amont, sans se presser, et décider de la marche à suivre. Abattre ou capture ? Ne pas abattre. Kai releva le visage, son regard quittant la lunette de son arme. La cible disparaissait de son champ de vision, et il quittait son poste pour rejoindre les portes. Un autre mieux placé garderait un oeil à distance.

Et comme souvent, le Général Attano ─ l'appeler différemment semblait encore étrange ─ menait le groupe. Lorsqu'il se déplaçait et participait lui-même aux opérations, c'était souvent synonyme de capture. Comme à l'accoutumée, Kai le gratifiait d'un salut militaire droit et assuré, presque machinal tant il était habitué à les faire ; et si certains voyaient dans cette attitude une faiblesse et un manque de personnalité, Kai savait que pour les concernés, cette preuve formelle d'abnégation sans la moindre hésitation était nécessaire pour la confiance qu'il se devait d'inspirer.

« La cible s'est réfugiée dans le chapiteau, Général. Seule, possiblement armée. La distance et l'obscurité de la nuit n'ont pas permis de l'identifier, mais tout porte à croire qu'il s'agit d'un intrus. »

L'ordre de capture avait déjà été donné, mais la marche à suivre n'avait pas encore été définie ; ni combien de soldats iraient sur le terrain. Lui, Kai, était déjà prêt à partir si l'ordre lui était donné, et peut-être qu'une partie de lui espérait être choisi pour cette opération.





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River Attano
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Trouver des cobayes pour les recherches devenait plutôt compliqué. Disons que les survivants s'égarant dans le coin était rare et qu'il n'avait pas encore l'intention d'utiliser les gens du camp. Exception de ceux qui pourraient aller contre les règles et être punit d'un pseudo bannissement, mais au final, la vérité est tout autre. Plutôt que de laisser partir quelqu'un qui aurait quelque chose de grave, car il faut admettre que c'est surtout l'option criminel qui imposerait un bannissement, ces personnes là deviendraient des cobayes pour les scientifiques. Vous trouvez ça cruel ? N'oubliez pas qu'autrefois la peine de mort était courante dans pas mal d'état du pays. Au moins, ceci engendre une mort utile pour le bien de l'humanité, c'est mieux que la chaise électrique ou l'injection létale. Les gens respectant globalement bien les règles et aucun crime n'étant à signaler, difficile d'avoir des cobayes. Alors, c'est les gens de l'extérieur qui se retrouvent malchanceux. Ce n'est pas contre eux, mais la science exige des sacrifices et Attano désire des résultats.

Dans la nuit, on était venu le prévenir, quelqu'un rodait dans le coin. Personne n'était de sortie, alors c'était un étranger au camp. Une proie qui était donc potentielle pour devenir un cobaye. Le général ne mit pas longtemps à s'équiper. Tout se passait très discrètement pour que personne ne soit alerté et si quelqu'un voyait de l'agitation, il pensait que c'était simplement pour éliminer une menace comme des zombies par exemple. Avant de partir, tout le monde s'était réunis dans le bureau du Général pour expliquer la situation. Difficile d'identifier la personne, ni de savoir si elle était armée où pas. Ça restait assez habituel et Attano conseillait de partir sur le fait que la personne à de quoi se défendre. Ce genre de sortie n'avait rien d'un exercice. "Très bien, on sort pour voir et le capturer. Je veux tout le monde équipé de silencieux. On doit tout faire pour le capturer vivant. Je crois qu'il nous reste des fléchettes hypodermique, je veux deux gars qui s'en équipe. On procède comme d'habitude. On part dans cinq minutes, on se dépêche !" Les hommes présents étaient tous habitués à ce genre de mission et au courant pour les recherches. "Kai, tu m'assisteras cette fois. Je compte sur toi." Voilà qu'il allait jouer les bras droit, une belle opportunité pour lui, il pourra même prendre des initiatives. Il sait que c'est un bon soldat et qu'il peut lui faire confiance.

Tout le monde se rejoignit à une entrée/sortie du camp réservée aux soldats, histoire d'assurer leur discrétion. Le groupe d'une dizaine d'hommes se mit en marche vers le lieu ou avait été vu pour la dernière fois, la fameuse cible.





La loi c'est moi !

Je vais te dire un truc que tu sais déjà. Le soleil, les arcs en ciel, c’est pas le monde ! Y’a de vraies tempêtes, de lourdes épreuves aussi grand et fort que tu sois la vie te mettra a genoux et te laissera comme ça en permanence si tu la laisses faire. Toi, moi, n’importe qui, personne ne frappe aussi fort que la vie, c’est pas d’être un bon cogneur qui compte, l’important c’est de se faire cogner et d’aller quand même de l’avant, c’est de pouvoir encaisser sans jamais, jamais flancher. C’est comme ça qu’on gagne !
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Kai J. Moon
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Hunting ground
Du point de vue de Kai, la Colline était très chanceuse de compter en son sein un homme du calibre du général Attano. Un vétéran, un homme d'expérience et habitué à donner des directives et prendre les décisions difficiles ─ beaucoup songeaient en être capables jusqu'à ce qu'ils se retrouvent face à un dilemme. Kai ne croyait pas en sa propre capacité à pouvoir diriger, pas avec la même poigne et assurance que le général, et c'était pour cette raison qu'il ne remettait jamais le moindre ordre en question.
« À vos ordres, général. »
Il l'assisterait donc. Une pression légère sur les épaules, mais rien d'insurmontable car après tout, les situations de ce genre était ce pour quoi il avait été entraîné, non ?

Une dizaine de soldats marchant au pas feutré dans la nuit restait atrocement visible s'ils étaient groupés. Une division était donc nécessaire, mais à distance raisonnable afin de pouvoir intervenir en cas de besoin. Les mouvements étaient rapides, coordonnés par des gestes précis et d'autres signaux discrets ; petit jeu de lumière, bruit discret, l'enchaînement était aussi fait pour que la cible soit confuse et ne reconnaisse pas un pattern quelconque. L'intérieur du chapiteau était d'ailleurs bien calme, mais sans vue sur l'intérieur, c'était difficile de reconnaître s'il y avait un piège tendu ou si la cible était dangereuse. Le groupe procédait donc avec patience et Kai, accompagné du général, formait un duo qui se déplaçait par l'avant. Un petit nombre discret qui devait réceptionner la cible en cas de fuite en lui donnant l'illusion qu'elle avait un point de sortie.

La coordination du groupe de capture se passait... bien. Non pas parce que Kai était précis et efficace, mais parce qu'ils n'en étaient pas à leur première capture. L'équipe nocturne était moins nombreuse que celle de jour, et ils se connaissaient mieux, de quoi faciliter les échanges, alors quand il y eut un signe de main pour avancer vers le chapiteau, le groupe commença à refermer son étau autour de la cible.
Puis le bruit d'un éternuement les figea un instant, confirmant bien la présence de l'individu à l'intérieur. Audiblement un homme. Il y eut deux secondes de bâtement durant lesquelles chacun voulut confirmer si une autre personne s'y trouvait, mais aucun autre bruit n'émergea du chapiteau. Du point de vue de Kai et du général, qui eux ne bougeaient pas, l'action allait se passer sous les épais drapés.

Pendant un temps, il n'y eut aucun bruit. Kai gardait les yeux rivés sur la tente, attendant un signal, un mouvement ou un bruit ; jusqu'à ce que de l'agitation confirme que la cible était en mouvement. La suite, tout s'enchaîna très vite ; il y eut des grognements, des bruits d'objets tombant, des bruits de courses et le bruit de quelque chose qui explose, étouffé, léger, comme un fumigène.
Quelques secondes encore, et un homme vêtu de haillons sortait en courant du chapiteau, droit dans la direction du général et de Kai, qui sortit enfin de sa cachette pour l'accueillir et pointer l'arme sur lui sans prononcer le moindre mot ; le choc stoppa net le fuyard qui observa l'arme et le soldat devant lui, laissant le champ libre pour un autre armée des fléchettes pour le toucher en plein dans le dos. Et la cible s'effondra au sol, rapidement assommée. Le soldat qui avait tiré la fléchette se rapprocha et confirma qu'il y avait des vivres stockés à l'intérieur, avant de retourner aider les autres à faire un état des lieux, laissant Kai et le général seuls.

Kai se rapprocha de la cible et l'observa un instant ; d'une quarantaine d'année, l'homme était maigre et sale, mais sec au niveau des muscles. Probablement dehors et en cavale depuis un moment, certainement pas du coin. Ses genoux se pliant, il vint attraper la flèche et vérifia que toute la dose était bien injectée.
« Il va être sonné pour un bon moment encore, mais vu sa constitution, si nous attendons d'avoir fini d'inspecter le chapiteau, il y a des chances qu'il se réveille sur le chemin du retour. Devons-nous rentrer, général ? »

Eux deux, avec le groupe, lui seul, ou personne ; qu'importait, c'était le général qui donnait les ordres, et Kai les suivrait.


HJ: j'espère que ça te convient, j'ai préféré décrire l'action d'un coup, mais tu es libre d'ajouter tes petits trucs en + dans ta réponse, et je peux modifier si tu veux changer la fin, si River intervient avant !





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River Attano
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Si la Colline tenait si bien, c'était parce qu'elle était tenue d'une main de maître par le Général. Cet homme savait ce qu'il faisait et ne laissait rien au hasard. Les années de service qu'il avait derrière lui, ont largement contribué à faire de lui un stratège. Ayant combattu sur le terrain dans différents pays, pour divers conflits, il n'avait plus rien à prouver en cette fin du monde. Mais au moins, tout le monde se tournait vers lui pour les protéger et ainsi les sauver. Dans l'idée c'est ce qu'il faisait en secret avec les recherches. Beaucoup déchanteraient s'ils venaient à apprendre la vérité. Que pour réussir, il faut tester les vaccins sur des cobayes humains. Autrefois, les scientifiques avaient des animaux à disposition. Quoi que les animaux ne sont hélas d'aucune aide puisque que la maladie ne semblent pas les atteindre. Seul les humains sont des cobayes valables. C'est inhumain, honteux, horrible et tout ce que vous voulez, mais il n'y a hélas pas d'autre choix. Au final, qu'est-ce que quelques vies pour l'intérêt du plus grand nombre ? Les grands hommes sont toujours mal jugé. Ceci sera exactement pareil si on apprend un jour la vérité sur les actes de River. Qu'est-ce qui est mieux ? Laisser l'humanité mourir. Se laisser mourir. Ou bien, agir et trouver une solution pour tout le monde, qu'importe les sacrifices ? River avait fait son choix et l'avis des autres, il s'en fichait.

Ce soir, quand on lui annonçait qu'une cible potentielle était dans le coin, vu que personne dans le camp était au courant, en dehors des soldats, c'était une aubaine. Un nouveau speciemen pour son équipe de scientifique. Très rapidement, le groupe s'était formé et organisé pour quitter les lieux et passer à l'action. Tout était millimétré, comme du papier à musique. Chacun savait ce qu'il devait faire et la suite se fit sans forcer. Avec lui, Attano avait choisi Kai, un soldat de confiance qui ne faisait pas de vague, un homme fiable qui ne se posait pas de question inutile. Avec le temps, il sait reconnaitre les bons éléments, les bons soldats. L'individu à l'intérieur avait été forcé de sortir, il avait dû voir ou entendre les autres hommes de la Colline. Hélas, aucune issue n'était possible et il fut accueilli par le soldat Moon avant d'être endormi par une fléchette tranquillisante. Aucun tir réelle, pas beaucoup de bruit, tout c'était très bien passé. S'approchant de son soldat, River posa une main fière sur son épaule en disant : "C'est du beau boulot, soldat !" A présent, il ne restait plus qu'à espérer que la vie de cet homme sera utile aux recherches.

Kai inspectait l'homme inconscient. On voyait bien à son physique que les temps étaient durs, mais ceci vaut pour tout le monde. La dose de tranquillisant avait bien été injecté, mais son collègue avait des doutes sur la durée de l'endormissement de la cible. "On peut pas partir sans explorer un peu plus. On sait jamais qu'il y ait des ressources intéressantes ou qu'il ne soit pas vraiment seul. Trouve de quoi l'attacher, je vais demander à quelqu'un de rester pour le surveiller." A moins que cet homme soit Houdini, impossible qu'il puisse s'échapper. River interpella un homme pour lui donner de nouveaux ordres. Il devra rester pour surveiller et protéger leur prisonnier. Un boulot simple, même si c'était pas le plus fun du monde. Il attendit que leur futur cobaye soit bien attaché et dans l'incapacité de fuir pour demander à Kai de le suivre de nouveau. "On m'a informé qu'il y avait une seconde paire d'empreinte, plus petite. Et ça ne ressemble pas à un "zombie". Ce qui veut dire qu'on a surement une seconde cible dans le coin à débusquer. Prêt à partir en chasse ?" demande t'il à Moon. A l'intérieur de l'espèce de chapiteau, au sol on pouvait voir une autre paire d'empreinte, vu la grandeur du pied, on dirait plus une femme. "Je pense pas qu'on la trouvera ici. Vers le Nord, il y a un quartier résidentiel. Je pense qu'on peut aller fouiller de ce côté là. T'es doué pour la traque Kai ? T'as déjà chassé du gibier ?" demande t'il par curiosité. Peut-être qu'il peut lui apprendre à suivre des empreintes. Si son fils n'a jamais aimé les armes, la guerre et la chasse, là au moins, ça lui donnera l'impression d'avoir un garçon comme il aurait voulu en avoir un. En plus, sans le vouloir, c'était plutôt amusant que le soldat Moon ait le même surnom que son propre fils.





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Kai J. Moon
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Hunting ground
La main sur l'épaule surprit Kai, mais il n'en exprima rien ; le bref éclair d'un souvenir le ramena seize ans en arrière, dans un échange avec son père, avant qu'il ne revienne à la réalité.
Le regard quittant le général pour se poser à nouveau sur l'homme capturé, Kai n'eut rien à redire quant aux directives et il fit un pas en arrière pour laisser à son collègue la tâche d'isoler leur captif et le sécuriser. Mais le général et lui n'allaient visiblement pas être de ceux qui allaient fouiller le chapiteau, non. Une autre traque les attendait et Kai écouta les informations avec attention. Une deuxième personne donc ? Plus petites empreintes ?
Il le suivit jusqu'à l'intérieur du chapiteau et baissa les yeux pour suivre son regard, remarquant à son tour les marques au sol. L'idée de l'enfant était écartée, mais une femme avec cette taille de pied pouvait tout aussi bien avoir dix-sept ans que quarante. Ou alors un très jeune homme. Son regard se reposa sur le général, répondant à ses questions.
« Je n'ai jamais chassé, général, mais nous avons reçu une formation à Fort Riley pour la filature et repérer des indices. »
Bien que ce n'eût jamais été vraiment exploité dans un cadre réel à l'époque, la majorité des entraînements ayant été des simulations. Du fait de sa position, il était davantage resté en retrait. L'arrivée de la catastrophe, cependant, avait quelque peu changé la donne, et ces connaissances avaient été utilisées maintes fois pour survive. À nouveau, ses yeux s'abaissèrent sur les empreintes, qu'il suivit du regard pour remonter le long du trajet empreinté.
« L'individu en fuite est probablement de sexe féminin et une de ses chaussures est abîmée. Les empreintes du pied droit sont plus marquées... » donc soit une blessure, soit un déséquilibre du corps. Et potentiellement quelqu'un qui risquait de ne plus "être" lorsqu'ils la retrouveraient. Il ne valait mieux pas donner des conclusions hâtives. Est-ce qu'il était en train de passer une sorte de test, sans le savoir ? Sans terminer sa phrase, il se retourna et d'un geste, appela un de ses collègues. Il lui désigna l'arme et les tranquilisants attachés pour qu'il puisse les récupérer, et l'échange se fit dans le calme, sans avoir à donner la moindre explication. L'équipe conservait toujours la moitié des doses et en cas de besoin, ils sauraient se défendre. Quant à River et Kai, ils pouvaient maintenant immobiliser une deuxième personne ─ potentiellement. Resserrant les lanières pour que le tout tienne bien correctement, Kai regardait en biais vers la sortie.
« Je suis prêt, général. »
Après un dernier coup pour serrer la sangle, il se tint droit, regardant le général Attano droit dans les yeux. L'arme tranquilisante à portée de main, une plus mortelle également, Kai ne semblait nullement dérangé par la présence de plusieurs armes ─ il était même totalement à son aise.





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River Attano
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Deux cibles pour le prix d'une, c'était une bonne affaire. L'idée d'avoir un second cobaye pour les scientifiques ravissait grandement River. C'est assez rare et même difficile de trouver des gens qui errent qui pourront servir de cobaye. Quand parfois, il arrive durant la journée et se présente devant les portes de la colline, c'est difficile de les utiliser en rat de laboratoire, sans compter qu'il faut aussi voir leurs compétences et les exploiter pour le bien du camp. C'est surtout la nuit, comme ce soir, qu'ils trouvent la plupart des cobayes, quand tout le monde dort et ignore ce qu'il se trame à l'abri dans l'obscurité. L'homme avait été attrapé, une bonne chose pour eux. Mais si une seconde personne trainait dans le coin, le mieux était de sans occuper et si ça pouvait éviter qu'elle colporte des rumeurs, ceci arrangeait le Général.

Sous le chapiteau, accompagné de Kai, il observait les empruntes. Bien plus petite que celle de l'homme, il aurait tendance à pencher vers une femme. Si son bras droit du moment n'était pas le mieux formé à la chasse, il allait ce soir pouvoir s'entrainer à ça. "Tu vas te lancer dans le grand bain ce soir. Tu vas essayer de traquer notre cible !" C'était presque avec une certaine confiance qu'il lui proposait ça. Même s'il n'est peut-être pas expérimenté, ceci sera fait sous la supervision d'Attano qui sera là pour corriger les erreurs.

Ainsi, il le laissa faire un premier constat. Les conclusions collaient à ce que River pensait, une femme, mais l'âge était incertain, difficile de le savoir juste avec des empreintes. Il avait même repéré une petite différence entre le pied gauche et droit. Ça pourrait être assimilé à une boiterie ou quelque chose dans ce genre là. "Pour quelqu'un qui a peu d'expérience, tu me sembles pas si mauvais. J'ai confiance en toi, tu vas réussir à la pister," assure t'il en posant une main sur l'épaule de Kai pendant quelques secondes, comme pourrait le faire un père avec son fils. Ne nous mentons pas, le fait que Kai est un prénom très proche de celui de son fils avait le don de lui faire penser à lui. Kaidan n'a jamais été très proche de son père, ni vraiment fier de lui. C'est plutôt la guerre entre le père et le fils. Que voulez vous, les mômes c'est pas toujours reconnaissant.

Avant de partir, son soldat s'équipa d'une arme avec les fléchettes hypodermique, s'assurer que leur premier cible était bien attaché avant d'indiquer qu'il était prêt. Ce qu'il aime ça, voir des hommes motivés et prêt à faire avancer les choses. "Dans ce cas, je t'en prie petit, à toi l'honneur," dit-il de sa voix grave et rocailleuse en faisant un geste de main pour lui indiquer d'ouvrir la marche. Forcément, ils se retrouvaient au dehors du chapiteau, s'éloignant de celui-ci pour aller vers des maisons plus loin, mais avant, il fallait traverser une sorte de petit parc ou square. Le genre d'endroit un peu flippant la nuit quand on sait que l'apocalypse est de mise. On pouvait légèrement discerner au loin des jeux d'enfants, dont une balançoire qui bougeait légèrement à cause du vent et émettait un léger grincement. On pourrait s'attendre à voir Grippesou surgir à n'importe quel moment. La seule lumière, en dehors de la faible luminosité apporté par la lune même pas complète, c'était celle de leur torche. Suivre des empreintes juste avec une lampe, c'était loin d'être des plus évidents. Pour le moment, Kai se débrouillait bien. "Tu m'as l'air d'avoir été plutôt bien formé. J'en connais pas mal qui aurait perdu la piste depuis un moment." C'était une forme de compliment de la part du Général, il devrait en être fier.

Un bruit se fit entendre plus loin, River stoppa leur avancée et les lames torches furent éteintes pour plus de prudence. Ce bruit... c'était irrégulier et un léger grognement semblait l'accompagner. "Je crois qu'on a de la visite, on dirait un rôdeur..." Un zombie qui se ballade ce n'était pas rare. Du moment qu'il est seul, c'est mieux. Avant de l'éliminer, le duo devait s'assurer qu'il n'y en ait pas d'autres plus loin. Bien sûr, il faudra favoriser le corps à corps pour limiter le bruit.





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