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Un peu d'eau brulante pour casser la glace

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Cela va faire presque 2 semaines que je suis ici, me remettant doucement de ces mois de privation parmi les bons samaritains. Il faudra surement bien plus de temps pour que mon corps se remette complétement, mais je doute que les cicatrices laissées par les chaines dans mes chaires ou cette peur viscérale ne guérissent un jour. En attendant, je découvre presque un autre univers. Ma vie de recluse, n’étant sortie du camp que pour assister, malgré moi, a quelques massacres, fait que je me sens absolument perdu dans cet aéroport. Voir autant de monde, autant d’espace, me donnent souvent le tournis et j’ai du mal à comprendre comment les choses ont pu tourner aussi mal.

La tanière a tout d’un refuge hétéroclite pour naufragés de cette fin du monde, pas de trace de force de l’ordre, pas de policier, impossible de savoir ce qui a pu réellement se passer et si c’est partout pareil. Je n’ose demander frontalement, préférant garder pour moi a quel point je suis perdue parmi eux. La peur d’échouer dans ma mission ou d’être jetée à la porte, ce qui condamnerait forcément ma fille, font que j’ai une terrible appréhension a chaque fois que je me risque a poser des questions. Jordan se montre d’un soutien précieux et c’est avec autant de prévenance que de patience qu’elle m’a prise sous son aile. Je vois bien les efforts qu’elle fait pour que je me sente mieux et ça ne rends que plus amères les vraies raisons de ma présence ici. J’ai même beaucoup de culpabilité a me servir de sa gentillesse pour essayer de glaner des informations ici et là. D’ailleurs, c’est avec cette énergie folle qu’elle déploie pour entrainer son entourage que j’ai pu repérer Noah.

Un homme solitaire, pas très bavard, certes, mais surtout, c’est un des dirigeants de cet endroit, du moins, de ce que j’ai compris. Sans la pression que j’ai sur les épaules je l’aurais esquivé comme la peste, juste parce que c’est un homme, mais je n’ai pas le choix que de tenter de m’approcher de lui. Avec un peu de chance, en plus d’obtenir des informations qui prolongeront la vie d’Ava, je vais me rendre compte que c’est un monstre et cela m’aidera à calmer la boule que j’ai dans le ventre. Je vais vers les pistes où il a l’habitude d’aller et venir. J’ai du mal à savoir ce qu’il bricole dessus. Cela fait 2 jours que je repousse ce moment, le prochain appel sera pour bientôt, je ne peux plus reculer.

Je n’ai pas trop de mal à me procurer de l’eau filtrée et préparer une infusion. Sur le chemin vers la piste, j’arrive à me composer un sourire. Pour d’autre ça pourrait être compliqué, pour moi qui ai passé une vie sous un masque, une vie a joué un rôle, à faire semblant, c’est presque naturel. Il est bien sur la piste, fidèle à sa routine, accompagné de son chien. Si je ne m’y connais pas du tout en race, j’ai toujours apprécié les animaux, surtout que, pour le moment, il n’a rien d’agressif. Je le vois lever la tête avec curiosité pour me regarder venir.  Je préfère ne pas imaginer ce qu’il peut voir alors que je claudique dans la fraicheur de cette fin d’automne, avec mon thermos et deux tasses.

Moi qui aimais toujours m’apprêter un minimum avant de sortir… J’ai un pantalon qui serait déjà sur mes chevilles sans la ceinture que Jordan m’a trouvée. Je flotte dedans, comme dans le pull long qui m’arrive presque a mis cuisse. Ce n’est surement pas très saillant mais au moins, cela a le mérite de cacher mon corps a défaut de me faire paraitre un peu plus squelettique que je ne suis. Sans brosse, j’ai dompté comme j’ai pu mes cheveux dans une natte lâche et je reste ravie de ne pas avoir croisée de miroir depuis mon arrivée ici.  Je ne tarde pas a annoncé ma présence aussi l’homme qui accompagne le chien

« Salut… »

C’est un peu pauvre comme entrée en la matière. Je ne suis pas douée pour aller vers les gens si ce n’est dans le cadre du travail. Dès qu’il pose son regard sur moi, je lui montre la thermos et les tasses :

« Pas de panique, je viens en amie. Ca te dit une infusion ? Ne me demande pas a quoi, c’est tout ce que j’ai trouvé. Je pense que le responsable stock garde le vrai thé pour les grandes occasions... »

Mon ton se vœux joyeux, mais la réalité n’en reste pas moins sinistre quand on pense aux nombres de choses que nous ne savons pas faire par nous même ou qui poussent a des endroit trop éloigner pour nous puissions en avoir. Ma voix est posé et j'ai l'habitude de parler avec douceur, une déformation dû à mes envies d'aider en priorité les enfants à l’hôpital.

« Je m’appelle Alexandra, je crois qu’on n’a pas trop eu le temps de parler depuis mon arrivée comme je n’ai pas eu l’occasion de te remercier de m’avoir permis de rester ici. Je peux m’assoir ? »

J’attends quelques secondes, pour la forme, avant de me mettre a coté de lui pour lui servir une tasse fumante.

« C’est indiscret de te demander ce que tu bricoles ici? »

Staff — Rainfall — With some courage, you could reach the stars
Noah Evans
Noah Evans


Personnage
Pronom IRL : she/elle.
Crédits : coeurborderline
Messages : 117
TW : À discuter.
Pronom INRP : il
Faceclaim : Oliver Stark
Localisation : La Tanière
Occupations : Explorateur
Responsabilité : Chef adjoint de la Tanière
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La Tanière s’est tellement développée depuis quelques semaines. On avait accueilli une dizaine de personnes , et c’était de l’organisation. En vérité c’était pas vraiment ma partie, mais quand même j’avais fais au mieux. Il s’est passé pas mal de choses qui m’ont poussé à être loin du camp et loin des gens, alors il est vrai que je ne connais pas tous les nouveaux arrivants.

Au sein de la Tanière, on trouve tout plein de personnes différentes. Tout est décousu en réalité mais ça fonctionne plutôt bien malgré quelques couacs comme dans toute communauté. Je me sens plus à l’aise parmi ces gens imparfaits plutôt qu’à la Colline où il faut être parfait. Ce camp ne paie pas de mine mais je m’y sens bien.

Je n’ai pas de sorties de prévue pour le moment alors je bricole sur les pistes comme à mon habitude. J’ai besoin de m’occuper l’esprit, qui est clairement embrouillé et dépenser mon trop plein d’énergie. J’ai mes écouteurs dans les oreilles et je bosse. Il fait frais, mais le fait de bouger me donne chaud alors je suis en débardeur, même si ma veste est nouée autour de mes hanches. Je prends une scie à métal et je commence à découper un morceau de la coque d’un avion. Il y a plusieurs morceaux de découper. J’espère en faire un préau pour abriter les bêtes, et surtout abriter l’entrée de l’aéroport côté piste. Ces plaques serviront également pour colmater des brèches. Quitte à ce que les avions servent, autant les utiliser maintenant, puisqu’ils ne pourront plus voler.

J’entends soudainement une voix à travers mes écouteurs et je lève la tête vers une jeune femme qui s’arrête devant moi. Je retire les oreillettes, un regard interrogateur qui la fixe, et je réponds à ses salutations.  « Salut. » Je regarde le thermos qu’elle a dans la main. Je range mon baladeur dans ma poche de pantalon et je remets ma veste pour ne pas attraper froid. Je regarde la jeune femme qui se justifie sur le contenu de la bouteille isotherme.  « Faut essayer de s’adresser aux restaurateurs. Ils en ont peut être. » Je me saisis d’une des plaques de métal et je la soulève pour l’emmener sur le tas plus loin. C’est lourd, alors heureusement que je n’ai que quelques pas à faire.

Je ne suis pas quelqu’un de bavard alors je dois paraître froid. Mais je suis pas à l’aise et je sais pas comment je peux faire pour l’être. Je dépose la plaque sur le le tas avant de me frotter les mains. Je l’écoute se présenter, en la regardant. Elle s’assoit sur un des sièges sortis de la carlingue et je secoue la tête légèrement.  « Je m’appelle Noah. Et ce n’est pas moi qui décide qui reste ou non. » Je regarde la tasse qu’elle me tend et en réalité pour le moment je n’ai pas soif, alors je refuse poliment la boisson.  « Je n’ai pas soif pour le moment. Mais merci quand même. »

Je reprends une plaque de mes mains et je recommence mon rituel. Elle me questionne sur mon projet et il n’a rien de secret en vérité. Je dépose la plaque avant de répondre, en reprenant mon souffle.  « Créer un préau pour abriter l’entrée côté piste et les bêtes. »