Talk a little..or not || feat Noah Evans

Un rendez-vous offert, un moment presque régulier sans pour être hebdomadaire. Une âme connue avant que tout ne s’éteigne, ami depuis un temps qui m’est un peu flou, mais une personne qui fait chaud au cœur de savoir en vie. Une relation amicale qui s'est vu offrir un réconfort charnel quand le besoin s'était fait sentir, quand juste le besoin primaire avait été présent. Quand la discussion simple était un besoin présent également  et il était une des rares âmes qui arrivait à ce que ma langue ce délit dans une conversation plus que de simple monosyllabe ou le strict minimum lui : Noah Evans. Un ami qui me connaissait avant tout ce bordel avant que les vies ne soient changées à jamais. Le chemin s’était long, une prudence qui s’était faite plus importante au vu du lieu où mes pas me conduisait.

Un bruit doux à mes oreilles, un lieu où j’aurais aimé me laisser à rêver, une autre époque où je me serais simplement prélassé en toute insouciance, le soleil aurait simplement caresser ma peau pour lui offrir une teinte hâlée preuve d’un  simple moment de détente. Une main sur mon arme, des pas que j’entends s’approcher, une écoute qui se mélange au bruit des vagues, un pas que je reconnais aisément. Je me retourne un petit sourire au coin des lèvre en observant un visage qui ne m’est pas inconnu T’es en retard qu’il le soit réellement ou non je lui offrait simplement une taquinerie. Un moment avant que je n’abaisse mon arme, une main qui reste cependant à proximité.

Une bâtisse qui se dresse derrière nous, une petite exploration qui attise notre curiosité. Aucune surprise lorsque Noah ouvre la marche Si ca se gate je te laisse crever Une phrase qui pourrait sembler sérieuse au vu de mon ton, mais il n’en était rien. Une simple taquinerie comme toujours que j’offre malgré mon visage qui ne montre presque aucune preuve de plaisanterie. Une bâtisse qui était un ancien hôtel de luxe, des gens qui se roulaient dans l'opulence venaient se prélasser des âmes qui pour certaines étaient peut-être encore ici ? Même si cela m'étonnerais grandement On monte voir le reste plus haut ? Curieuse de voir le reste de l'installation.

Quand je suis allé au Refuge l’autre jour pour livrer la demande d’eau filtrée du Refuge, je suis tombé sur une tête connue. Haley. Je ne l’ai pas vu depuis très longtemps mais en réalité je suis heureux qu’elle soit en vie et qu’elle aille bien. Et d’ailleurs on s’est très vite acclimatés car en sortant en ville pour pouvoir discuter on a fini dans un lit. Des rapports charnels qui ont été les bienvenus. Cela me fait tout drôle, car je n’ai plus l’impression d’être le même qu’avant en réalité. Je profite, de la vie et de ce qu’elle m’offre, car depuis la catastrophe, je n’ai pas envie de passer au lendemain sauf avec Alana, parce que mine de rien, j’ai peur de la perdre mais je ne le montre pas, surtout pas à elle.

On a décidé avec Haley lorsqu’on s’est croisés l’autre jour de se retrouver près de la plage. C’est un endroit qu’elle appréciait et en réalité moi aussi. J’adorais aller courir le soir sur le sable, ou même encore nager pour dépenser mon trop plein d’énergie. Mais maintenant, en l’observant de la dune, cela me semble triste. Je vois Haley et je la rejoins, arme à la main. Je souris légèrement lorsqu’elle m’accuse d’être en retard. Et le pire c’est que je ne le suis pas.

Un rapide coup d’œil à ma montre et je lui adresse mon majeur.  « Je suis à l’avance. » Je viens abaisser mon arme avant de lui donner une brève accolade. Ensuite je regarde l’immense hôtel sur notre droite en mordillant ma lèvre. Qui sait ce qui se trouve là-dedans. Je passe devant, et je retire la sécurité de mon arme. J’avance jusqu’à un endroit où l’on pourra entrer sans trop faire de bruit.  « Pas de soucis, avec la taille de mes jambes tu seras la première à te faire bouffer. » Je ris légèrement avant de me faufiler par la fenêtre qui doit mener à un sous sol, et je fais attention en posant les pieds au sol, à cause du verre.

J’aide Haley à rejoindre le sol, pour éviter le bruit car elle n’est pas assez grande pour toucher le sol sans sauter. J’observe attentivement les alentours, en reprenant mon arme entre mes doigts. En réalité, vu le silence, une seule balle suffira à ce que le bruit raisonne dans toute la bâtisse. J’avance tranquillement aux côtés de la jeune femme. Elle propose que l’on aille en haut. Je suis pas tellement pour dans la mesure où l’on aura du mal à s’échapper si jamais une horde arrive mais en même temps, j’ai tellement envie de voir ce qu’il en est de la vue là haut.  « Ouaip, mais faudra redescendre pour se poser quand même, au cas où. Il y a pas d’autres immeubles autour pour s’échapper sinon. » Je désigne la porte des escaliers et je la laisse l’ouvrir en silence alors que je passe devant, l’arme en joue au cas où. Mais c’est désert et il n’y a pas vraiment de bruit. Je lui fais signe d’éviter le verre au sol et je commence à monter les escaliers.  « C’est parti pour un peu de sport. »