De l'urbex en ce moment ? pourquoi pas [Thalia & Adriel]

Lun 15 Jan 2024 - 23:01

Want to go out and find some stuff ?

@Thalia Fitzgerald-Chandra

@Adriel P. Morinstal

Cela faisait un moment que tu n’avais pas bougé du Refuge, tes seules interactions dernièrement se résumaient aux outils et ta femme ainsi que les quelques connaissances que tu avais au camp. Enfin, c'est vite dit ça, ça s’arrêtait juste aux banalités et politesses habituelles.

Quoi qu'il en soit, ce matin, tu étais d'une humeur massacrante, et ce, malgré le doux réveil près de Priya dans votre chambre du Refuge, s'y habituer fut compliqué, toi qui as du mal avec les changements d'habitudes, la catastrophe avait bien tout bousculé dans vos vies. Avoir dû laisser ta moto pour votre road trip avait été déchirant, heureusement, vous en aviez trouvé une autre pour rejoindre Malden. Tu passais ton temps à la chouchouter, mais ce matin, tu n'avais pas envie de rester enfermée. Non, mais que faire ? sortir ? seule ? certainement pas, ta maladresse te mettrait bien trop vite en danger, puis sortir seule, se balader n'était pas un de tes passe-temps favoris.
Tu aurais pu demander à ta femme de venir, mais elle avait surement mieux à faire et puis tu étais de mauvaise humeur, tu ne voulais pas lui infliger ton sale caractère pour le moment.

Après avoir tourné et soupirer pendant toute la matinée dans le Refuge, tu décidas de te poser et tombas par hasard sur Adriel, un grand blond avec qui tu avais dû échanger déjà à quelques reprises, mais sans vraiment trop faire connaissance. C'était peut-être l'occasion de faire justement connaissance. Après avoir soupiré une énième fois, tu te décidas à aller le voir, mettant tes mains dans les poches de ton cargo noir et lui adressa quelques mots. Tu savais tout de même quelques trucs le concernant, notamment une passion commune pour la mécanique, et qu'il connaissait plutôt bien Malden contrairement à toi.
-Hey.. Hm, déjà comment ça va ? et je voulais savoir si par hasard une petite sortie pour chercher des pièces ou autre te tenterais ? du genre, on cherche ce qui peut être utile au Refuge et je ne dirais pas non à un peu d'air et à faire de nouvelles rencontres, qu'en dis-tu ? Tu avais débité tout ça en le regardant de temps à autre dans les yeux et avec un ton calme et neutre te balançant un peu sur tes pieds rester immobile ? très peu pour toi. Tu espérais qu'il dise oui, tu étais aussi persuadé au fond de toi même si tu refusais de l'admettre que vous pourriez très probablement vous entendre. Et puis il faut se faire violence et socialiser de temps en temps. La sortie vous ferez surement du bien à tout les deux.

WANT TO GO OUT AND FIND SOME STUFF ?

-- feat. @Thalia Fitzgerald-Chandra

Aujourd'hui, sous un ciel gris d'hiver, je m'attelle à la réparation d'une vieille radio, seul dans l’abri de fortune que j’ai bâti au sein du Refuge. Cet endroit est un havre de paix au milieu du chaos, où le cliquetis délicat des outils sur les composants électroniques remplace les pensées sombres. À quelques pas, Pia, ma fille de 6 ans, s'occupe comme elle peut, mais je sens son regard peser sur moi de temps en temps. Chaque connexion que je restaure, chaque composant que je remplace, je le fais enveloppé dans le voile du deuil, une douleur sourde qui ne me quitte jamais vraiment. Perdre sa mère l'a changée, nous a changés. Dans ce monde en ruines, réparer cette radio n'est pas seulement un acte technique, c'est une tentative de recréer un semblant de normalité, d'ouvrir une fenêtre sur un monde moins cruel. Surtout maintenant, en plein hiver, où le silence et le froid rendent le poids du deuil encore plus lourd à porter. La promesse d'une voix, d'une musique, peut-être, à travers les ondes, c'est un fil ténu d'espoir, une connexion fragile à ce qui nous reste d'humanité.

Alors que je revisse le dernier composant, un raclement de pied interrompt le silence. Je lève les yeux pour voir Thalia, une des mécaniciennes du camp, debout à l'entrée de mon abri. Je ne la connais pas bien, mais les échos de sa sympathie m'ont atteint, malgré son expression souvent fermée, reflétée par son visage qui semble cacher plus qu'il ne révèle. Sa présence, contrastant avec le calme de ma solitude, apporte une bouffée d'air du monde extérieur dans ma bulle. Elle marque une pause, comme pour mesurer l'impact de son intrusion, puis un léger sourire tente de percer son habituelle réserve. Cette interaction inattendue, même teintée de réserve, me rappelle que la vie au sein du Refuge continue, pleine de nuances et de complexités, et qu'au-delà de la survie, il y a des relations à explorer, même dans l'ombre du deuil.

Thalia, ajustant légèrement sa posture, brise le silence avec une proposition qui, à vrai dire, capte immédiatement mon attention. « Hey... Hm, déjà, comment ça va ? Je sais que tu es souvent dehors, à explorer, et je me demandais si tu accepterais un peu de compagnie pour ta prochaine sortie. On pourrait chercher des pièces ou tout ce qui pourrait être utile au Refuge. J'avoue, j'ai aussi envie de prendre un peu l'air et, pourquoi pas, de faire de nouvelles rencontres en chemin. Qu'en dis-tu ? » Sa voix calme et neutre gagne en assurance à mesure qu'elle expose sa requête. Sa proposition me surprend. Je délaisse ma réparation, essuie mes mains et range quelques outils. Cependant, l’'idée de partager mes expéditions habituellement solitaires avec quelqu'un d'autre, surtout quelqu'un d'aussi compétent que Thalia, m'intéresse plus que je ne l'aurais cru.

Je mets un instant à répondre, pesant le pour et le contre dans mon esprit. Finalement, je me décide et affiche un large sourire tout en refermant la boite de la radio en court de réparation. « Ça me semble être une bonne idée, Thalia. J'avais de toute façon prévu de sortir aujourd'hui pour une reconnaissance et avoir une paire d’yeux en plus ne peut qu’être bénéfique. On pourrait tomber sur des trésors cachés ! » Je jette un coup d'œil vers Pia, qui continue de jouer, insouciante du monde autour d'elle. « Je dois juste m'assurer que Pia soit en sécurité avant de partir. Ethan ou Joan pourront sûrement s'occuper d'elle pendant notre absence. » La perspective de cette sortie avec Thalia me semble soudainement moins lourde, presque excitante. « Donne-moi une demi-heure pour tout organiser, et on pourra y aller. On profitera de la lumière de midi, c'est le meilleur moment pour ne pas attirer l'attention des rôdeurs. » Mon acquiescement semble la surprendre agréablement, et un léger sourire sincère éclaire son visage, dissipant pour un moment son habituelle réserve.

Une heure plus tard, Thalia et moi nous retrouvons à la grande porte du Refuge, prêts à partir. La couche de nuages commence à se dissiper, laissant entrevoir des éclats de ciel bleu, un bon présage pour notre sortie. Pia est maintenant avec Joan, qui a promis de veiller sur elle jusqu'à notre retour.

Je vérifie une dernière fois notre équipement : sacs à dos bien chargés, armes à portée de main, et la carte que j'ai soigneusement préparée. Thalia, à mes côtés, ajuste son sac, visiblement prête. D’un coup d’œil, nous nous accordons pour le départ. « On part vers où ? Sud-ouest vers le centre-ville ? » Pour rallier ce coin de Malden il faudra une petite heure de marche tranquille, le duo a le temps pour explorer.
Je range la carte dans son étui pendant à ma hanche et demande à l’éclaireur en garde de nous ouvrir les portes. « Allons-y mais restons prudents et attentifs, surtout. » Je ne crois pas que Thalia soit souvent sortie du Refuge depuis qu’elle est arrivée.
Nous franchissons ensemble la porte du Refuge, qui se referme lentement derrière nous, nous laissant face à l'immensité du monde extérieur. La légère percée du soleil à travers les nuages semble nous souhaiter bonne chance.

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