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bittersweet baby | ft. raffaela mariani

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Raffaela & Paolo

Bittersweet baby


 Là-haut, dans son nid d’aigle, a l’abris des regards, il observait. Gardien silencieux, veilleur invisible. C’était tout un art que de voir sans être vu. Bon nombre de facteurs étaient à prendre en compte dans l’attention de ses potentiels voyeurs. Fut un temps ou la discipline n’était pas aisée. Mais depuis la première pluie, il fallait également considérer le mauvais temps comme un ennemi plutôt qu’un allie. Dans d’autres circonstances, sans doute que Paolo préfèrerait les toits avec leur champ de vision bien plus dégagée. Mais il était forcé de se replier sur les appartements abandonnés. Une situation qui ne lui plaisait guerre, les angles de tirs étaient bien plus restreints et les distances de tirs souvent réduites à quelques dizaines de mètres. Mais le pire dans tout cela était sans doute la potentielle défense de sa position. C’était un véritable casse-tête avec le peu d’équipement qu’il avait à sa disposition et une probable condamnation à mort. S’il en avait eu la possibilité, il aurait certainement passe les quelques derniers jours dans les quelques bois qui entouraient la base militaire. Parfois, il se prenait à rêver de déserts, de cactus et d’une terre brulée par le soleil. Loin de l’humidité ambiante, des averses quotidiennes. A se demander ce qu’ils faisaient encore tous ici, véritables esclaves de la météo.

 

 De temps à autres, Paolo s’autorisait une certaine lassitude. Loin des regards de chacun, il abandonnait son masque de bonne humeur pour ne plus être qu’un visage froid, ferme. Souvent cette triste mélancolie le prenait sur le chemin du retour de la base militaire. Une partie de lui voulait presque abandonner ce petit jeu malsain. Jouer le rôle de la personne qu’il n’était plus, faire semblant au quotidien, représentait un défi quotidien, une débauche d’énergie qui était la cause d’une fatigue tout aussi physique que mentale. Chaque instant, du moment où il s’installait dans sa planque jusqu’au moment où il croisait la première personne sur la base, était l’occasion pour lui de recharger les batteries, c’était sans doute la seule raison pour laquelle il parvenait encore à faire ce qu’il faisait. Mais il le savait, plus il grimpait les échelons de la hiérarchie militaire, moins il aurait l’occasion de se relaxer de la chose. Il basait son futur sur l’adrénaline d’un succès proche. Pour l’heure, il profitait pleinement de sa quasi-liberté. Les responsabilités qu’il endossaient n’étaient pas trop contraignante, ne nécessitant que de l’organisation, de la rigueur en somme. Paolo en tirait certainement plus d’avantage qu’autre chose, s’il pouvait alléger sa charge et la répartition de cette dernière a sa convenance, il pouvait également s’en servir comme d’un moyen pour gagner le cœur des hommes sous ses ordres. Ce même cœur qui était la clef de leur loyauté éternelle, presque aveugle. Se sacrifiant parfois, dans la mesure qu’il restait en vie, quelques positions moins agréables pour remonter le moral d’un chacun, tout était bon pour arriver à ses fins.  



 Revêtant son plus beau sourire, Paolo passa le contrôle d’entrée de la base, saluant individuellement chacune des personnes qu’il croisait. Un salut militaire, une poignée de mains, un signe de la main au carrefour de deux couloirs, une petite blague, un prénom, une question, la moindre attention pouvait faire la différence dans leur quotidien, lui n’en avait catégoriquement rien à faire évidemment. Profitant de la fin de ses heures de services, pour le moment, il ôta son casque et l’abandonna sur son lit. Bien plus soigneux et attentionné avec son arme de service, il plaça cette dernière au-dessus de son lit dans un réceptacle prévu à cet effet. Bien évidemment, il ne se séparait pas pour autant de son arme de poing, la sécurité avant tout. Se saisissant de son livre fétiche, il prit la direction de l’extérieur, bien décidé à arpenter les pages qu’il avait usé de ses doigts au cours des ans. Après tout, le rapport de mission pouvait bien attendre quelques heures. Mais alors qu’il s’apprêtait à pousser la porte le menant vers le hangar agricole, une voie plus que familière appela son prénom. Mais cela ne se pouvait, c’était tout bonnement impossible.  

AVENGEDINCHAINS

Rainfall — With some courage, you could reach the stars
Raffaela Mariani
Raffaela Mariani


Personnage
Crédits : Miss-Diyoza
Messages : 71
TW : À discuter!
Faceclaim : Lara Fabian ♥
Age : 54
Statut civil : Célibataire.
Localisation : La Colline
Occupations : Nouvelle scientifique du service de virologie
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Hors RP
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Tu étais arrivée depuis quelques temps maintenant et tu commençais doucement à faire ton nid dans cet endroit qui était maintenant le tien. Les débuts avaient été laborieux, ta tête t’avait fait souffrir longtemps. Il faut dire que tu n’étais pas arrivée dans les meilleures conditions et que tu as été affectée un moment par le coup que tu avais reçu à la tête. Aujourd’hui, tu pouvais dire que tu allais mieux. Tu n’étais peut-être pas totalement fonctionnel sur le long terme, mais tu avais su l’être suffisamment pour commencer à te faire ta place ici. C’est-à-dire : faire du repérage et commencer à tisser des liens. La deuxième partie n’était pas ta préférée, mais elle était essentielle. La moindre information que tu pouvais rapporter à ton camp était importante. Tu ne faisais jamais les choses à moitié de toute façon, tu prenais ta mission très au sérieux et tu allais prouver à la Tanière qu’il avait fait le meilleur choix en t’envoyant ici. Tu savais que personne n’en doutait, mais tu avais toujours eu ce besoin de faire tes preuves dans tout ce que tu apprenais. Il n’y avait jamais eu d’exception sur ça.

Tu avais beaucoup écouté Raffie. Tu avais posé des questions sur les gens, sur leurs histoires. Tu étais restée plutôt discrète sur ton envie de découvrir la Coline. Chaque chose en son temps. Tu avais déjà un premier objectif en tête. Retrouver ton fils. Tu te trouvais sur la base militaire où il était posté avant cette fameuse pluie et tu avais gardé espoir au fond de toi qu’il s’y trouvait toujours. Tu avais mis du temps pour arriver à la Coline et tu savais que les choses pouvaient changer très vite dans votre nouveau monde, mais tu avais continué d’y croire tout ce temps. Ton espoir avait grandi jour après jour lorsque tu avais découvert que le nom de Paolo n’était pas inconnu dans la base militaire. Maintenant, tu devais t’armer de patience. Tu avais appris qu’il était en mission à l’extérieur. Personne ne savait où exactement et ni pour combien de temps. Alors tu avais occupé ton temps autrement restant attentive à un possible retour d’une troupe militaire.

Et ce jour-là, tandis que tu traversais les couloirs en direction de l’infirmerie, un court échange parvient à tes oreilles indiscrètes. Tu ne cherchas pas à en savoir davantage, ni à avoir la fin de cette discussion, tu tournas rapidement les talons dans l’espoir de gagner la cour extérieure. Ton pas était rapide, déterminé, tes talons claquaient au sol. Tu savais exactement où tu te rendais et tu accordas à peine attention à la personne qui te salua sur ton passage. Tu n’avais pas le temps. Tu devais rejoindre les dortoirs et espérer très fort que cette fois, ça soit la bonne. Si tu n’avais pas une certaine prestance à conserver, tu aurais sans doute couru dans les couloirs pour y arriver plus rapidement. Tu n’eus même pas besoin d’atteindre l’aile des dortoirs que ton regard se posa sur cet homme comme tu aurais reconnu entre des milliers, dans n’importe quelle circonstance. Ton cœur rata un battement et tu t’écrias tout naturellement : « Paolo ! » Sans perdre une seconde de plus, tu avanças vers lui et tu ne lui laissas à peine le temps de se retourner que tu le pris dans tes bras. Tu étais certaine que c’était lui. Ton instinct maternel ne t’avait jamais trompé. Accrochée à lui, tu ne savais même pas s'il réalisait ce qui était en train de se passer. Tu le gardas contre toi un instant avant de t’éloigner légèrement. Tes mains ne lâchèrent pas ses bras. « Laisse-moi te regarder… » Soufflas-tu. Tu avais besoin d’un petit moment. Tu voulais prendre du temps pour observer cet homme que tu considérais encore comme ton petit garçon. Un rire nerveux s’échappa de tes lèvres avant de se coupler à un sanglot. Tu ne cherchas même pas à retenir les larmes d’atteindre tes yeux sous l’émotion. Tu avais tellement espéré ce moment. Tu vivais depuis plus d’un an pour vivre cet instant précis. Tu relâchas l’un de tes bras de ton fils pour laisser ta main glisser sur sa joue, tes doigts frôlant sa peau avec toute la délicatesse qu’une mère pouvait avoir pour son enfant. « Enfin… J’espérais tellement te trouver ici. » Et tu n’allais pas le lâcher de sitôt. Tu n’allais plus jamais le lâcher.

@Paolo Mariani