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Help, I lost myself again

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Help, I lost myself again
Parfois, Avery se questionnait sur la raison qui l'avait poussée à quitter la sécurité de la colline pour se rendre à la tanière. Bien sûr, elle avait décidé de retrouver son père, celui qui avait bravé tous les obstacles pour tenter de la retrouver, alors que ni son frère ni sa mère n'avaient bougé le petit doigt. Mais malgré sa détermination, elle nourrissait des doutes. Le chemin était semé d'embûches, chaque pas représentait un défi. Le groupe qui l'accompagnait se réduisait de plus en plus, certains avaient abandonné en cours de route, d'autres avaient péri dans les dangers qu'ils affrontaient. Et pourtant, malgré les épreuves, Avery continuait d'avancer, portée par l'espoir de retrouver enfin son père.

Perdue dans l'incessant défilement des jours et des nuits, Avery avait perdu la notion du temps depuis longtemps. Après seulement deux jours de marche, elle avait abandonné toute tentative de compter les heures. La fatigue l'avait envahie, pesante et inébranlable. Chaque pas devenait une lutte contre l'épuisement. Leur périple avait été un véritable combat contre les caprices du temps et les attaques incessantes des rôdeurs qui peuplaient ces terres désolées. Malgré tout, ils se rapprochaient lentement mais sûrement de leur destination.

Le caractère déjà bien trempé de la demoiselle se teintait désormais d'une exécrable amertume, faisant vaciller la cohésion fragile du groupe. Chaque interaction devenait un défi, une épreuve de patience pour tous ceux qui l'entouraient. Les tensions montaient, les disputes éclataient, et Avery sentait son emprise sur ses émotions s'éroder de jour en jour. Elle ne pouvait plus supporter une seconde de plus cette situation. L'idée de continuer avec les autres lui devenait insupportable. Elle était convaincue qu'elle se débrouillerait sans doute mieux seule, affranchie des compromis et des conflits incessants. Du moins, c'était ce qu'elle pensait.

Bercée par des heures passées devant des jeux vidéo, Avery avait naïvement cru que ses compétences de survie et son sens de l'orientation seraient aiguisés. Mais la réalité s'avéra bien différente. Elle se retrouva rapidement dépassée par les événements, traquée par une horde de rôdeurs bien plus nombreux qu'elle ne l'avait anticipé. Sa fuite effrénée la conduisit finalement à se réfugier dans une vieille bâtisse délabrée, où elle trouva un semblant de sécurité. Par chance, le toit tenait bon la protégeant de la pluie, si celle-ci venait à s’abattre. Après deux jours. Les rôdeurs semblaient avoir abandonné l'idée d'en faire leur proie. C'était une lueur d'espoir dans l'obscurité menaçante qui l'entourait, même si Avery savait que la sécurité qu'elle croyait avoir trouvée était fragile, à tout moment susceptible d'être brisée.

Alors qu'elle avait décidé de reprendre son chemin, des bruits de pas et des voix d'hommes au loin l'avaient fait paniquer. Jeune, mignonne et se sentant totalement désarmée, Avery avait été prise de peur. Les récits d'agressions dont elle avait entendu parler à la colline résonnaient dans son esprit, et elle n'avait en aucun cas voulu devenir une victime. Se dissimulant derrière une voiture abandonnée, les aboiements d'un chien au loin l'avaient fait frissonner de terreur. Son wakizashi fermement serré dans sa main, bien qu'elle eût un profond attachement pour les animaux et qu'elle se refusait à leur faire du mal, Avery était déterminée à se défendre coûte que coûte.

Un sifflement désespéré tentait en vain de rappeler le chien, mais celui-ci était déterminé à s'approcher d'elle. Les pattes du chien résonnaient sur le bitume, et Avery savait qu'elle était condamnée. Le chien l'avait flairée. Des larmes commençaient à perler sur son visage tandis qu'elle était tiraillée par la peur et l'incertitude. Mais quand l'animal arriva à sa hauteur, Avery fut surprise de constater qu'il ne montrait aucune méchanceté. Au contraire, il semblait heureux. Les traits de son visage se détendirent alors qu'elle observait attentivement l'animal, captivée par son apparence, son pelage, son museau. Incrédule, elle réalisa soudain que le chien ressemblait à s'y méprendre à Aquilon, la chienne bien-aimée de son père. Mais cela ne pouvait être possible, n'est-ce pas ?

"Aquilon…" bégaya-t-elle étouffée, laissant échapper l'emprise sur son wakizashi.

La chienne avait relevé les oreilles à l'entente du prénom que la demoiselle avait laissé échapper. "Aquilon ?" répéta-t-elle pour être sûre, et l'animal plongea sur elle, complètement excitée, lui léchant le visage et se frottant à elle. Avery était abasourdie. Elle ne pouvait pas y croire. Ce n'était qu'un simple malentendu, pensa-t-elle. Le chien voulait simplement jouer, recevoir des caresses. Ça ne pouvait pas être Aquilon, ça ne pouvait pas être la chienne de son père qui était actuellement en train de siffler. C'était impossible.