¤Flashback¤ Hard Reunion Ft Thomas P. Lewis

¤FlashBack¤

Le début de l’apocalypse était complètement fou, les gens accouraient dans tous les sens, c’était cacophoniques, hystériques. Les gens se battaient pour des riens, l’énergie et l’angoisse était plus que palpables. J’avais descendu de l’héliport et j’étais arrivés a l’aéroport pour tenter de trouver mon amie Kai-lee dans cette foule en délire. Des enfants pleuraient, des parents s’engueulaient, des valises trônaient sur le sol. Certains étaient ensanglantés, des accidents surgissaient. La vie était chaotique et sans dessus dessous. J’avais mon sac à dos, avec très peu de matériaux personnels, je traînais sur moi le nécessaire d’une trousse médicale sans plus et quelques rations. Kai-lee n’était pas là. Du moins dans ceux que je croisais, on se serait cru dans une fourmilière, j’avais de la difficulté à mettre mes idées en place ou voir un visage familier dans ce bordel.  

On m’avait littéralement bousculé, j’en avais perdu pied fonçant droit sur un jeune homme à proximité. Je m’excusai et fut choqué de le reconnaître... J’ouvrit la bouche surprise de cette rencontre, oubliant un moment le chaos ambiant. J’eût une vague de souvenirs qui resurgit dans mon esprit. Des mémoires d’antans qui me rappelait que celui-ci avait été important dans ma vie de jeunesse. Je ne sais que dire, on est face à face un moment, l’ambiance est étrange. Je suis gênée sans doute… Je me racle la gorge et sourit finalement comme pour casser la glace.

Hey Salut! Sa fais si longtemps… Je regarde autour alors que les gens continuent de paniquer. Je rapporte mon attention sur Thomas en face de moi. J’hésite à lui faire une accolade c’est tellement étrange de le revoir. Là maintenant dans ce foutoir.

C’est le bordel hein? Dis-je finalement en me frottant la nuque une mine légèrement embarrassée. Quoiqu’il en soit, j’était heureuse de le savoir en vie. On dirait que je ne sais plus quoi lui dire… C’est un moment tragiquement intriguant, passant entre joie et nervosité au même instant. Ce n’est pas le meilleur moment pour faire une rencontre fortuite mais j’ai l’impression que c’est le seul moment auxquels nous auront droit avant un bout. Ne sait-on quel chemin notre destin nous traces. Nous avions été séparés si jeune et si longtemps. Il était difficile de renoués comme autrefois, quelques années séparaient notre dernière rencontre, ou même notre dernière conversation.

Je suis contente de te voir avouais-je mes joues se teintant d’une légère teinte rosée, témoignant d’une légère timidité. Je revoyais nos moments passés ensemble autrefois, je regardais Thomas absorbé dans ses jeux vidéo avec notre ami. J’aimais bien les regarder jouer, j’aimais leurs complicités en fait je l’enviais surtout et quand Thomas c’est intéressé a moi. J’ai senti que je pouvais être moi-même, ressentir l’effet d’une amitié nouvelle et même plus car il y a eu plus. De la découverte d’un premier baiser, d’une sortie de couple au ciné. D’une balade main dans la main… Quelques choses étaient nées entre nous mais s’était aussi brisé sans que l’on puisse y faire quoique ce soit. Trop jeunes pour se rebeller contre le système judiciaire, les familles d’accueils n’avaient rien de simple dans ma vie mais cette fois c’était la plus déchirante séparation de ma vie et sans doute le début de ma phobie naissante.

Ce jour-là, Thomas ne l’oubliera jamais. Le début de la fin.
Il aura suffi que de quelques minutes pour lui faire comprendre que quelque chose n’allait pas… Ses premiers pas, qui devaient être sa renaissance, furent des pas en direction de la mort.
C’était différent. L’atmosphère été pesante. L’ambiance tendue.
D’abord, des cris.
Ensuite, des hurlements.
Puis, le silence.
Un silence de mort.

Dans l’euphorie, Thomas essaye de comprendre ce qui se passe. Mais il n’y parvient pas. C’est bien trop flou. Bien trop fou, ce qui se passe. Les gens courent de partout. Ils gueulent comme des fous. Pour Thomas, ce qui devait être une rentrée surprise pour passer du temps avec sa famille, prit un tournant indélébile qui allait changer sa vie, pour toujours.
Lewis slalome entre les gens. Tout est calculé, et il prend précaution de ne pas s’approcher des potentiels dangers. Pourtant, une légère erreur d’inattention, et c’est l’altercation !

Cette belle chevelure d’or. Sa petite tête de frimousse. Lewis reconnait immédiatement Hanaë.
En quelques secondes, tout défile dans sa tête, et il se rappelle. Il se souvient de tout ça comme si c’était hier… Des images. Des anecdotes. Des sensations. Des sentiments. Tout s’entrechoque dans sa mémoire. L’espace de quelques secondes, Thomas ne réagit pas, alors que la jeune femme, elle, s’exprime avec spontanéité.  

« Hanaë ? »

Il se souvient. Comment ne pas s’en souvenir ? En effet, ce visage fait partie du passé. Une période que Thomas avait déjà mis de côté pour préparer son avenir. A l’époque, Thomas allait très souvent chez l’un de ses amis : Mathis. Avec lui, ils faisaient de nombreuses activités, notamment des jeux-vidéos. Après avoir visiter plusieurs familles d’accueil, Hanaë avait finit par trouver la famille de Mathis pour poser ses valises.

« Punaise, il se passe quoi ? » demande-t-il, perplexe.

Au préalable, Thomas ne faisait pas vraiment attention à Hanaë qui, assez réservée, préférait rester à l’écart des garçons. Mas au fil du temps, avec Thomas, ils avaient fini par échanger quelques mots, avant d’échanger leurs numéros. Pendant un certain temps, ils avaient appris à connaître l’autre à travers les mots. Quand Thomas allait chez son ami Mathis, l’intérêt numéro un n’était pas les jeux-vidéos, mais Hanaë. Et au fil du temps, ils finirent par se voir à l’extérieur, juste à deux. Pendant plusieurs semaines, ils agissaient comme un couple, sans pour autant s’en identifier.

Puis, des échanges de tendresse, des baisers, et puis s’en va.
Car quelques semaines après, Hanaë fût contrainte de quitter la famille de Mathis pour en rejoindre une autre, comme indiqué sur son contrat, à l’autre bout du pays.
Couper en plein vol. Sans jamais connaître leur avenir. C'est la déchirure.
Pendant plusieurs semaines, ils essayèrent d’entretenir leur relation, à distance, mais leur jeunesse eût raison d’eux. Depuis la dernière fois qu’ils se sont vus, il s’est passé énormément de choses.

« Tu fais quoi ici ? » dit-il, surpris.

Ce premier contact depuis plusieurs années fût… glacial, mais surtout surprenant, car ni Hanaë, ni Thomas, n’avaient prévu de se revoir comme ça, dans des conditions aussi folles et dangereuses.

« Content de te voir aussi… mais tu ne devrais pas aller par-là, car j’en viens, et l’accès n’existe plus. » précise-t-il, en montrant le couloir d’embarcation vers l’avion. « Je viens de prendre l’avion en direction de la France, alors je suis au courant de rien du tout ! Il va falloir que tu m’expliques ? »

Thomas secoue la tête, car entre l’extérieur et l’intérieur, ainsi que la rencontre inattendue de Hanaë qu’il ne pensait jamais revoir, ça perturbe un peu, beaucoup, le jeune homme.  Si la demoiselle n’est pas vraiment à l’aise, il en va de même pour Lewis qui, se gratte l’arrière de la tête.

« Il y a quand même meilleur endroit pour les retrouvailles… » ironise-t-il, l’espace d’un instant, pour apaiser les tensions. Mais c’est déjà trop tard, la folie s’est emparée du peuple. C’est l’euphorie.

¤FlashBack¤
Il était difficile de se concentrer simplement sur ce que disais Thomas en face de moi, je me faisais bousculer entres des gens qui tentais de trouver leurs chemins dans le brouhaha actuellement présent. Certains criaient d’autres gesticulaient sur les agents de sécurités avec colère. L’atmosphère était lourde et désagréable mais revoir Thomas dans cette situation, même euphorique soit-elle me fit un baume au cœur. Plusieurs années séparaient notre dernière conversation téléphonique. Il n’avait pas vraiment changé, juste vieillis un peu.

Thomas me demande alors ce qui se passais, en ironisant sur l’endroit de notre discussion et me demanda ce que je faisais ici.

Je suis venue rejoindre Kai-lee, mon amie, mais je n’ai pas de nouvelle depuis au moins une demi-heure. Elle m’avait dit qu’elle me téléphonerait bientôt donc j’attends mais à voir ce bordel… J'espère qu'il ne lui est rien arrivé

Quand il me mentionna ne pas être au courant de rien je m’exclamai

Tu n’as pas écouté les infos ? Y semble avoir un virus, Écoute…
Il m’explique qu’il vient de revenir, j’hoche doucement de la tête comprenant la situation. Je le prends par le bras doucement et l’amène avec moi dans une salle du personnel en utilisant ma carte d’accès afin de nous mettre un peu plus à l’écart pour que nous puissions discuter un peu et mettre tout ça au clair. Ce simple contact me fait revivre des souvenirs du passé que je chasse rapidement en déballant les dernières infos que j’ai sur ce qui se passes, je parle vite, nerveuse de la situation sans doute et de la personne avec qui je discute actuellement.

Je peu te confirmer que rien ne sera simple maintenant, on n’a jamais vue ça! Je te promets que tu ne veux pas voir cela non plus!
Je prends un moment pour poursuivre… incertaine qu'il me croit, après tout c'était complètement fou!


Pendant notre patrouille il y a quelques jours, on a reçu un appel de détresse pour aider un homme et sa femme qui était en randonnée, malheureusement le monsieur quand même âgé c’est apparemment blessé à la jambe donc on devait l’évacuer pour prodiguer ses soins. Mais quand on est arrivés sur place… Tu n’y croiras jamais ! Le vieil homme était littéralement entrain de bouffer sa femme devant nos yeux. On a eu beau crier sur lui rien ne faisait, il la dévorait littéralement sous nos yeux. Ce n’était plus un homme Thomas, il avait complètement changé quand il nous a entendu, il nous a regarder et ces yeux était vide d’émotions, blanchâtre et il a râlé sur nous en grognant comme s’il voulait nous manger aussi, C’était digne d’un film d’horreur. Racontais-je avec émotion.

Je ne comprends pas ce qui se passe non plus à vrai dire, mais il semble que quelques choses transforment les gens en mangeurs d’hommes et que sa ce propage. Je sais que ça semble complètement absurde mais il faut que tu me croies… Il faut que tu sois prudent surtout!  Lui dis-je en déposant mon sac à dos a mes pieds.

Et toi tu t’en va où comme ça ? Demandais-je incertaine de l'endroit où j'allais me rendre moi-même après tout ce foutoir.

La situation est tendue. L’atmosphère qui règne à cet endroit est perturbante. Thomas ressent deux sentiments bien différents à cet instant. L’euphorie des gens autour de sa personne lui fait comprendre qu’il se passe quelque chose d’inhabituel, de différent ; d’anormal. Mais de l’autre côté, rien que de revoir le visage angélique de Hanaë le replonge dans une époque bien lointaine. Cette période qui, pour lui, comme pour sa sœur Jordan, n’avait pas été facile. Dans son esprit, tout s’entremêle. Le retour sur les terres de Malden est virulent.

De base, Lewis était arrivé dans sa ville natale avec de bonnes intentions, dans la joie de vivre, la bonne humeur, et la perspective de faire la surprise de son retour à sa famille. Et ce qu’il était en train de récolter n’était que le fruit d’un mauvais rêve. Non pas que revoir le doux visage de Stanford était désagréable, au contraire, mais les circonstances faisaient qu’il n’allait pas apprécier ce retour aux sources comme il l’avait envisagé.

La jeune femme lui explique la raison de sa présence ici, ainsi que les dernières nouvelles. Elle dirige le jeune homme vers une pièce un peu à l’abris de tout cette animation.

Hanaë explique les choses.
Mais, Thomas n’est pas attentif.
Il se souvient.

Le simple contact qu’ils ont replonge le jeune homme dans leur passé commun. D’abord ce regard pétillant. Puis, cette peau si fraîche. Thomas reconnait le parfum de la jeune femme qui, vraisemblablement, est le même qu’avant. Toutes ces choses ne sont pas des nouveautés. Il se souvient de tout. Et cela est inattendu.

« Si, avant de partir, j’avais suivi les informations, mais bon, je ne pensais pas que cela allait prendre autant d’ampleur, surtout ici. Il n’y avait aucune communication dans l’avion. Nous avons failli faire demi-tour. Au départ, c’était normal, et puis, par la suite, il y a eu un silence pesant à l’intérieur, mais dans l’attitude des hôtesses, j’ai compris que quelque chose n’allait pas. »

Hanaë referme la porte pour tout expliquer, dans les détails.
Invraisemblable.
Impensable.
Si Thomas pourrait croire en une mauvaise blague de la jolie blonde, il comprend très vite dans son regard apeuré qu’elle dit la vérité. Il écoute son histoire avec attention. Il fronce les sourcils tout de même, car tout ça lui semble inexplicable.

« Putain… Merde… » pense-t-il si fort qu’il le dit à haute voix.

Dans sa tête, cela ne fait qu’un tour. Les mains qui passent sur son visage, Thomas essaye de tout remettre en place dans son esprit, car là, avec ce déluge d’informations, c’est le bazar. Il prend quelques secondes pour remettre tout à plat, puis soupire.

« Je te crois. » dit-il, d’une petite voix.

Evidemment, il pense à toutes les personnes qu’il aime. Ils sont en danger. Rapidement, Lewis lance un coup d’œil à son téléphone, mais les réseaux semblent hors-services. Alors, il repose son regard vers Hanaë.

« J’étais censé faire la surprise à mes parents et à Jordan… Ils ne savent pas que je suis à Malden. Je vais faire comment. Ils sont en danger. Je dois absolument aller à la maison. Le plus vite possible ! »

En disant ça, Thomas se dirige vers la porte, mais un son de tir résonne de l’autre côté. Surpris, il s’abaisse par instinct. Il comprend que l’attaque n’était pas loin. Des cris. Des hurlements. Silencieusement, Lewis ferme le verrou de la porte, puis lance un regard vers Stanford pour voir si elle va bien. Changement de programme, il ne va pas pouvoir aller chez lui dans l’immédiat. Il se dirige vers elle puis l’emmène un peu plus loin dans la pièce.

« Je n’étais pas préparé à ça… » chuchote-t-il.
Mais en même temps, qui pouvait l’être ?

« Tu vas bien ? »
LA question aux multiples réponses. Rien ne va. Il le sait, mais par principe, il demande. Il veut s’assurer que Hanaë soit en bonne condition pour affronter le danger extérieur. La bienveillance a toujours été l’une des qualités du jeune homme. C’est d’ailleurs grâce à ça qu’à l’époque, entre eux, le rapprochement était né.

¤FlashBack¤
Nous avions traversé les gens puis pris une pièce à l’écart afin que je lui déballe tout le contenu de mon savoir, lui expliquant en détail ce que j’avais vue, entendue. Ce qui c’était passé depuis et ce qui était en train d’arriver. J’aurais compris s’il m’avait dit qu’il ne me croyait pas mais ce n’est pas ce qu’il fit même si au départ son faciès croyait le contraire tout au long de mon discours, je relatais des faits vécus avec précision, ses sourcils froncés démontrait une toute nouvelle pensée dès lors.  

Il avait mentionné les mots ‘’je te crois’’ avec conviction. Rassurant mon être tout entier alors que je ne me faisais pas passer pour une cinglée. Son ton de voix était à peine audible mais assez fort pour me permettre de l’entendre. Il analysait la situation, acquiesçant, comprenant puis…  La panique sembla s’instauré en lui à petit feu, comme si le temps manquait et qu’il devait se rendre chez lui le plus rapidement possible. Il pensait à ses parents, à sa sœur. Ce qui était tout à fait normal. Lorsqu’il ouvrit la porte un tir retentit, des cris d’effrois s’éleva dans l’aéroport et les gens couraient dans tous les sens affolés. Il verrouilla la porte et m’attira au fond de la pièce, son regard inquiet se posant sur moi. Il me demande comment je vais, la même bienveillance qu’autrefois me fais tomber dans les songes d’un passé difficile. Je revois nos lettres, nos échanges... Je réponds finalement à sa question pour chasser mes pensées qui me font un pincement au coeur.

Ça va oui… toi? Dis-je alors qu’il accueille toute ses informations, comme un coup de pelle en plein visage. Je sais que ce n’est pas aisé de comprendre ce qui se passe, d’autant plus que le monde part rapidement en couille depuis lors.

Je sors mon glock de mon holster et le charge rapidement en le remplissant de munitions. Nous n’avions pas vraiment le temps de discuter sur ce que nous étions devenu, mais s’il y avait une chose que je pouvais faire pour lui. C’était de se rendre à destination.

Si tu veux sortir d’ici… Je vais t’aider et je t’escorterai jusqu’à chez toi s’il le faut! Nos chemins se sépareront à ce moment, je dois retrouver Kai-lee pour ma part ensuite. Dis-je en le regardant avec sérieux. Acceptes-tu mon aide ? Offris-je en tenant mon arme entre mes deux mains prête pour la suite. Je ne sais pas s’il accueillerait cette idée avec positif, mais je n’étais plus la jeune fille d’autrefois fragile. J’avais grandi, vieillis, maturé et pris en habiletés. Je me débrouillais plutôt bien en combat militaire, de quoi lui permettre de sortir de là tout du moins. Je restais toujours la même pour ma part, empathique qui offrait mon aide aux autres, encore une fois.  

Hanaë n’avait jamais été une menteuse. De ce fait, et parce que dans ses paroles, il y avait une précision telle, qu’elle ne pouvait tout inventer. De toute évidence, la fin du Monde qui se faisait attendre depuis si longtemps venait de frapper fort. Dehors, c’était le désastre. La blonde expliquait les choses avec émotions. Attentif aux moindres détails, Thomas comprenant peu à peu que cet enfer était déjà là depuis plusieurs heures. Quand l’irréel devient réel…

Le danger est n’importe où.
Immédiatement, Thomas pense à ses parents, ainsi qu’à Jordan. Il arrive trop tard. Et bien qu’il ne soit pas très loin de la demeure des Lewis, dans un Monde catastrophe comme celui-là, faire quelques mètres est déjà une tâche difficile, alors faire plusieurs kilomètres, c’est mission impossible… De plus, quand il essaye de sortir de la pièce, il constate que la mort est proche. Bien trop proche.

Thomas doit se calmer, car tout le monde sait qu’il ne faut jamais prendre une décision à chaud, car bien souvent, on prend la mauvaise. Heureusement, le visage familier de Hanaë fait redescendre un peu le jeune homme. Ce dernier essaye de relativiser les choses en se disant que de toute évidence, Jordan est une survivaliste dans l’âme. Alors, Thomas respire profondément pour faire redescendre la pression. Il se plonge dans les yeux de Stanford… des yeux qu’il connait par cœur, car dans le passé, il s’y était perdu à l’intérieur.

Cette situation était étrange. Ses retrouvailles également… C’était presque surréaliste. Cela devrait être un vrai bonheur, et pourtant, quand Thomas regarde autour de lui, il ne voit que l’horreur d’une tragédie.

« Bien sûr que non, ça ne va pas ! C’est quoi ce bordel… Quand je suis parti, tout allait bien dans le meilleur des mondes, et maintenant, à mon arrivée, c’est l’enfer sur Terre. »

Autrefois, Hanaë et Thomas avaient eu une relation sérieuse. Elle n’avait pas duré longtemps, car la jeune femme avait été obligée de partir loin. Cependant, Thomas garde beaucoup de bons souvenirs en la compagnie de Stanford. Cette belle blonde, si douce, si réservée, si gentille, Thomas connaissait la vraie valeur du lien qu’ils avaient, quand bien même ils ne s’étaient pas donnés beaucoup de nouvelles depuis plusieurs années. La cause ? La vie en elle-même. Chacun avait fait son petit bout de chemin sans pour autant oublier l’autre. Le temps avait fait le reste.

Aujourd’hui, les choses sont complètement différentes, surtout quand Thomas aperçoit l’arme que Hanaë sort de son holster. « Qu-quoi ? Qu’est-ce que tu fous avec ça ? » annonce-t-il, surpris.

« C’est un cauchemar. Un cauchemar ! »
Il n’y croit pas. Pourtant, il doit y croire. C’est réel. Se frottant les mains sur le visage, il reprend ses esprits. Bon, ok, c’est le bordel dehors. Maintenant, il faut faire avec, pas le choix. Il écoute attentivement la proposition de son ex copine, puis souffle fortement comme pour se donner du courage. Près de lui, il trouve un ballet, alors par instinct, et parce qu’il se dit qu’il pourra l’utiliser pour se défendre. Il l’attrape. Face à l’arme de la jeune femme, il ne fait pas le poids, mais peu importe.

« Kai-lee est en vie ? » demande-t-il.
« Oui, on va essayer de rester en vie déjà, ça serait bien. »
Evidemment. La première règle pour survivre, c’est savoir anticiper les mouvements et les actions de ses adversaires. Alors, avec prudence, Thomas et Hanaë reviennent vers la porte d’entrée. Thomas se retrouve à devoir faire un choix : doit-il passer devant Hanaë, alors qu’il ne connait pas vraiment les ennemis de dehors, ou, laisser Hanaë être devant, bien qu’elle pourrait être la première à subir des dégâts ? En pleine réflexion, il fait un choix intermédiaire. Il ouvre la porte, puis passe la tête en premier. Il surveille les alentours. Le danger semble avoir bougé. Alors, rapidement, il fait un signe à Stanford pour qu’elle prenne le relai. Elle connait davantage la situation et les lieux. Elle saura les guider de la meilleure des façons.

¤FlashBack¤
Je sens que Thomas commence à paniquer, il mentionne le temps qu’il est partis et qu’il est revenu, il dit que tout est devenu le bordel. J’en suis consciente et comprend totalement son désarroi. Je ne suis pas non plus capable de comprendre en totalité ce qui se passe mais le chaos ne fais que commencer et avant qu’il s’installe pour de bon et qu’on sois piéger ici il faut qu’on fiche le camp.

Un long moment sépare notre dernière rencontre, Thomas ne sais absolument rien de moi comme moi rien de lui. Une arme en main pourrais paraître complètement absurde, mais au moins je peu m’en servir et c’est ce qui nous permettra peut être de nous rendre à l’endroit où nous souhaitons aller.

Nous n’avons pas vraiment le temps d’en discuter, je t’expliquerai plus tard.

Il parle que c’est un cauchemar, je pose doucement une main sur son épaule pour l'aider à reprendre sur lui. Je ne sais pas si c'est le geste en soit qui l'aide mais il semble qu'il se détendre un brin alors, il souffle un peu pour reprendre ses esprits. Je l'observe en silence comprenant ce qu'il vie en cet instant. J'étais davantage paniqué quand j'ai vue un homme dévoré sa femme sous mes yeux.

J’hoche la tête doucement lorsqu’il me demande si Kai-lee est en vie. Du moins je l’espère et aux dernières nouvelles elle l’était. Lorsqu’il mentionne qu’on doit essayer de rester en vie j’acquiesce doucement.

Oui essayons de rester en vie. Thomas semble prendre les devant, je le laisse faire mais je suis plutôt inquiète de la suite. Je ne voudrais pas qu’il se prenne une balle par mégarde ou se blesse. Il me fait signe d’avancer et de prendre le relais, J’hoche la tête et poursuit. Je passe devant lui et m’accroupis derrière les décorations de verdures sur les côtés de la place centrale. Observant autour avec attention, pleins de gens cours dans tous les sens, du sang maculent le sol à certains endroits. Des bruits de pas de course, des chaises qui tombent, des hurlements stridents, des valises sont ouvertes a même le sol. Je vois les boutiques de l’aéroport être dévalisés et les gardes de sécurité complètement démunis ?  Je fais signe à Thomas de venir me rejoindre. Je sursaute quand un homme tombe devant nous, bredouille. Il ne bouge pas, est-il mort? J’ignore l’homme tomber, préférant me consacrer à nous deux pour l’instant. Pas le temps pour l’empathie et la pitié... Dis-je à Thomas une mine sérieuse.

Il faut foutre le camp d’ici au plus vite! Mentionnais-je essoufflée par la crainte plutôt que l’exercice

Je pointe la porte dans le couloir de l’Est on va passer par là… ya que les employés qui y ont accès ! Je lui montre une carte d'accès pour déverrouiller la porte. À mon signal on y court le plus vite possible. Après une brève inspection je lui dit d'y aller.

Court! Lançais-je vers lui alors que je le suit rapidement, ma carte d’accès allume le clignotant en vert. On passe les portes puis je verrouille rapidement.

Sommes nous sortis d’affaires? Le couloir est remplis d’employés, tous le monde semble effrayés, énervés, se déplace dans tous les sens… Instinctivement je prends la main de Thomas et l’aide a traversé tout ces gens, je ne veux pas le perdre de vue. On doit se frayer un chemin hors d’ici c’est le chaos! La prochaine sortie extérieur est a plus de 30 mètres de marches, faut passer la foule pour s’y rendre.

Prendre la fuite. C’est ce que Thomas veut, ici, maintenant, tout de suite.
Hier, tout allait bien, il était prêt à revoir les membres de sa famille durant son retour sur sa terre natale. Et aujourd’hui, tout va mal. Poire que mal, même. Lewis essaye de remettre les choses en place, mais malheureusement, il n’y arrive pas. Il ne peut pas concevoir que l’apocalypse tant attendu est là, aux portes de l’univers.

Lewis hausse les épaules quand Hanaë lui fait comprendre qu’elle lui donnera des explications quant à sa nouvelle facette. Il se souvient encore des moments passés, et appréciés, de leur complicité. Pourtant, les choses ont changé. Il le voit. Il le comprend. Et heureusement pour lui, la jolie blonde est déjà prête pour s’activer, tandis que lui, n’a aucune idée de ce qui se passe dehors.

Le temps s’est écoulé si vite depuis leur dernière rencontre. C’est une véritable catastrophe. L’espace d’un instant, Thomas se sentit coupable d’être revenu… que maintenant, et pas avant. Il se sentait également triste de revoir Hanaë dans ces conditions-là. Mais peu importe finalement, car de toute évidence, il ne pourra jamais revenir en arrière. Par obligation, il va devoir aller de l’avant.

Ils s’avancent. La situation est difficile. C’est l’anarchie totale. Un homme tombe à leurs pieds. Si, de base, Thomas aurait été voir l’état de santé de ce dernier, ce n’est pourtant pas ce qu’il fait dans l’immédiat. Il lance un regard vers Hanaë. Et pour la première fois, il prend conscience de la dangerosité de l’extérieur : du monde qui l’entoure. Hanaë ne bouge pas. Elle n’aide pas l’homme se trouvant devant eux. Thomas est surpris, mais il comprend. Venir aider une personne pourrait les mettre en danger. De plus, cet homme semble mort. Alors, Lewis se force à passer outre, puis tourne le dos à l’homme. Il lance un coup d’œil autour de lui.

Hanaë planifie l’action suivante. Thomas suit avec confiance son acolyte.
Il court vers les portes, puis avec succès, non sans un énorme stress, Thomas passe par les portes. Il se retourne, puis tend les bras vers la blonde qui arrive à son tour. Les portes se verrouillent. Ils sont un peu plus en sécurité maintenant. Quoique. Thomas comprend qu’à présent, la sécurité ne fera plus partie de vocabulaire.

Devant eux, il y a beaucoup de monde. La plupart des gens semblent à fleur de peau. Ils sont énervés. Ils sont perdus. Ils sont paniqués. Ils sont… incontrôlables.

Surpris, Hanaë attrape la main de Thomas. Il lui lance un regard attendrissant, mais la blonde peut voir dans son regard qu’il n’est pas serein. Mais heureusement pour lui, il plante son regard dans les yeux de sa compagne d’un jour pour essayer retrouver un équilibre. Il lui serra la main à son tour, puis avance le premier.

« Si on m’avait dit que mon voyage finirait de cette façon-là… » chuchote-t-il, ironique. « Cet endroit est un vrai labyrinthe. Je vais essayer de nous frayer un chemin jusqu’à la prochaine sortie extérieure. »

Sauf que, ça se bouscule, ça s’insulte. Thomas sent que l’atmosphère devient palpable, que la tension augmente au fur et à mesure qu’il avance aux côtés de Hanaë. Instinctivement, il rapproche la blonde près de lui, car il sait que l’explosion dans le couloir peu venir n’importe quand, n’importe où.

Et c’est le cas, car quelques personnes commencent à s’embrouiller. Les esprits s’échauffent tellement qu’une bagarre éclate. En premier lieu, Thomas arrive à se faufiler dans la meute, tout en gardant Hanaë avec lui, mais alors qu’ils sont qu’à dix mètres de la sortie, un homme bouscule Thomas. Ce dernier est obligé de le repousser à son tour, mais l’homme vient le frapper d’un coup de poing dans le nez. Thomas constate qu’il saigne. Le contact avec Hanaë est brisé. L’homme lui hurle dessus, puis essaye d’emmener avec lui Hanaë. Rapidement, et instinctivement, sans même réfléchir, Lewis attrape l’homme, puis lui décoche une droite. L’homme tombe au sol.

« Tout va bien ? » demande-t-il à Hanaë. « Il faut vraiment qu’on se barre d’ici ! »

Thomas se tient la main. Une mâchoire, ça fait mal, surtout quand on essaye de la casser. D’ailleurs, l’homme au sol se relève avec difficulté. Thomas s’en aperçoit et se dépêche de partir loin de lui. Autour d’eux, c’est toujours la bagarre. Lewis est une nouvelle fois dans l’obligation de se défendre en poussant avec violence un autre agresseur fou. C’est la panique. En un instant, la situation peut dégénérée.

Ils ont atteint l’objectif.

« Et maintenant, on fait quoi maintenant ? » demande-t-il, pressé de connaître la suite des évènements.

¤FlashBack¤
Les retrouvailles ne sont pas paisibles, bien que nous aurions sans doute apprécier pouvoir renouer et raconter nos vies passées. Le moment était extrêmement mal choisi dans l’immédiat. Un seul et unique objectif pour l’instant était viable, celle de pouvoir sortir d’ici sain et sauf. La sortie est loin et d’avantages quand on constate le nombre de gens présent dans cet espace clos. Je suffoque presque en voyant tout ses gens. La main fermement encrée dans celle de Thomas, il essaie tant bien que mal de se frayer un chemin dans la foulée.

Les gens se bouscule, c’est plutôt cacophonique et enrageant. Thomas se fais bousculer et tout se passe rapidement, les poings sont engagés et un combat semble éclatés, des bruits de coups fusillent autant près de nous qu’autour. Les gens sont déchaînés. Thomas se dégage du combat en fracassant la tête du gaillard, lui permettant de sortir de ce mauvais pas. Je n’ai même pas le temps de réagir qu’il m’entraîne à sa suite à nouveau vers l’objectif principale. Encore un qui se bouscule près de nous et cette fois c’est moi qui lui flanque une droite sur la gueule avec l’aide de Thomas qui le pousse avec violence pour l’éloigner. Plus loin des coups de feux retentit et la panique déjà palpable s’intensifie.

J’ouvre la porte extérieure à la volée alors que d’autres nous suivent pour sortir. Le vent souffle et le soleil nous réchauffe la peau à son contact. L’air extérieur est humide et je tien toujours la main de Thomas dans la mienne. Suivant la vague de gens qui se précipite vers les entrées clôturées. On réussit à passer les premières barricades puis contourner la piste d’atterrissage pour se diriger vers une autre entrée clôturée, la dernière qui nous permettra de sortir officiellement de l’aéroport et de nous retrouver enfin dans les rues de la ville.

Notre pas est rapide alors que précédemment des coups de feu avaient retentit, supposant qu’un individu armé nous pourchassais ou que des créatures s’étaient faufilés dans le couloir. Quoiqu’il en soit, pas le temps de traîner. Notre souffle est accéléré et je profite d’un bref instant pour vérifier l’état du visage de Thomas après le coup qu’il venait de recevoir quelques instants plus tôt.

On arrive finalement à la toute dernière clôture, un vrombissement rompre le calme plat du ciel éclairci laissant voir un avion en approche, volant plutôt bas cela dit. Une série de détonations retentit dans le ciel, suivie d'une boule de feu qui jaillit à l'horizon. L’avion perd le contrôle, piquant dangereusement vers la piste. Je me fige devant la scène, observant impuissante l’avion qui s’écrase avec une force cataclysmique. Le choc est terrifiant, l’impact secoue le sol et on en sent aisément les vibrations sous nos pieds.

Et merde… dis-je simplement.  Des débris sont violemment projetés dans toutes les directions, allant fracasser les baies vitrées de l’aéroport comme la clôture qui nous barrait la route. La force de l’explosion est si puissante que je suis projeté en arrière, me forçant à lâcher la main de Thomas par la même occasion, atterrissant plusieurs mètres plus loin, j’ai le souffle coupé, le cœur qui bat la chamade. Les bruits environnants semblent lointains, étouffé par le bourdonnement assourdissant de mes propres oreilles. J’ai perdu la notion du temps, légèrement sonnée. Je mets un moment à me rappeler les événements et un vent de panique s’empare de moi, cherchant Thomas du regard parmi les décombres et les gens jonchant le sol.

Thomas? M’écriais-je en tentant de me redresser doucement pour le chercher des yeux.